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Dans la soirée de ce mardi 4 février, le pouvoir algérien a annoncé que son nouveau président, Abdelmajid Tebboune, a signé un décret autorisant la grâce de 3 471 personnes condamnées par la justice, rapporte Le Parisien. Sont concernés, les prisonniers dont «il ne reste de leur peine que six mois ou moins à purger (…) et les détenus condamnés définitivement et dont il ne reste de leur peine que douze mois ou moins à purger», indique Tout sur l’Algérie (TSA). Le média algérien El Watan explique, en citant le ministère de la Justice, que le décret présidentiel date du 1er février et qu’il a été adressé le jour d’après aux procureurs généraux, aux juges de l’application des peines et aux directeurs des établissements pénitentiaires du pays. La même source ajoute que le document ratifié par Tebboune, profite aux non-récidivistes parmi les détenus et non détenus condamnés définitivement dans des affaires non liées à la drogue, au terrorisme, au viol, aux massacres, à la contrebande, à la corruption, au parricide et à l’infanticide.
Tout en indiquant que depuis dimanche plusieurs détenus ont déjà quitté les prisons algériennes, El Watan s’étonne devant le mutismedes autorités qui n’ont pas officiellement annoncé cette opération. Selon TSA,jusqu’à hier en fin de journée, aucune information officielle sur cette mesure, encore moins sur le nombre total de ses bénéficiaires, n’a été rendue publique, «laissant planer le doute sur les réelles visées que cache cette décision prise, faut-il le préciser, en dehors des dates habituelles».
Les détenus du Hirak écarté de la grâce présidentielle
Par ailleurs, Reuters précise que le décret de grâce de Tebboune ne concerne pas les détenus du mouvement de contestation du Hirak. Et pour cause, «cette grâce ne va pas toucher les détenus du mouvement, car la plupart n’ont pas encore été jugés», a expliqué Kaci Tansaout, coordinateur du Comité national pour la libération des détenus (CNLD). Selon les chiffres de cette instance de soutien, «142 manifestants sont actuellement en détention provisoire et 1 300 autres font l’objet de poursuites judiciaires pour des faits liées à la campagne du scrutin présidentiel», nous apprend Le Parisien. La démarche du nouveau président algérien a été jugée maladroite par Asharq Al Awsat, qui souligne que ce dernier avait fortement affirmé que «sa priorité absolue était de rétablir la confiance» entre Algériens et gouvernement.
50e semaine de protestation
Le décret de gâche du gouvernement algérien intervient alors que le pays en est à sa 50e semaine d’une contestation populaire sans précédent. Le mouvement de protestation pacifique du Hirak est apparu pour la première fois le 22 février 2019 pour dénoncer le «système politique» en place depuis 1962, rappelle Asharq Al Awsat. Les militants algériens, dont la seule victoire en date reste le renversement de l’ex-présidentAbdelaziz Bouteflika, exigent encore le départ de l’élite dirigeante du pays, notamment celui d’Abdelmadjid Tebboune. L’investiture de ce dernier le 12 décembre 2019 a été largement contesté, car il avait servi comme Premier ministre sous le dirigeant déchu.
De leur côté, les autorités algériennes ont mené une violente répression contre les manifestants du Hirak. Ils en ont arrêté plusieurs et les ont traînéensuite devant les tribunaux pour «attroupement non armé, association de malfaiteurs et atteinte à la sécurité de l’État». Selon l’ONG Human Rights Watch, les forces de Tebboune «ont intensifié la vague de répression à partir de septembre, arrêtant au moins 13 leaders du mouvement de protestation».
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