Accueil / Économie

Le pétrole ouvre une nouvelle zone de tension sur les marchés

Temps de lecture

La chute de 30% du cours du brut a soulevé un vent de panique sur les marchés. Il s’échange actuellement en dessous de 33 dollars le baril. Ce mouvement de panique intervient après l’échec des membres l’OPEP à s’accorder sur la réduction de la production. Les marchés se seraient bien passés d’une nouvelle crise, eux qui doivent déjà gérer les impacts de l’épidémie coronavirus sur l’économie mondiale. Dans pareille situation, il y a des gagnants et des perdants. Le Maroc pourrait se retrouver dans le camp des premiers.

Le pétrole embrase les bourses du golfe et dans leur sillage les marchés européens, ce matin. Le CAC 40 en France cédait plus de 6% en séance lundi et le DAX allemand reculait dans les mêmes proportions. Tout ce monde se serait bien passé d’une nouvelle crise, les places financières devant déjà gérer les impacts de l’épidémie coronavirus sur l’économie mondiale. Selon certains observateurs, il y a dans la situation actuelle des similitudes avec la crise financière de 2007-2008, même si cette fois-ci l’origine est sanitaire.

La situation se tend dans un contexte d’épidémie de coronavirus

L’origine de cette crise vient elle aussi de l’épidémie de coronavirus qui a durement touché la Chine, principal moteur de la demande pétrolière avec une consommation de 14 millions de barils par jour, nous rappelle LeMonde. Elle représente 14% de la consommation mondiale, mais surtout 80% de la croissance de la demande.

La chute de 30% du cours du brut a soulevé un vent de panique sur les marchés. Ce mouvement brusque est intervenu suite à la décision de l’Arabie Saoudite d’augmenter sa production après l’échec des membres l’OPEP+ à s’accorder sur la réduction de la production en raison de l’opposition de la Russie. En conséquence, l’Arabie Saoudite a décidé d’ouvrir les vannes et de baisser ses prix, exerçant une forte pression sur les cours à l’international. Aujourd’hui, le cours du brut se situe en dessous de 33 dollars alors qu’il dépassait les 70 dollars début janvier.

Certains analystes voient le pétrole baisser sous le seuil de 20 dollars le baril. Il faut remonter 18 ans en arrière pour voir la trace d’un prix du pétrole inférieur à 20 dollars. Comme dans pareille circonstance, l’or, lui, prend de la hauteur. L’once traitait à plus de 1 700 dollars en séance lundi. À moins d’une autre nouvelle majeure (le pétrole étant très sensible à la conjoncture géopolitique), les scénarios actuels peuvent ne pas tenir si les différentes parties arrivent à s’accorder.

Une opportunité pour le Maroc?

Au prix actuel, le pétrole pose un véritable problème pour certains pays exportateurs notamment africains qui vont voir leur marge de manœuvre budgétaire significativement se réduire. Ce qui suppose aussi des effets néfastes sur la croissance. De l’autre côté, si ce niveau de prix persiste, les pays importateurs seront les principaux bénéficiaires. Cela réduirait le coût des intrants dans plusieurs industries. Par ailleurs, les automobilistes devraient aussi en ressentir l’effet sur les prix à la pompe si la baisse des prix à l’international est répercutée. En somme, la baisse du pétrole va théoriquement octroyer du pouvoir d’achat à la population.

En attendant, la bourse de Casablanca a affiché la plus forte baisse de son histoire sur une seule séance ce lundi 9 mars (-5,82%).Le vent de panique sur les bourses mondiales ne semble pas près de s’arrêter et il sera important de surveiller les évolutions de la situation, car si les mouvements actuels sont annonciateurs d’un choc sur l’économie mondiale, il n’y aura pas véritablement de gagnants.

Ci-dessous, les entreprises ayant enregistrés les plus fortes baisses ce lundi:

Chute
Dernier articles
Les articles les plus lu

Participation active du Maroc au Conseil exécutif de l’ONU Tourisme

Économie - La session a permis au Royaume de mettre en avant sa résilience et ses performances remarquables dans le secteur.

Mbaye Gueye - 27 novembre 2024

910.000 emplois pour les sans-diplôme : un plan ambitieux

Économie - Le gouvernement dévoile une nouvelle stratégie ambitieuse pour combattre le chômage parmi les non-diplômés.

Ilyasse Rhamir - 27 novembre 2024

Aéroport Essaouira-Mogador : hausse de près de 30% du trafic des passagers à fin septembre

Économie - L'aéroport international Essaouira-Mogador a enregistré une hausse de 29,7% du trafic des passagers à fin septembre 2024.

Mbaye Gueye - 27 novembre 2024

Jouahri : les régulateurs financiers marocains face aux défis du risque climatique

Économie - Les régulateurs financiers marocains sont particulièrement sensibles aux risques climatiques, a affirmé Abdellatif Jouahri

Farah Nadifi - 26 novembre 2024

Soutien public à la presse : les modalités fixées

Économie - Le gouvernement a publié une décision conjointe qui fixe les plafonds d’aide à la gestion pour les secteurs de la presse.

Ilyasse Rhamir - 26 novembre 2024

Tourisme : envol des arrivées et des recettes

Économie - Le secteur du tourisme au Maroc continue de montrer une vitalité remarquable, avec une hausse de 10% des nuitées dans les EHTC.

Ilyasse Rhamir - 26 novembre 2024

BOA : le PNB consolidé en amélioration de 12%

Économie - Le produit net bancaire (PNB) consolidé de Bank of Africa (BOA) a enregistré une progression de 12%.

Mbaye Gueye - 26 novembre 2024

PLF 2025 : un budget citoyen pour tous

Économie - Le budget citoyen détaille les notions liées au budget de l’État ainsi que les étapes de préparation et d’approbation du PLF

Ilyasse Rhamir - 26 novembre 2024
Voir plus

Bourse de Casablanca : près de 4,2 MMDH levés, 6 IPO opérées sur 4 ans

Économie - Depuis 2020, la bourse de Casablanca a réalisé six introductions en bourse (Initial Public Offering) pour un montant global souscrit à 82,3 s MMDH, avec des levées de près de 4,2 MMDH.

Mbaye Gueye - 16 décembre 2024

Le commerce extérieur au vert, malgré un déficit croissant

Économie - Bank Al-Maghrib (BAM), a révélé que les exportations de biens marocaines ont connu une hausse de 6,2% à fin octobre 2024 par rapport à la même période de l’année précédente.

Mbaye Gueye - 19 décembre 2024

Riz : suspension des taxes pour 55.000 tonnes en 2025

Économie - Le ministère de l’Industrie et du Commerce a récemment annoncé une initiative visant à stabiliser les prix et à assurer l'approvisionnement en riz sur le marché national.

Ilyasse Rhamir - 27 décembre 2024

Cannabis licite : bilan 2024 et ambitions pour 2025

Économie - L’année 2024 a été marquée par une forte mobilisation autour de la filière du cannabis licite. Lors de son conseil d’administration, l’ANRAC a présenté un bilan encourageant.

Ilyasse Rhamir - 27 décembre 2024

Retard des pluies : entre espoir et inquiétude

Économie - À peine démarrée, la campagne agricole inquiète déjà. Les agriculteurs et les citoyens espèrent que la pluie sera au rendez-vous.

Hajar Toufik - 26 octobre 2022

La retenue de TVA s’impose aux avocats dans leurs transactions avec l’État

Économie - Les avocats sont désormais soumis à la retenue de TVA dans leurs transactions avec les institutions publiques, selon la loi de finances 2024.

Chaima Aberni - 13 septembre 2024

Port de Tan Tan : un investissement stratégique pour l’économie régionale

Économie - Le projet du port de Tan Tan est structuré autour de la construction et de la rénovation des infrastructures existantes.

Rédaction LeBrief - 4 novembre 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire