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«Le secteur de l’éducationrisque d’être gelé par la crise des contractuels», titre le journal Al Massae dans sa livraison du mercredi 26 février 2020. C’est dire que la situation est très inquiétante dans ce secteur. Les tensions montent d’un cran entre le ministère de l’Éducation nationale et les syndicats. Lundi, une réunion devait lier les deux parties, mais elle a été annulée à la dernière minute en raison d’une «absence de responsabilité des parties prenantes» et de «non-respect des conditions objectives de dialogue», affirme le ministère de l’Éducation nationale dans un communiqué.
Le ministère souligne que cette annulation fait suite à la décision prise dans la soirée du dimanche par la coordination nationale des professeurs contractuels. Ces derniers ont annoncé 6 jours de grève (3, 4 et 5 mars et 23, 24 et 25 mars), en plus de deux marches nationales de protestation dans les villes de Marrakech et de Tétouan durant le même mois. Dans son communiqué, le ministère s’est dit «surpris» par cette décision et accuse les syndicats de «manque d’envie de trouver un terrain d’entente pour un dialogue sérieux et significatif». Il a menacé deprendre les mesures légales et les procédurales en vigueur en cas de manquement aux obligations professionnelles, rapporte le site Hespress FR.
Un communiqué qui a étonné plus d’un. À commencer par Abderrazak El Idrissi, secrétaire général de la fédération nationale de l’Enseignement (FNE). Ce dernier affirme que les syndicats ne resteront pas les bras croisés, précisant que cette crise est le résultat d’un ensemble de «grossières erreurs» de la part du ministère. El Idrissi souligne que le département d’Amzazi essaye aujourd’hui par tous les moyens de rejeter sa part de responsabilité.
Des propositions qui n’ont pas donné de suite
La dernière réunion entre les différentes parties de ce dossier date du 12 février dernier. Selon le journal Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de mercredi, le ministère avait promis ce jour-là aux contractuels une série de mesures s’ils abandonnent le statut actuel des cadres des académies régionales de l’éducation et de la formation (AREF). Parmi les mesures avancées par le ministère, la titularisation de l’ensemble des enseignants de cette catégorie sans passer par l’examen de qualification, le versement des salaires et des allocations familiales dans leurs délais, et l’organisation des opérations de mutation.
Une chose est sûre, le problème des enseignants contractuels n’est pas près d’être résolu et le plus grand perdant dans ce bras de fer reste sans doute l’étudiant marocain du secteur public.
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