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Samedi prochain, lemouvement populaire Hiraksoufflera sa première bougie.Vendredi dernier, des milliers d’Algériens venus des quatre coins du pays ont pris part à plusieurs marches organisées pour célébrer ce premier anniversaire, rapporte Le Point. Né le 22 février pour s’opposer au système au pouvoir, ce mouvement de protestation populaire inédit a rapidement pris de l’ampleur. Le 2 avril 2019, soit six semaines après le déclenchement des manifestations anti-gouvernementales hebdomadaires, le Hirak a obtenu la démission du président Abdelaziz Bouteflika, alors au pouvoir depuis 20 ans. Un an après, malgré la démission du président, le mouvement de protestation fait encore face à des défis croissants. Les manifestants réclament toujours un «État civil et non militaire», slogan phare du mouvement. Ils contestent l’électiondu 12 décembre du nouveau président Abdelmadjid Tebboune, un ancien fidèle de Bouteflika.
Alors qu’une année de manifestations hebdomadaires n’a pas réussi à renverser le système que les Algériens contestent, le mouvement a profondément changé le paysage politique du pays, souligne Asharq Al-Awsat. Le plus grand succès du Hirak a été la prise de conscience accrue des Algériens et de leur désir de renouer avec la politique. Dans un pays dépourvu d’un véritable parti ou syndicat d’opposition, pour la première fois «la rue est apparue comme une force de contestation», a expliqué Karima Direche, historienne au Centre national de la recherche scientifique. De plus, en maintenant les manifestations pacifiques, «le mouvement a changé les règles du jeu dans la politique algérienne, qui était auparavant marquée par la violence et le manque de transparence», a souligné Jean-Pierre Filiu, professeur d’études moyen-orientales à l’Université Sciences Po de Paris. Le mouvement Hirak a également montré la profonde transformation de la société algérienne, dirigée par une jeunesse éduquée et hyper-connectée, et en particulier des femmes, désormais déterminées à se faire entendre.
Les protestations sont plus faibles qu’au printemps 2019, mais le mouvement reste fort. Le Hirak veut influencer les changements promis par le nouveau président, mais peine à se structurer et à se mettre d’accord sur une stratégie future. Selon TSA Algérie, plusieurs groupes civils partisans du mouvement doivent tenir une conférence jeudi prochain à Alger pour marquer ce premier anniversaire et unifier leurs rangs en tant que force politique. En marge de cette réunion, les participants,notamment des avocats, des journalistes, des comédiens, des étudiants et des membres de la société civile et des militants des droits de l’Homme, devraient adopter «la Proclamation du 22 février» qui va «acter cette révolution», ont expliqué les organisateurs.
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