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Les nouvelles ne sont pas bonnes du côté du Haut-Commissariat au plan (HCP). Ahmed Lahlimi, patron de l’institution chargée de la production, de l’analyse et de la publication des statistiques officielles au Maroc, prévoit un taux de croissance de 2% en 2020. Lors d’un entretien accordé à l’agence Bloomberg, Lahlimi estime que le Maroc se dirige vers «sa plus faible croissance réalisée durant ces deux dernières décennies».
Pourtant, il y a tout juste deux mois, le HCP avait prévu une croissance de 3,5% du produit intérieur brut (PIB) pour cette année 2020. Le Fonds monétaire international (FMI) l’avait fixé à 3,7 % et le centre marocain de conjoncture (CMC) à 4,5%. Les deux principales raisons de ce ralentissement sont la sécheresse et le Coronavirus. Le patron du HCP ne souhaite tout de même pas dramatiser la situation. Il estime que «la baisse des prix du pétrole et les mesures introduites pour encourager les petites entreprises aideront à atténuer certains des effets de la sécheresse et la baisse de la demande étrangère». À côté, un comité de veille économique a été mis en place pour amortir le choc et accompagner les secteurs impactés.
«Le Climat n’a pas été clément avec nous cette année»
C’est un fait. Il y a eu très peu de pluie durant ses deux dernières années au Maroc. Une donnée qui a naturellement réduit la production agricole du pays. Selon l’Économiste du 12 mars 2020, le royaume enregistre une nouvelle fois un déficit en pluviométrie. La production céréalière n’a pas dépassé les 52 millions de quintaux en 2019, ce qui représente une baisse de 50% par rapport à 2018 et de 34% par rapport à la moyenne réalisée entre 2008 et 2017.
De son côté, Challenge rapporte que le Maroc a basé son budget 2020 et ses prévisions de croissance initiale sur une campagne agricole moyenne de 7 millions de tonnes de céréales. Cependant, l’absence de pluie durant cette période printanière signifie que la production céréalière du pays chuterait à 3 ou 4 millions de tonnes et aura indirectement un impact sur la main d’œuvre. En 2019, le secteur agricole a perdu 85.000 emplois en raison de l’absence de pluviométrie durant cette période.
Le Coronavirus a plombé le tourisme
Autre raison de la baisse des prévisions du HCP, le Coronavirus et son impact sur le tourisme. Agadir, Marrakech et Tanger accusent le coup. Pour sa part, la Royale Air Maroc (RAM) a annoncé hier mercredi avoir cloué au sol 20 des 58 avions de sa flotte. Abdelhamid Addou, président directeur général de la RAM, a affirmé que sa compagnie enregistre une baisse de 30% de son trafic aériendurant la période entre le 1er mars et le 31 mai. La raison principale de cette baisse est l’annulation des voyages à destination de l’Italie et de l’Arabie Saoudite ainsi que la suspension de la ligne directe Casablanca-Pékin.
À côté du tourisme, le secteur industriel a également pris un sérieux coup. Partenaire économique majeur du Maroc, la Chine, qui accumule près de 3200 morts à ce jour liés au Coronavirus, a fermé une grande partie de ses usines. Cela impactera évidemment l’approvisionnement en matières premières des entreprises marocaines qui dépendent du fournisseur chinois. Pour le moment, les entreprises marocaines s’en sortent bien grâce à un stock de matières premières bien défini, mais le cauchemar d’une rupture de stock n’est jamais loin. Les firmes marocainesréussiront-elles à tenir longtemps à ce rythme?? Tout dépendra de la longévité de cette pandémie.
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