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Le niet des Marocains face aux relations sexuelles hors mariage. Ce mercredi 5 février, le quotidien L’Économiste, en collaboration avec l’institut de sondage Sunergia, a révélé les résultats de son enquête portant sur la question « Pensez-vous que deux adultes consentants ont le droit d’avoir des relations “sexuelles” hors mariage ? ». Selon le journal, les chiffres de ce sondage ne trompent pas. 88% des répondants sont contre ces rapports. En effet, sur les 1 000 citoyens du royaume recensés entre le 5 septembreet le 31 octobre 2019, 79% désapprouvent les relations sexuelles extraconjugales, et 9% soutiennent que cet acte est “haram”, interdit par la loi islamique.
L’Économiste avance que les résultats restent presque les mêmes dans toutes les régions du pays. La même source souligne que 78% des répondants des zones urbaines affirment s’opposer aux relations sexuelles hors mariage, contre 80% de ceux en milieux ruraux. Dans les régions du nord, de l’est et du sud du Maroc, 80% des personnes interrogées désapprouvent, tandis qu’environ 9% considèrent qu’il s’agit d’un acte haram. Puis, dans le centre du royaume, 77% sont contre et 11% considèrent que les relations sexuelles sont prohibées par l’islam.
D’après le quotidien économique, c’est surtout les jeunes Marocains qui ont créé la surprise à la suite de cette étude. Ainsi, 80% des citoyens âgés de 18 à 24 ans qui ont participé à ce sondage se prononcent contre les rapports extraconjugaux,et seuls 10% les approuvent. Sur cette tranche d’âge, 8% sedisent contre tout enavançant un argument religieux. Ces chiffres pourraient « refroidir tous les militants pour les libertés individuelles et particulièrement les défenseurs de la dépénalisation des relations sexuelles entre adultes consentants », note le journal.
Par ailleurs, L’Économiste affirme que son enquête a englobé toutes les catégories sociales et toutes les régions du royaume et qu’elle a pris en compte le sexe, l’âge, le milieu d’habitation et la classe socio-professionnellede tous lesparticipants. Et d’ajouter que 49% des répondants à l’enquête sont des hommes et 51% sont des femmes.
Enfin, le journal explique que les résultats de son étude visent à mettre en évidence les dégâts sociaux qui peuvent être causés par les relations sexuelles hors mariage. Dans ce sens, il souligne que «chaque jour,entre 600 et 800 interruptions de grossesse sont pratiquées illégalement au Maroc. Certaines sont effectuées par des herboristes ou “faiseuses d’anges” dans des conditions abominables. Chaque année, au Maroc, 50 000 enfants sont issus de relations extraconjugales».
Le quotidien rappelle également que 3 000 personnes ont été poursuivies en 2018 pour adultère en vertu des articles 491 et 492 du Code pénal marocain, «risquent un à deux ans de prison ferme». «L’article 483, quant à lui,prévoit et réprime les atteintes à la pudeur et l’outrage aux bonnes mœurs. Sont considérées comme telles, les relations sexuelles consenties entre personnes adultes, passibles d’un mois à un an de prison», précise L’Économiste.
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