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Échanges entre l’Algérie et l’Arabe Saoudite sur la Libye

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Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, multiplie les efforts pour consolider les relations de son pays avec les nations étrangères. Dans ce sens, il a reçu ce jeudi à Alger le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan bin Abdullah. À son tour, ce dernier a invité Tebboune en Arabie Saoudite au nom du roi Salman bin Abdulaziz et du prince héritier Mohammad bin Salman. Tebboune et son hôte ont également échangé sur les relations bilatérales entre leurs deux pays, mais aussi sur la crise qui sévit en Libye.

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Ce jeudi 6 février, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a rencontré le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan bin Abdullah, qui est en visite officielle à Alger, rapporte l’agence de presse saoudienne (SPA). Lors de leurs entretiens, le ministre a transmis à son hôte les salutations du Gardien des deux saintes mosquées, le roi Salman bin Abdulaziz, ainsi que celles du prince héritier, Mohammad bin Salman. Selon le média Tout sur l’Algérie (TSA), à l’issue de cette rencontre, Faisal bin Farhan bin Abdullah a déclaré avoir remis au président algérien une invitation à visiter le royaume portant le seau de la royauté saoudienne. En outre, il a affirmé la volonté de son pays de coordonner avec l’Algérie dans tout ce qui relève de l’intérêt de la nation arabe et du monde islamique.

Asharq Al Awsat a pour sa partindiqué que Tebboune a échangé avec le ministre saoudien sur les relations bilatérales entre les deux pays, ainsi que sur les derniers développements régionaux, dont ceux concernant la crise libyenne. En effet, depuis son investiture en décembre 2019, le président algérien s’intéresse particulièrement au dossier libyen. Il a même proposé que son paysremplace le Maroc pour devenir le nouvel intermédiaire entre les Nations Unies et les factions libyennes rivales. C’est d’ailleurs dans ce sens que Tebboune s’est rendu en Tunisie le dimanche 2 février, pour rencontrer son homologue tunisien, Kaïs Saïed. Les deux dirigeants avaient par la suite souligné dans un communiqué de presse conjoint que «la solution de cette crise doit être libyo-libyenne» et que ce pays «doit être préservé des ingérences étrangères et de l’afflux des armes».

Rappelons que depuis avril 2019, l’Armée nationale libyenne autoproclamée (ANL) dirigée par le général Khalifa Haftar mène une violente offensive pour arracher Tripoli des mains du Gouvernement d’entente national (GEN). Cette escalade de tension, qui envenime le chaos politco-économique que connait le pays depuis la chute en 2011 deMouammar Kadhafi, a attisé les préoccupations de la scène internationale. C’est ainsi que le Conseil de Sécurité des Nations Unies (CSNU)a décidé d’intervenir en organisant le 19 janvier avec l’Allemagne une conférence à Berlin sur la Libye. Ce sommet, dont le Maroc a été écarté, n’a pas réussi à mettre fin à l’ingérence internationale que subit le pays ni à instaurer un cessez-le-feu durable. Toutefois, les pourparlers initiés cette semaine à Genève entre des représentants de l’ANL et du GEN, sous l’égide de l’ONU, s’annonceraient plus prometteurs.

Selon LybiaExpress,bien que les échanges en Suisse se soient heurtés à de sérieux obstacles, l’émissaire de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, a affirmé que les deux parties cherchent encore à transformer la « trêve » en un accord durable de cessez-le-feu. Salamé explique les deux camps veulent inclure dans leur futur traité des solutions pour les personnes déplacées, le désarmement des groupes armés et les moyens de maintenir la trêve que chaque partie a accusé l’autre d’avoir violé. L’émissaire onusien a également ajouté ce vendredi que la Libye doit en plus résoudre le problème de l’arrivée clandestine d’armement lourd étranger, et ce, déplore-t-il, malgré les engagements convenus lors du sommet de Berlin.

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