Après plusieurs mois de confusion politique, le nouveau gouvernement libanais a approuvé ce lundi 27 janvier au Parlement le budget 2020 du pays. Selon Reuters, qui cite le président de la commission du budget et des finances du Parlement, Ibrahim Kanaan, ce budget prévoit un déficit d’environ 7 % du PIB, encore plus important que les 0,6 % initialement prévus. Aussi, les revenus escomptéspourraient ne pas être réalistes en raison de la récession économique. Kanaan explique que l’économie du pays, étant en déclin, risquerait de s’aggraver en raisond’uneprofonde crise de liquidités. D’après Libnanews, un média libanais, ce budget a d’abord été rédigé par le gouvernement de Saad al-Hariri avant qu’il ne démissionne et cède aux revendications des manifestants, qui avaient exigé le départ de toute l’élite politique. La même sourcerapporte que le nouveauPremier ministre, Hassan Diab, dont le cabinet a été investi la semaine dernière avec le soutien du mouvement Hezbollah et de ses alliés, a affirmé qu’il ne bloquerait pas le budget de l’État.
Par ailleurs, certains partis ont boycotté cette session parlementaire soutenant que le nouveau gouvernement aurait dû d’abord obtenir le vote de confiance du Parlement, avant de présenter le budget. Alain Aoun, un législateur du Courant Patriotique Libéré (CPL), a déclaré que l’État doit trouver des solutions pour financer et réduire le déficit sans faire porter le fardeau aux Libanais. «Quelqu’un peut-il nous dire aujourd’hui, au sein du gouvernement, du ministère des Finances, n’importe où, comment ils vont financer ces 4,3 milliards de dollars», a-t-il martelé au cours en faisant référence au déficit prévisionnel. «Les retireront-ils aussi des dépôts des Libanais ?», a-t-il lancé. Nassib Ghobril, économiste en chef à la Byblos Bank du Liban, a souligné pour sa part à Asharq Al Awsat que la dernière version du budget n’était pas publique et qu’il y avait un consensus sur le fait que les recettes allaient diminuer. «Avec tous les changements et l’impact sur l’économie, je pense qu’il aurait été plus approprié que le nouveau gouvernement retire le budget et y apporte des révisions sur les recettes et les dépenses», a-t-il précisé à Libnanews.
Soutien financier étranger
Bloomberg juge que l’impasse économique du Liban est le résultat de plusieurs décennies de corruption et de gaspillage qui en ont fait l’un des pays les plus lourdement endettés au monde. Les investisseurs étrangers ont déclaré que tout soutien au Liban dépendra de l’adoption de réformes radicales longtemps reportées. Ainsi, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a déclaré ce lundi que le nouveau gouvernement libanais devait avant tout procéder à des changements au niveau de sa stratégie économique. «Le gouvernement doit adopter desmesures indispensables… C’est presque une question de survie», a-t-il souligné. Et d’ajouter : «C’est maintenant aux autorités libanaises de montrer qu’elles sont au rendez-vous. La balle est dans leur camp». Pour les analystes de Reuters,le nouveau cabinet libanais aura du mal à obtenir un soutien étranger, en particulier de la part des États arabes du Golfe qui, tout comme Washington, sont alarmés par l’influence croissante du Hezbollah libanais soutenu par nul autre que l’Iran.
Une contestation populaire infatigable
En plus de la profonde crise économique que connait le pays, le Liban doit également faire face à un mouvement de contestation imminent qui réclame depuis le 17 octobre 2019 la fin de la politique sectaire. Selon les militants, la corruption desdirigeants au pouvoir est la principale raison de l’effondrement économique du pays. Les Libanais ont également rejeté la nouvelle coalition de Diab, qu’ils accusent de faire la sourde oreille quant à leurs revendications exigeant ungouvernement indépendant. «Nous n’arrêterons pas. Nous ne quitterons pas les rues tant qu’ils n’auront pas tous été chassés», a affirmé un manifestant à Al Jazeera. «Nous voulons faire tomber tout le parlement, il ne nous représente pas», a-t-il lancé.
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