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Premiers résultats encourageants du traitement par la chloroquine

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À Rabat, un premier cas atteint du coronavirus a été guéri en six jours grâce à la chloroquine, une molécule désormais prescrite pour tous les malades touchés par la pandémie du Coronavirus au Maroc. Si ce traitement ne fait toujours pas l’unanimité auprès des chercheurs et scientifiques internationaux, le gouvernement n’hésite pas à défendre son choix, le qualifiant de «souverain, autonome et sécurisé».

Face à l’absence de traitement et de vaccin pour stopper la propagation du coronavirus, le Maroc a tenté le pari de la chloroquine.Une molécule utilisée pour traiter la maladie du paludisme,de la polyarthrite rhumatoïde et du lupusou encorecertaines maladies chroniques comme l’arthrite.

Le ministère de la Santé s’est basé sur les premiers résultats positifs de ce protocole dans le traitement des malades du Covid-19, notamment en Chine et aux États-Unis. Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé, a également consulté leComité technique et scientifique du programme national de prévention et du contrôle de la grippe et des infections respiratoires aiguës et sévères avant d’autoriser l’utilisation de cette molécule. Le royaume a été un des premiers pays à approuver cette décision avant d’être suivi par la France, l’Algérie, la Tunisie et la Jordanie.

Pour l’heure, il est encore trop tôt pour faire un constat sur l’effet de la chloroquine sur les patients atteints du Covid-19 au Maroc. Néanmoins, le quotidien l’Opinion affirme qu’un premier cas a été guéri à l’hôpital militaire de Rabat après six jours de traitement à la chloroquine.De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé à la prudence concernant cette molécule, en raison notamment du faible échantillon de patients traités jusqu’à présent. Des centaines de tests sont en cours en France et en Chine afin de s’assurer de l’efficacité de ce traitement.

En tout cas, le Maroc a décidé de franchir le pas. Le gouvernement a réquisitionné tout le stock des médicaments Nivaquine et Plaquenil (plus de 10000 doses), deux médicaments contenant la chloroquine, du laboratoire Sanofi Maroc. «L’idée est que le médicament ne soit pas sujet à de la spéculation ou qu’il soit prescrit sans prudence. Ou encore qu’un pays, plus puissant que nous, préempte la production locale», souligne l’Économiste dans son éditorial du vendredi 27 mars 2020.

Selon la directrice des médicaments et de la pharmacie au ministère de la Santé, Bouchra Meddah, le Maroc dispose d’un stock produit localement, en plus des importations qui ont été distribuées aux CHU et aux hôpitaux régionaux et provinciaux. Pour les patients atteints d’autres pathologies chroniques nécessitant des médicaments à base de chloroquine, le ministère de la Santé a précisé qu’ils peuvent s’en procurer gratuitement dans les pharmacies régionales et provinciales de ses services extérieurs, après présentation de leursdossiers médicaux. Il ne reste plus qu’àespérer que le traitement à la chloroquine porte ses fruits et réussisse à sauver des vies au Maroc.

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