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Le Covid-19 va lourdement affecté l’économie nationale. Dans une étude rendue publique par l’ONG Tizi Paris, quelque 4 millions d’emplois sont menacés au Maroc à cause de cette pandémie, soit 30 à 40% de l’emploi total. Une grande partie des emplois menacés sont attribués aux secteurs du commerce (1,5 million d’emplois), aux BTP (1,1 million d’emplois) et au tourisme (530.000 emplois), rapporte l’Économiste dans son édition du mercredi 25 mars 2020.
Un expert économique, cité par nos confrères de Médias24, estime la perte économique globale du royaume à 72 milliards de dirhams. Il prédit que le produit intérieur brut (PIB) signera une décroissance de 5% en 2020. Une prévision qui reste très optimiste, selon lui, car elle suppose la fin du confinement avant le mois de juin et un redressement graduel de l’activité économique entre juin et décembre 2020. L’expert affirme que «même si le confinement est levé avant le mois de juin, il n’est pas sûr que le tourisme reprenne son rythme normal», précisant qu’«Il y aura toujours des craintes, et les gens ne voyageront pas aussi facilement qu’avant».
Pour l’ONG Tizi Paris, il faut dès maintenant anticiper l’après Covid-19. L’étude précise que les autorités ont compris ce qu’impliquecette situation en lançant le Fonds de solidarité contre la pandémie, qui a permis de rassembler une somme d’argent importante (27,2milliards de dirhams) et qui servira à éviter la faillite de plusieurs entreprises et sauver des milliers de ménages. L’ONG n’oublie pas de saluer également les mesures phares prises par le Maroc, dont le moratoire pour les échéances des crédits bancaires accordés aux entreprises, les revenus forfaitaires pour les travailleurs impactés et le décalage des taxes et impôts.
Des recommandationséconomiques et sociales
L’ONG a établi un ensemble de recommandations sociales et économiques. Sur le plan social, elle propose que l’État élabore un « bouclier social »pour les ménages à faible revenu. Les experts préconisent un ciblage sur la base du Registre social unifié (RSU) pour fournir un revenu de solidarité d’au moins 500 dirhams par mois à quelque 2 millions de ménages, en plus de la gratuité des services essentiels (eau et électricité par exemple). L’ONG relève que l’idéal est d’accorder un revenu de 2000 dirhamspar ménage, sur une période allant de 3 à 6 mois.
Autre levier économique,préserver le tissu économique à tout prix, précisément pour les PME et les TPE. Pour les grandes entreprises, il est préconisé de préparer « un plan de survie »pour les secteurs les plus touchés, notamment le tourisme, le transport aérien et l’industrie automobile. Des mesures que le Comité de veille économique veillera à étudier lors de ses prochaines réunions.
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