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Eau potable et irrigation : les chantiers prévus par le gouvernement

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L’approvisionnement en au potable a été le sujet phare de ce début de semaine au Parlement. Le Chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani a assuré que le royaume dépend de moins en moins de la pluviométrie. Le ministre de l’Equipement, Abdelkader Amara, a quant à lui présenter les cinq axes du nouveau projet prioritaire d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation qui s’inscrit dans le cadre du programme national de l’eau 2020-2050.

Pallier le stress hydrique du Maroc est au centre des préoccupations de l’État. Ce lundi, lors de la séance mensuelle consacrée à la politique générale à la Chambre des représentants, le chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani, a assuré que le royaume devient «d’année en année, moins dépendant de la pluviométrie». Interrogé sur une question centrale sur «la politique de l’eau», il a précisé que l’exécutif demeure engagé à mettre en service deux à trois barrages chaque année afin de s’adapter à la demande de la population, qui est en croissante constante, indique Libération. De son côté, Abdelkader Amara, ministre de l’Équipement, a présenté ce lundi 27 janvierà la commission des infrastructures dela Chambre des représentants, les détails du programme national prioritaire d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation (2020-2027), rapporte Médias24. «C’est un sujet stratégique et on ne doit pas lésiner sur les moyens», affirme Amara, avant de souligner que le budget alloué à ce chantier s’élève à115,4 MMDH. Selon Maroc Hebdo, le ministre a en outre expliqué que cet important investissementcherche à «limiter l’impact climatique» et à «garantir la sécurité de l’eau», tout ensoutenant qu’il concerne cinq axes majeurs.

Les cinq principaux axes du programme d’approvisionnement en eau (2020-2027)

D’après Libération, le programme national d’approvisionnement en eau (2020-2027), s’inscrit dans le cadre d’un projet plus global de plan national de l’eau (2020-2050), qui couvrira les 30 prochaines années et dont le cout prévisionnel s’élèverait à quelque 383 MMDH, précise le chef de l’Executif. Ledit programme porte ainsi sur les 5 axes suivants :

. Développement de l’offre hydrique : construire20 grands barrages d’une capacité de 5,38 milliards de m3, pour atteindre une capacité totale de stockage d’environ 27,3 milliards de m3 aprèsla finalisationdes travaux. Notant que 909 sites sont éligibles à la construction de petits barrages (130 ont été réalisés et 20 sont en cours de réalisation) ;

. Gestion de la demande et la valorisation de l’eau : adopter des mesures permettant de poursuivre les efforts consentis dans ce sens, tant dans le domaine agricole par la promotion continue des systèmes d’irrigation qu’au niveau de l’eau potable en améliorant l’efficacité des équipements de production et en augmentant la rentabilité des réseaux de distribution ;

. Promotion de l’approvisionnement en eau potable dans le monde rural et la lutte contre la précarité : 659 centres seront misà niveau dans les régions les plus touchées par la sécheresse pour une enveloppe de 5 MMDH. Cette démarche vise à généraliser l’accès à l’eau potable à l’ensemble des centres ruraux. Le programme prévoitaussi de poursuivre l’aménagement de 10 818 douars et la programmation de l’équipement de 7 876 douars supplémentaires au profit de 5,7 millions d’habitants, pour un montant global de 9,68 MMDH ;

. Réutilisation des eaux usées traitées : mise en place d’un programme national intégré d’assainissement liquide dans les zones urbaines et rurales et de réutilisation des eaux usées traitées. Il bénéficiera à 128 villes et centres urbains puis permettra «le raccordement de 1 207 centres ruraux aux réseaux d’assainissement, en plus de la réutilisation des eaux usées traitées dans l’irrigation des espaces verts» ;

. Communication et sensibilisation en vue de renforcer la conscience liée à l’importance de la préservation des ressources en eau et la rationalisation de son utilisation : lancement de «campagnes de sensibilisation» via «les canaux de communication directs et indirects», notamment «les réseaux sociaux».

Objectif 2050

Selon Maroc Hebdo, El Otmani a indiqué que plan national de l’eau 2020-2050 s’articule autour d’objectifs stratégiques «portant sur le renforcement de l’offre en eau, le contrôle de la demande, la protection des ressources et des écosystèmes naturels et la gestion des phénomènes climatiques extrêmes». Pour concrétiser ce projet, «un programme d’action prévoit la construction de 50 grands barrages, dans le but de porter à 32 milliards m3 la capacité de stockage à l’horizon 2050». La même source indique qu’il compte aussi entamerdes projets de connexion inter-bassins dans l’optique d’une gestion souple et intégrée entre les zones à abondance et celles d’usage.Et la mise en place de 20 à 30 petits barrages et digues de col annuellement, afin de promouvoir le développement local selon une approche participative impliquant les départements concernés.

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