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170 contaminations, 5 décès, 6 guérisons et685 cas exclus après des tests négatifs sont les derniers chiffres relatifs à la pandémie du Coronavirus au Maroc. Ce bilan, qui a été communiqué hier,mardi 24 mars à 18h, par le ministère de la Santé, révèle l’identification de 27 nouvelles infections dans le pays, le décès d’un patient âgé de 76 ans et le rétablissement d’une femme de plus de 80 ans originaire de Fkih Ben Saleh, rapporte Hespress FR. Alors que le gouvernement multiplie les mesures pour endiguer la propagation du virus dans le royaume, le corps médical, en première lignedans la lutte contre le Covid-19, commence à montrer des signes de fatigue.
La crise des professionnels de la santé
Dans son édition du 25 mars, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia se penche sur l’impact de l’épidémie du coronavirus sur les équipes médicales (médecins, infirmiers et techniciens). Selon le journal, plusieurs médecins du centre hospitalier universitaire (CHU) Ibn Rochd de Casablanca et de l’Université nationale de la santé Ibn Sina (Avicenne) deRabat ont exhorté les citoyens à faire preuve de solidarité en mettant provisoirement à leurs dispositions des appartements ou des logements à proximité de leurs établissements médicaux.En contact direct avec les porteurs du virus, ces derniers se sont éloignés de leurs familles et de leurs proches pour éviter tout risque de contagion. «Nous sommes prêts, dès demain, à quitter nos foyers et consacrer nos vies à sauver celles de nos concitoyens marocains. Mais, pour que nous puissions faire notre travail en âme et conscience, il nous faut un minimum d’assurance, car nous ne sommes pas prêts à mettre nos familles en danger»,précise lepersonnel soignant.
Puis, s’adressant au gouvernement, les professionnels de la santé ont exigé une prise en charge totale, une disponibilité des gants et des masques médicaux ainsi qu’un accès gratuitau transport. Concernant cette dernière revendication, Le360rappelle qu’en raison de la déclaration de l’état d’urgence sanitaire dans le pays, les voyages par autocars comme par trains ont été suspendus, et l’usage des moyens de transport privé entre les villes a été strictement interdit.
Une éventuelle pénurie de sang
Par ailleurs, outre la fatigue des professionnels de la santé et les dispositifs restreignant leur activité, le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) déplore l’épuisement des réserves nationales de sang. D’après Médias24, qui cite Dr Mohamed Benajiba, directeur du CNTS, le stock actuel ne couvre que les 6 prochains jours. Le Dr Benajiba estime que bien que les réservesdisponiblesdans lespetites villes pourraient dépasser les 15 jours, celles des grandes villes (Rabat, Casablanca ou Fès), s’épuiseront dans les 3 à 4 jours à venir. Pire encore, le directeur du CNTS se dit alarmé par la diminution du nombre dedonneurs de sang: 200 donneurs par jourcette semaine, contre 800 en temps normal. Il a tenu ainsi à souligner que malgré les mesures de confinement mis en place par les autorités, «les gens peuvent toujours se rendre aux centres de transfusion sanguine». Et d’ajouter : «Nous en avons discuté avec les autorités et ils nous ont donné leur accord. Pour cela, il faut cocher la dernière case de l’autorisation de circulation : “circulation pour des raisons impérieuses (???? ?? ??? ???? ????)”».
Le Dr Mohamed Benajiba a affirmé à nos confrères deMédias24 que le Covid-19 ne se transmet pas par le sang, et que les dons de sang ne représentent aucun danger pour les donneurs. Il a également souligné que les personnes qui seront impactées par cette pénurie ne sont pas les patients atteints du Coronavirus, mais d’autres malades et citoyens hospitalisés à travers le royaume.
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