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Réfugiés syriens : entretiens décisifs du président turc avec l’UE et l’OTAN

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Le président turc, Tayyip Erdogan, est arrivé ce lundi à Bruxelles. Lors de ce déplacement officiel, il compte réclamer le soutien financier, politique et militaire de l’Union européenne (UE) et de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) pour mettre fin à la crise des migrants qui sévit au niveau de la frontière turco-grecque. De son côté, l’UE conditionne son aide au profit d’Ankara par le respect de l’accord Turquie-UE de 2016.

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La Turquie, qui est membre de l’OTAN, veut davantage de soutien européen en Syrie, pour mettre fin à la crise des réfugiés syriens. C’est dans ce sens que Teyeb Recep Erdogan va rencontrer, ce lundi à Bruxelles (à 15 h 30 GMT), le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg. Il s’entretiendra par la suite (17 h 30 GMT) avec Von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, et Charles Michel, le président des dirigeants nationaux du bloc.

Selon Reuters, des dizaines de milliers de migrants tentent d’entrer en Grèce, un État membre de l’UE, depuis qu’Ankara a déclaré, le 28 février, qu’elle ne les retiendrait plus sur son territoire. Par cette démarche, laTurquie annule l’accord qu’elle a signé avec le bloc des 27 en 2016, qui stipule qu’elle doit contenir le flux des migrants et des réfugiés en échange de plus de 6 milliards d’euros d’aide. La même source souligne que le pays accueille aujourd’hui plus de 3,6 millions de réfugiés en provenance de Syrie, où des soldats turcs font face aurégime de Damasest soutenu par la Russie. D’aprèsEuronews, ce dimanche, Erdogan a pointé du doigt l’UE, l’accusant dene pas avoir honoré ses engagements de 2016 et ne pas fournir une aide suffisante aux réfugiés.

De son côté, l’UE reproche à la Turquie l’exploitation de la crise humanitaire qui sévit au niveau de sa frontière avec la Grèce pour faire pression sur ses pays membres. «Les événements à la frontière gréco-turque indiquent clairement une pression politiquement motivée sur la frontière extérieure de l’UE», a lancé la chef de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, avant ses entretiens avec Erdogan à Bruxelles. Selon elle, «pour trouver une solution à cette situation, il faudra relâcher la pression qui s’exerce sur la frontière».Toutefois, d’après la même source, l’Allemagne a déclaré ce lundi que l’UE envisageait d’accueillir jusqu’à 1500 enfants migrants qui sont actuellement hébergés dans des camps grecs.

L’UE préoccupé par la situation des migrants

La situation des migrants coincés à la frontière turco-grecque préoccupe les pays européens. Ces derniers cherchent par tous les moyens à éviter la crise de 2015-2016, lorsque plus d’un million de personnes, principalement originaires du Moyen-Orient et d’Asie, sont arrivées en Europe via la Turquie et la Grèce, rappelle CBC.Le média explique que le flux a pu être contenu grâce à l’accord de 2016, que l’UE tente, tantbien que mal, de sauver, surtout qu’une nouvelle vague de migrants syriensrisque d’affluer vers ses frontières en raison de la recrudescence des combats en Syrie.

L’UE affirme avoir versé à ce jour la moitié des 6 milliards d’euros promis pour aider la Turquie à financer des logements, des écoles et des centres médicaux pour les réfugiés sur son sol. Elle a également parlé de la possibilité d’un soutien supplémentaire, mais n’a pas encore tenu ses promesses.

Les conditions de l’UE

Manfred Weber, membre conservateur allemand du Parlement européen, a explicitement précisé à BBC News que «la Turquie ne profitera d’aucune aide supplémentaire, tant qu’elle autorise et encourage les migrants à franchir ses frontières avec la Grèce». En réponse, le gouvernement turc a rétorqué que l’accord de 2016 stipule que l’UE doit également accueillir les réfugiés syriens qui arrivent en Turquie, tout en permettant aux citoyens turcs d’entrer en Europe sans visas et en entament des discutions sur une éventuelle adhésion à l’UE. Ces engagements, dénonce le gouvernement d’Erdogan, n’ont pas été respectés. France24 rappelle que les relations Turquie-UE ont été compromises après le coup d’État de juillet 2016, visant à renverser Erdogan. Le bloc des 27 a critiqué les mesures de répression entreprise parla dissidence après ce coupet a ainsi bloqué la candidature turque à l’adhésion à l’Union européenne.

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