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Croissance africaine : Faible et de mauvaise qualité !

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La croissance économique de l’Afrique a enregistré en 2019 l’un de ses plus mauvais scores avec 3,4 %, selon la Banque africaine de développement. Elle devrait accélérer pour atteindre 3,9 % cette année, puis 4,1 % en 2021. Même lorsqu’elle est forte, la croissance n’a pas d’effets significatifs sur la pauvreté et les inégalités. L’institution recommande d’intensifier les réformes structurelles pour diversifier la base productive de l’Afrique. Une priorité absolue devrait être accordée au renforcement du capital humain.

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La croissance économique de l’Afrique a été finalement plus faible que prévu par la Banque africaine de développement (BAD). Elle s’est établie à 3,4%, l’un des scores les plus décevants sur les dernières années. Les grandes économies du continent, que sont le Maroc, le Nigeria, l’Afrique du Sud, l’Algérie et l’Égypte, n’ont pas fait mieux que 3,1% en moyenne. Rappelons que le PIB n’a augmenté que de 2,3% au Maroc. Le reste de l’Afrique affiche unemoyenne de 4%.

L’Afrique doit rattraper son retard

En dehors des facteurs endogènes, la conjoncture à l’international, marquée notamment par le ralentissement du commerce mondial, a impacté la performance des économies africaines. Il y a cependant eu des compensations, notamment la stabilité des prix des matières premières.

Comparée aux autres régions du monde, l’Afrique s’en tire mieux. Mais, la comparaison s’arrête uniquement au niveau du score puisque l’Afrique est en rattrapage et doit faire beaucoup mieux. En 2020, la croissance africaine devrait accélérer pour atteindre 3,9% puis 4,1% en 2021.

La croissance doit bénéficier à tous

Les défis sont encore immenses. La croissance même lorsqu’elle est forte n’est pas inclusive c’est-à-dire qu’elle n’a pas d’effet significatif sur la réduction de la pauvreté et des inégalités. Sur 48 pays analysés par les équipes de la BAD, la croissance n’a été inclusive que dans 18 pays et seulement durant les périodes 2000-2005 et 2010-2016. «Dans ces pays, le taux moyen de croissance pro-pauvres a atteint 3,6% par an contre 1,5% pour la population moyenne, entraînant une réduction de la pauvreté (0,7% par an) et des inégalités (0,5% par an)», relève la BAD.

Si l’on considère uniquement les 37 pays où la croissance moyenne de la consommation a été positive entre 2000 et 2017, seuls 12 des 37 pays ont connu une croissance inclusive, précise l’institution. «Cela donne à penser que, malgré une croissance plus rapide pour la plupart des pays depuis 2000, l’augmentation du niveau de vie des populations pauvres dans la plupart des pays n’a pas réduit de manière significative l’écart de consommation entre riches et pauvres».

Pour réduire le taux d’extrême pauvreté à 3% d’ici 2030, la consommation par habitant du continent doit augmenter de 10% par an. Cette moyenne masque de nombreuses disparités. Pour atteindre cet objectif, la BAD recommande d’intensifier les réformes structurelles pour diversifier la base productive de l’Afrique. Parmi les investissements prioritaires figurent ceux dans le capital humain. «L’éducation peut réduire la pauvreté en augmentant le stock de capital humain de la population, induisant une productivité du travail plus élevée et par la suite une croissance plus rapide et une pauvreté plus faible. Les pays africains ont beaucoup à gagner de l’amélioration de l’éducation dans le but de parvenir à une croissance inclusive», affirment les économistes de la BAD.

L’Institution accorde d’ailleurs au sujet une priorité absolue dans son rapport sur les perspectives économiques en Afrique : «Former la main-d’œuvre africaine de demain».

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