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Akhannouch défend son Plan Maroc Vert

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Gros plan

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Coup d’envoi de la nouvelle stratégie de développement du secteur agricole, baptisée Génération Green 2020-2030. Ce programme ambitieux vise à consolider les acquis du Plan Maroc Vert lancé en 2008 dont le bilan fait toujours débat.

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Avant de présenter les grandes lignes de la stratégie« Génération Green 2020-2030 », le ministre de l’Agriculture et de la Pêche, Aziz Akhannouch, a présenté devant le roi Mohammed VI la semaine dernière à Agadir, les réalisations du Plan Maroc Vert (PMV) lancé depuis 2008. Ce programme, qui a fait du secteur agricole sa priorité nationale, a vu la part de l’agriculture dans le PIB doubler (65 milliards de dirhams en 2007 contre 125 milliards de dirhams en 2018), rapporte le site Medias24. Les exportations agricoles ont pour leur part été multipliées par 2,4.C’est le cas également pour les investissements privés générés qui ont atteint les 63 milliards de dirhams.

Akhannouch a souligné que le PMV a créé plus de 50 millions de journées de travail et 31 jours de travail supplémentaires en moyenne par employé (108 jours de travail en 2007 contre 139 jours en 2018). Autres réalisations de ce programme, les impacts de durabilité. Plus de 2 milliards de m3 d’eau ont été économisés grâce aux différents programmes d’irrigation. Aussi, la superficie équipée en goutte-à-goutte a été élargie, passant de 160 000 hectares en 2008 à 585 000 hectares en 2019. Le ministre de tutelle a également livré les derniers chiffres relatifs à l’inclusion des petits et moyens agriculteurs dans ce programme. En tout, ce sont 2,7 millions de personnes qui ont profité du PMV. La procédure de l’inclusion dynamique a nécessité un budget global de 44 milliards de dirhams.

Dysfonctionnements

Les chiffres présentés par Akhannouch vont-ils faire oublier les constats alarmants rapportés par la Cour des comptes, en septembre 2019, et le Haut Commissariet au Plan (HCP), en fin décembre 2019 ?Si les deux institutions admettent la contribution du programme dans la progression du rythme des activités agricoles au cours de ces 10 dernières années, ils notent tout de même quelques dysfonctionnements.

L’étude du HCP constate que la performance du secteur agricole est restée modérée en comparaison avec l’objectif fixé de 100 milliards de dirhams de richesse supplémentaires à l’horizon 2020. L’institution souligne aussi que le faible taux de croissance de l’agriculture «n’a pas permis d’entretenir son apport à la croissance économique». Elle souligne que l’objectif de création d’emplois n’a pas été tenu,et a connu une baisse passant de 40,9% à 34,1%, entre l’année 2008 et 2018. Notons quela dynamique visée par le PMV devait s’accompagner d’une création brute de 125 000 emplois, en moyenne. L’étude pointe, par ailleurs, les faibles réalisations des filières sucrière, oléicole et laitière par rapport aux prévisions annoncées dix ans auparavant.

Concernant le programme d’extension de l’irrigation (PEI), la Cour des comptes note que le programme connaît un faible état d’avancement. En effet, la superficie aménagée représente 11,2% de l’objectif prévu du PEI, et celle mise en eau n’en représente que 6,2%.

L’instance dirigée par Driss Jettou précise que le programme d’irrigation «n’a pas d’instance de pilotage et ne dispose pas de planning et d’indicateurs de suivi». Selon le rassemblement national des indépendants (RNI), ces données présentées par la Cour des comptes sont «erronées», et ont été relayés «sans aucun fondement».

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