C’est officiel ! Le virus est bien parmi nous et va nous obliger à revoir nos routines quotidiennes. Ce matin, une deuxième personne atteinte du Covid-19 vient d’être identifiée au Maroc. Cette dame de 89 ans, arrivée sur le territoire le 25 février dernier en provenance de Bologne, est actuellement dans un état critique. Suivant cette annonce, le gouvernement marocain a pris ces dispositions pour interdire la tenue de tout évènement rassemblant plus de 1000 personnes ou faisant intervenir des étrangers. L’impact économique découlant de ces dernières évolutions se fait déjà ressentir sur les évènements nationaux, àl’image de la 15e édition du Salon International de l’Agriculture de Meknes (SIAM), annulée juste après l’annonce du premier cas d’infection au Maroc. La perte économique résultant de cette annulation est estimée à plus de 100 millions de dirhams dans la région de Fès-Meknès.
Grande perte pour les coopératives et le pôle machinisme
Selon Les Inspirations Éco, l’annulation du SIAM impacte principalement les coopératives agricoles et les groupements d’intérêt économique (GIE). Ces derniers risquent de perdre entre 60 à 80% de leur chiffre d’affaires annuel (CAA), précise le quotidien dans son édition du 5 mars 2020. L’annulation de ce salon devrait couter à ce segment plus de 12 millions de dirhams en perte de marchandises. En outre, vu que la plupart des petits agriculteurs profitent des promotions proposées lors de cet événement pour acheter des machines et des équipements, le pôle machinisme pourrait également perdre cette année entre 30 à 50% de son CAA. Confirmant ces chiffres alarmants, Fouad Mansouri, vice-président à la Chambre de l’agriculture de la région Fès-Meknès, souligne que le SIAM «rassemble toutes les conditions nécessaires pour permettre aux exposants de chiner des opportunités et nouer des contacts tant au niveau régional, national qu’international». Toutefois, poursuit-il, son annulation «aura un impact direct sur les coopératives et les entreprises de la région qui vendent leurs produits durant le Salon».
La ville de Meknès est «aux abois»
Cette année, le SIAM comptait créer 4000 opportunités d’emploi ainsi qu’accueillir près de 1400 exposants et 900000 visiteurs. Cependant, son annulation menace de provoquer l’effondrement de l’économie de la ville de Meknès. D’après L’Économiste, Adil Terrab, président du Conseil préfectoral du tourisme (CPT de Meknès), déplore que la capitale ismaélienne accusera une «perte sèche de 20 à 30% du chiffre d’affaires annuel de ses établissements touristiques», et que «l’impact sur son secteur informel serait encore plus importante». Les Inspirations Éco estime, pour sa part, que cette perte s’élèverait à plus de 100 millions de dirhams. Le journal explique que «par extrapolation, si on estime que chaque visiteur du million attendu dépense seulement 100 dh durant la période du Salon, cela fait déjà 100 millions de dirhams injectés dans le marché local».
Par ailleurs la même source indique que plusieurs opérateurs touristiques de la région Fès-Meknès affirment que la saison touristique 2020 est compromise, surtout après la propagation du COVID-19 au Maroc. Les professionnels de ce secteur à Fès anticipent une chute de près de 40% de leur chiffre d’affaires pendant la période du SIAM. Aziz Lebbar, président du Conseil régional du tourisme (CRT) de Fès, alerte : «nous n’avons jamais assisté à une crise pareille». Et d’ajouter : «Normalement, 2020 devait être une excellente année ; malheureusement avec l’apparition du COVID-19 les prévisions se sont inversées».
L’impact économique du COVID-19 commence à se faire sentir
En plus de la région Fès-Meknès, les conséquences du virus chinois vont affecter toute l’économie du pays. Selon Telquel, vu que «plus rien ne sort de Chine», un des principaux partenaires commerciaux du Maroc, les secteurs industriel, agricole et télécoms sont menacés. En citant Reda Sekkat, président de la Fédération nationale de l’électricité, de l’électronique et des énergies renouvelables, le média précise que ces «trois secteurs sont touchés de plein fouet». Sekkat explique que «la quasi-totalité des produits électriques importés proviennent directement de Chine … De même, le pays asiatique est le premier fournisseur au monde des cellules et panneaux photovoltaïques. Elle est aussi un grand approvisionneur d’intrants pour l’industrie électronique marocaine». Aussi, Telquelajoute qu’en plus de ces secteurs, ceux de construction, du thé et du tourisme risquent également d’être affectés par la progression du COVID-19. Les premiers effets de cette épidémie sur le tourisme sont visibles, de nombreuses réservations d’hôtels ont été annulées, de même pour les vols directs en provenance et vers la Chine et l’Italie, sans oublier la fermeture de l’espace aérien de l’Arabie Saoudite.
Annulation d’évènements et restriction de déplacement
Depuis que le comité national de pilotage a recommandé le «report des manifestations sportives et culturelles programmées dans le pays ainsi que l’annulation des rassemblements de masse», et que le ministère de la Santé a confirmé 2 cas d’infection au coronavirus au Maroc, la panique générale a atteint son paroxysme. En plus de l’annulation du SIAM, d’autres évènements ont également été reportés ou annulés, notamment la 24e édition du défilé « Caftan du Maroc », la 6e édition du Forum Crans Montana de Dakhla, la session ordinaire de Conseil national du parti Authenticité et Modernité (PAM) et très certainement le report du Salon de l’automobile Auto Expo. La Botola se jouera par ailleurs à huis clos au moins jusqu’à fin mars.
De son côté, le quotidien Assabah nous apprend, ce jeudi, que le chef de l’exécutif, Saad Dine El Otmani, a exhorté tous les ministres et les membres de son gouvernement à limiter leurs déplacements à l’étranger. Notons qu’aujourd’hui, le COVID-19 continue de faire des morts et de contaminer des personnes dans le monde. Le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) fait état de 3307morts et de 96 390 cas de contamination.
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