Un immeuble d’une dizaine d’étages ravagé par l’explosion à Vinnytsia, ville de 370.000 habitants, située bien à l’ouest de la capitale Kiev, loin des lignes de front. © Service d'État ukrainien pour les urgences
Des frappes russes sur Vinnytsia, une ville du centre de l’Ukraine, ont fait, jeudi 14 juillet, au moins 23 morts, dont trois enfants de moins de 10 ans. L’attaque a fait près d’une centaine de blessés, dont 71 sont hospitalisées dans un état très grave. «Ce n’est malheureusement pas le nombre final», car «des dizaines de personnes sont portées disparues», 29 selon le dernier bilan. «Cette journée démontre une nouvelle fois que la Russie doit être reconnue officiellement comme un État terroriste. (…) Aucun autre pays au monde ne se permet de détruire chaque jour des villes paisibles et des vies humaines ordinaires avec des missiles de croisière et de l’artillerie», a déclaré jeudi soir le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Il a souligné qu’un centre médical avait été détruit. Selon la défense ukrainienne, des missiles de croisière Kalibr, lancés d’un sous-marin russe en mer Noire, sont à l’origine de cet «acte de terrorisme [tel que qualifié par le président ukrainien]», atteignant entre autres un parking et un immeuble commercial du centre de la ville, abritant des bureaux et des petits commerces.
Réagissant à cette nouvelle attaque, le haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, et le commissaire européen à la gestion des crises, Janez Lenarcic, ont déclaré que «l’Union européenne condamne avec la plus grande fermeté la poursuite des attaques aveugles contre des bâtiments civils, notamment des hôpitaux, des écoles et des abris». Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, s’est pour sa part dit «atterré» par le nombre de victimes civiles à Vinnytsia. Il «condamne toute attaque contre des civils ou des infrastructures civiles et réitère son appel à désigner les responsables de ces violations» du droit international, a rapporté son porte-parole.
Les tirs de missiles de l’armée russe contre cette ville du centre de l’Ukraine, éloignée des lignes de front, visaient la «maison des officiers de la garnison de Vinnytsia», a affirmé la défense russe dans son rapport quotidien. «L’installation accueillait une conférence entre le commandement des forces armées ukrainiennes et des fournisseurs d’armement étrangers pour discuter de l’envoi d’avions et de la réparation des avions ukrainiens. L’attaque a entraîné l’élimination des participants à la conférence», poursuit le rapport russe. Moscou n’a jamais reconnu de bavure ou de crime de ses forces armées en Ukraine. Le Kremlin assure systématiquement frapper que des cibles militaires et accuse l’Ukraine de mettre en scène des bombardements ou des exécutions de civils par des Russes.
Cette nouvelle attaque survient au moment où quarante-cinq pays, réunis à La Haye, se sont engagés à poursuivre les crimes commis en Ukraine. Karim Khan, procureur de la Cour pénale internationale (CPI), instance organisatrice aux côtés de la Commission européenne et les Pays-Bas de cette conférence, a déclaré que la réunion de jeudi répondait à «un besoin de coordination, de cohérence» et à «la nécessité d’une stratégie globale». Et de plaider, «la simple vérité est que, au moment où nous parlons, des enfants, des femmes et des hommes, des jeunes et des vieux, vivent dans la terreur». Intervenant en visioconférence, Volodymyr Zelensky a appelé à la création d’un «tribunal spécial» chargé de juger «les crimes de l’agression russe contre l’Ukraine». Kiev évalue à 22.000 le nombre des civils ayant péri dans la seule ville de Marioupol, théâtre des combats les plus violents de la guerre jusqu’à présent. Le bureau des droits de l’Homme des Nations unies évalue à 5.000 le nombre des civils tués en Ukraine, mais reconnaît que le bilan réel est probablement beaucoup plus élevé. Une hypothèse que soutient le Centre pour la résilience de l’information (CIR), organisation non gouvernementale qui lutte contre la désinformation. Le CIR révèle, à partir de l’analyse d’images satellites avec des données géolocalisées, en particulier issues des médias sociaux, une augmentation brutale du nombre des enterrements dans les territoires ukrainiens occupés par les Russes.
En représailles à cette guerre, qui en est à son 142? jour, l’UE a annoncé un nouveau paquet de sanctions contre Moscou. Elle ciblera désormais les exportations d’or, comme l’avaient décidé les pays du G7 fin juin. Le commissaire européen Maros Sefcovic a ajouté, en marge d’une réunion des ministres des Affaires européennes à Prague, que l’Europe va aussi chercher à «fermer les échappatoires» pour ceux qui contournent les précédents trains de sanctions. L’UE a déjà adopté six paquets de sanctions, dont un embargo sur l’essentiel du pétrole russe d’ici à la fin de l’année.
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