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Ce vendredi 24 janvier, la presse internationale nous apprend que le président américain, Donald Trump, a décidé de rendre public son «accord du siècle» concernant le conflit israélo-palestinien. Cette information, annoncée hier par Trump en personne, survient après que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, et son rival politique, Benny Gantz, ont confirmé leur participation à une rencontre, prévue le mardi 28 janvier à Washington, avec l’actuel occupant du bureau ovale. Selon France24, le président a précisé que son administration publiera «probablement» les détails de l’accord avant l’arrivée des deux dirigeants israéliens. «C’est un excellent plan. C’est un plan qui fonctionnerait vraiment», a-t-il affirméà la presse. «J’aime conclure des accords», a expliqué Trump, ajoutant : «Ils disent que rétablir la paix entre Israël et les Palestiniens est très compliqué — le plus difficile de tous les accords».
Interrogé sur la réaction des Palestiniens quant à son «deal of the century», le milliardaire républicain a soutenu qu’il avait «brièvement» parlé avec les responsables palestiniens, et qu’il s’attendait à ce qu’ils «réagissent négativement dans un premier temps», rapporte Le Monde. «Mais c’est en réalité très positif pour eux». Rappelons que le plan de paix réalisé par l’administration Trump, dont une partie a été promue dans toute la région par son gendre, Jared Kushner, est largement considéré comme étant pro-Israélien.
Israël salue et encourage les efforts de Trump
Citant des responsables israéliens, le journal israélien Haaretz a indiqué «que le plan de paix confirmait la souveraineté israélienne sur toutes les colonies juives existantes en Cisjordanie, en plus de l’annexion de la vallée du Jourdain, qui deviendrait la frontière orientale d’Israël». Le média affirme aussi que le rejet immédiatde cet accordpar les Palestiniens — qui boycottent les pourparlers de paix menés par les États-Unis depuis décembre 2017 — « légitimerait des mesures d’annexion unilatérales».
La chaîne israélienne Channel 12 a, quant à elle, suggéré que l’accord de Trump reconnaîtrait un «État palestinien démilitarisé», exigerait le désarmement du Hamas et forcerait les dirigeants palestiniens à reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël.
Le boycott des Palestiniens
Malgré l’approche «à prendre ou à laisser» adoptéepar lesÉtats-Unis à l’égard les Palestiniens, ces derniers ont fortement dénoncé les initiatives de Trump visant à résoudre leur conflit avec Israël. Le Figaro souligne qu’ils ont de plus démenti avoir échangé sur «l’accord du siècle» avec l’administration américaine. «Les dirigeants palestiniens ont une position claire et inébranlable, rejetant les décisions de Trump concernant Jérusalem et d’autres questions, ainsi que tout ce qui a trait au soi-disant accord du siècle», a martelé ce vendredi Nabil Abu Rudeineh, porte-parole du président palestinienMahmoud Abbas. Abu Rudeineh a appelé à la création d’un État palestinien indépendant le long des frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale, ajoutant : «nous mettons en garde Israël et l’administration américaine contre le dépassement des lignes rouges».
Dans une interview avec l’AFP, cité par Al Jazeera, Husam Zomlot, chef de la mission palestinienne au Royaume-Uni et ancien chef de la mission de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP)aux États-Unis, a reproché à Trump de ne rencontrer que les dirigeants israéliens à Washington.Il a déplorécette démarche «est la confirmation de sa (Trump)politique initiale, centrée sur et au profit d’Israël».
Le négociateur palestinien en chef, Saeb Erekat, a pour sa part critiqué les efforts de paix de Trump sur Twitter. «Rappel à la communauté internationale : Israël est une puissance occupante de l’État de Palestine sur les frontières de 1967 (Jérusalem-Est, Cisjordanie et bande de Gaza). Tout accord, tentative ou décision qui ignore ce fait, marquera l’histoire comme la fraude du siècle», a-t-il lancé.
Pour rappel, depuisle début de son mandat,Trump a présenté son «accord du siècle» comme un effort sans précédent pour rétablirla paix au Moyen-Orient. Son plan devait être publié il y a plusieurs mois, mais il a été retardé en raison de l’échec d’Israël à former une coalition gouvernementale. Le troisième tour électoral consécutif du pays aura lieu le 2 mars 2020.
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