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Les banques sont souvent critiquées pour leur manque d’audace, surtout dans l’accompagnement de certaines catégories de clientèle, dont les petites et moyennes entreprises. Pour faire taire les critiques et certains commentaires non fondés, elles brandissent régulièrement les chiffres d’octroi de crédit, tout en rappelant que ce sont les dépôts des clients qu’ils transforment en prêts. Elles ont donc l’obligation de placer ces dépôts auprès de personnes (morale ou physique) solvables. Au Maroc, pratiquement la totalité des dépôts est convertie en crédits. Le taux de transformation s’élève à 93% contre 46% en Égypte et 107% en Tunisie.
La gestion du risque
Les mauvais crédits représentent un peu plus de 7% de l’encours global. Le taux d’impayé est relativement maîtrisé même s’il mérite d’être surveillé de près. Il ne faut pas oublier que le ralentissement de la croissance et le climat des affaires ont des effets négatifs sur les créances en souffrance. Une amélioration de la conjoncture favoriserait un reflux des impayés. Il y a six ans, le secteur affichait un taux de créances en souffrance inférieur à 6%.
L’accompagnement des entreprises
Le portefeuille de crédit du secteur bancaire est relativement équilibré entre les ménages, les TPME et les grandes entreprises. La part des ménages dans l’encours des crédits s’élève à 31% contre 33% pour les TPME et 36% pour les grandes entreprises. L’exposition des banques marocaines sur les TPME est la plus élevée de la région Mena. Loin derrière le Maroc, on retrouve le Liban avec 16% et la Palestine avec 14%. Plus proche de nous, les crédits accordés par les banques tunisiennes et égyptiennes aux toutes petites et moyennes entreprises représentent seulement 7% des encours.
En 2019, l’encours des crédits aux entreprises a augmenté de 5% pour s’établir à 598 milliards de DH alors que le total des prêts aux particuliers s’est fixé à 271 milliards de DH, en progression de 3%. La totalité des concours au secteur privé équivaut à 85% du PIB. Ce niveau rapproche plus le Maroc des économies développées (France 105%, Royaume-Uni 135%) que des émergentes (Turquie 68%, Égypte 26%).
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