Temps de lecture : 3 minutes
Temps de lecture : 3 minutes
Temps de lecture : 3 minutes
Dans une récente intervention, Bruno Le Maire, ministre français de l’Économie et des Finances, a comparé la crise actuelle à celle de 1929. Ce rapprochement a suscité divers commentaires. Ce qui est sûr, nous sommes en face d’une crise dont l’ampleur pourrait dépasser celle de 2008. Le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué que la récession pourrait être plus forte qu’en 2009, année durant laquelle le PIB mondial avait baissé de 0,6%. Le choc économique lié au coronavirus appelle donc à des mesures d’envergure.
Soutien sans limites des états
Les États-Unis vont déclencher un plan de soutien à l’économie de 2000 milliards de dollars. Inédit! Ce soutien prendra la forme d’une distribution de 3000 dollars aux ménages (Helicopter money) qui en ont le plus besoin ainsi que des mécanismes de soutien aux petites et moyennes entreprises. Ce vaste plan a été bien accueilli par les marchés, les indices boursiers ayant effectué des bonds tout aussi spectaculaires que les baisses quelques jours auparavant.
En Europe, basta le dogme du déficit budgétaire à 3% du PIB. Même l’Allemagne qui y est très attachée va ouvrir les vannes pour soutenir son économie. Elle mettra plus de 800 milliards d’euros sur la table. À l’initiative des présidents français et chinois, le G20 va tenir une réunion par visioconférence pour coordonner les efforts dans la lutte contre la propagation du virus et apporter un soutien plus large à l’économie. Il y a quelques jours, les chefs d’État des sept pays les plus industrialisés s’étaient entretenus en mode virtuel pour trouver des solutions communes et harmoniser les efforts dans l’élaboration d’un vaccin. Le fameux « whatever it takes » de Mario Draghi sera aussi la ligne de conduite du FMI.
Ces mesures exceptionnelles répondent à la gravité de la situation dans la mesure où plusieurs pans de l’économie mondiale sont à l’arrêt. L’ampleur de la crise dépendra aussi de la durée pendant laquelle l’économie mondiale tournera au ralenti ou sera totalement à l’arrêt dans certains secteurs d’activité. Pour les gouvernements et les banques centrales, le plus important aujourd’hui est de maintenir les entreprises et les ménages à flot.
C’est ce que va faire le Maroc aussi avec les mesures annoncées pour soutenir les salariés, les TPE, les PME et les professions libérales. La France par exemple n’a pas exclu de nationaliser certaines entreprises si la situation l’exige. L’on pense notamment aux compagnies aériennes qui sont lourdement impactées par la crise. Pour faire face aux charges liées à l’immobilisation de ses avions, la RAM va baisser de 10 à 30% les salaires des employés qui touchent au moins 10.000 DH. Ces retenues seront restituées une fois la crise passée.
La fin du confinement ne voudra pas dire que l’activité va redémarrer automatiquement. Certaines entreprises mettront plus de temps à redémarrer et les ménages à reprendre leurs habitudes quotidiennes et à consommer. Tout ceci explique les montants colossaux annoncés pour soutenir les entreprises et la demande.
Temps de lecture : 3 minutes
PLF 2025 : résilience consolidée de l’économie marocaineLe rapport économique et financier, récemment publié, démontre que l'économie marocaine a fait preuve d'une résilience remarquable malgré un… |
PLF 2025 : nouveau souffle pour la fonction publiqueLe projet de loi de Finances (PLF) 2025 met en lumière plusieurs réformes et ajustements visant à améliorer la gestion des ressources humain… |
PLF 2025 : où en est la dette publique ?Les données du rapport sur la dette publique indiquent une croissance continue. Cette augmentation est due à plusieurs facteurs, dont des dé… |
PLF 2025 : impôt sur le revenu, à quels changements s’attendre ?Cette réforme s’inscrit dans une démarche visant à optimiser le système fiscal du pays, tout en favorisant l’augmentation du pouvoir d’achat… |
Grands axes du PLF 2025 : santé, éducation et emploi au premier planConçu dans un contexte de pressions climatiques, économiques et sociales accrues, le projet de loi de Finances (PLF) 2025 s'inscrit dans une… |
Emploi, pouvoir d’achat, IR… que nous réserve le PLF 2025 ?Le 19 octobre, Nadia Fettah, ministre de l’Économie et des Finances, a présenté le PLF 2025. Entrons directement dans le vif du sujet avec c… |
Marché : la viande toujours en hausseEn observant les prix des légumes cette semaine, on remarque une relative stabilité dans certaines catégories. Mais attention, on dit bien r… |
La vente de Sanofi en France: quel impact sur la fabrication du Doliprane au Maroc?Le Doliprane, dont le principal composé chimique est le paracétamol, est un médicament largement utilisé au Maroc pour traiter des affection… |