Accueil / Économie

Programme d’appui aux TPME : les premiers chiffres

Temps de lecture

Le ministère de l’Intérieur a tenu, ce lundi à Rabat, une rencontre avec l’ensemble des acteurs impliqués dans le programme « Intelaka ». Walis, gouverneurs, présidents des centres régionaux d’investissements et représentants des banques ont tous répondu présents. Les patrons de banques ont livré les premiers chiffres après le lancement de cette initiative de grande envergure.

Voilà aujourd’hui deux semaines que le programme intégré d’appui et de financement des entreprises « Intelaka » a été officiellement lancé par le roi Mohammed VI. Les premiers chiffres sont porteurs d’espoir. La Banque populaire a reçu quelque 1 000 dossiers depuis le début du programme, autorisant les crédits à 200 d’entre eux, rapporte les Inspirations Éco ce mardi. Attijariwafa Bank affirme, pour sa part, que son réseau d’agences à travers le Maroc accueille chaque jour entre 5 000 et 12 000 visites par jour liées au programme. Selon Mohamed Kettani, président d’Attijariwafa Bank, 90% des visiteurs viennent s’informer sur les procédures. De son côté, Mohamed Karim Mounir, PDG du groupe Banque populaire, estime pouvoir dépasser les projections de 13 500 entreprises accompagnées en 2020.

Dans le monde rural, des agences mobiles du Crédit Agricole du Maroc font le tour des souks hebdomadaires afin d’expliquer et inciter les petits commerçants à franchir le cap et à adopter le programme. Intervenant lors d’une réunion organisée lundi par le ministère de l’Intérieur, Mohamed Benchaâboun, ministre de l’Économie et des Finances, a affirmé que la philosophie du programme va au-delà de l’acte de financement pour englober la transformation structurelle de l’économie. Un avis partagé par Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib qui souligne que ce programme vise à atteindre différentes catégories sociales, jusque-là exclues de l’accès aux financements bancaires à cause de l’absence de garanties.

Sur les colonnes du site Medias24, on apprend que les patrons des banques ont beaucoup insisté sur l’importance de la composante accompagnement. C’était d’ailleurs le sujet de la rencontre du lundi 17 février. « Ce programme souhaite apporter des solutions non seulement sur le volet financement, mais également sur celui de l’accompagnement. C’est la finalité de la convention signée devant Sa Majesté le Roi portant sur le renforcement de la coordination de l’accompagnement au niveau des régions », a rappelé le ministre de l’Économie et des Finances.

Réitérant son engagement à continuer à œuvrer pour l’aboutissement de ce chantier prioritaire, MohamedBenchaaboun a appelé l’assistance notamment les Walis, le Président de la CGEM, les Directeurs des CRI, les directeurs des agences publiques, les représentants des associations professionnelles et de la société civile, à collaborer main dans la main pour le réussir. Une présentation détaillée du Programme Intelaka a été également assurée par le directeur général de la Caisse centrale de garantie, Hicham Serghini.

Polémique autour des taux d’intérêt

Cette rencontre au sommet s’est accompagnée d’une polémique suscitée par un ancien ministre PJDiste. Le PJD étant le chef de file du gouvernement actuel. Un post Facebook deNajib Boulif, publié lundi, a suscité une vive indignation. Dans cette publication, il a affirmé que «toute riba est illicite, quel que soit le niveau du taux d’intérêt» indiquant que les banques participatives sont justement là pour combler le déficit financier de ces entreprises. Pour le site H24Info, Boulif désavoue le programme « Intelaka », qu’il considère « Haram ». Et de noter que le sujet des taux d’intérêt bancaires délivrés dans le cadre du programme TPME divise. Ahmed Raissouni, ex-chef du Mouvement unicité et réforme (MUR), a confié que les crédits octroyés par les Banques sont «conformes à la Charia», car l’activité n’est pas commerciale et ne rentre pas dans le cadre de l’usure (l’intérêt d’un prêt à taux abusif). Raissouni a appuyé ses propos par le fait que ces crédits couvriront à peine les charges liées aux frais de gestion des dossiers soumis par les jeunes porteurs de projets.

Dernier articles
Les articles les plus lu

Quand la croissance des recettes ne freine pas le déficit

Économie - L'exécution budgétaire du Maroc a montré des signes de tensions financières, avec un déficit qui s’est creusé de 11,6 MMDH par rapport à la même période en 2023.

Mbaye Gueye - 20 décembre 2024

Le besoin de financement du Trésor en légère baisse à fin novembre

Économie - À fin novembre 2024, le besoin de financement du Trésor s’est établi à 55,9 MMDH, contre 59,2 MMDH à la même période en 2023.

Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024

Légère hausse de l’inflation en novembre 2024

Économie - En novembre 2024, l’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,8% par rapport à novembre 2023, selon le HCP.

Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024

Tanger-Tétouan-Al Hoceima : plus de 9.700 entreprises créées au T3-2024 (OMPIC)

Économie - Selon l’OMPIC, 9.761 entreprises ont été créées dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima durant les neuf premiers mois de 2024.

Mbaye Gueye - 20 décembre 2024

12-18 décembre : le déficit de liquidité bancaire se creuse de 2,4%

Économie - Le déficit de liquidité bancaire au Maroc s'est creusé de 2,4%, atteignant 138,9 milliards de dirhams.

Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024

Délais de paiement : l’amende réajustée au nouveau taux directeur

Économie - La Direction générale des Impôts (DGI) a annoncé que les factures dont le délai de retard du paiement commence à partir du 1er décembre 2024, sont passibles d’une amende pécuniaire fixée au nouveau taux directeur (TD) de Bank Al-Maghrib (BAM).

Mbaye Gueye - 20 décembre 2024

Casablanca-Pékin : RAM relance sa liaison directe

Économie - La RAM relancera sa ligne directe Casablanca-Pékin dès le 20 janvier 2025, ce qui renforce des liens entre le Maroc et la Chine.

Ilyasse Rhamir - 20 décembre 2024

Essaouira : Akhannouch préside le développement de la station Mogador

Économie - Akhannouch a présidé à Essaouira une cérémonie de signature d’une convention pour le développement de Mogador.

Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024
Voir plus

Banque mondiale : le spectre d’une imminente crise de la dette

Économie - Dans son nouveau rapport sur la dette internationale, la Banque mondiale alerte sur le risque de surendettement des pays pauvres.

Manal Ben El Hantati - 12 décembre 2022

Driss Guerraoui primé à Barcelone

Économie - Le professeur Driss Guerraoui, président de l’Université Ouverte de Dakhla, a reçu le Prix international du leadership en intelligence économique pour l’année 2024.

Ilyasse Rhamir - 6 décembre 2024

CNT : Hamid Bentahar réélu

Économie - Hamid Bentahar se voit réélu pour un mandat de 3 ans à la tête de la CNT et Othman Ibn Ghazala élu vice-président générale.

Ilyasse Rhamir - 30 septembre 2024

HCP : la croissance de l’économie nationale devrait augmenter au T1-2023

Économie - Selon les projections du HCP, la croissance de l’économie nationale s’est située à 1,4% au dernier trimestre de 2022.

Rédaction LeBrief - 3 janvier 2023

Budget 2025, réforme sociale : les annonces de Younes Sekkouri

Économie - Avec une enveloppe budgétaire globale de 14 milliards de dirhams, le ministère ambitionne de relever plusieurs défis, notamment dans les domaines de l’emploi et du soutien économique.

Rédaction LeBrief - 30 novembre 2024

Bank Al-Maghrib prépare le lancement du marché secondaire des créances en souffrance

Économie - Bank Al-Maghrib (BAM) s'apprête à révolutionner le secteur bancaire marocain en mettant en place un marché secondaire des créances en souffrance.

Farah Nadifi - 29 novembre 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire