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Réserve de changes : Pas d’accroc en 2019

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Gros plan

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Les réserves de changes se maintiennent à un niveau acceptable. Elles ont augmenté de 6% en 2019 à 244 milliards de DH. Des avoirs en devises confortables sont nécessaires pour soutenir la monnaie. Principales sources d’alimentation des réserves de change, les exportations sont contrebalancées par les importations alors que la balance commerciale est structurellement déficitaire. Il faut donc compter sur d’autre sources pour assurer la bonne santé des réserves mais aussi lutter contre la fraude qui vise à contourner la réglementation contraignante des changes.

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Les réserves en devises du Maroc ont atteint 244 milliards de DH à fin 2019, selon les chiffres de Bank Al-Maghrib. Elles ont augmenté de 6% en un an. Le maintien des avoirs en devises à des niveaux confortables est important pour soutenir le dirham. Cela fait partie des prérequis pour la poursuite de la réforme du régime de change. Parmi les principales sources d’alimentation de ces réserves, il y a les exportations. Selon les derniers chiffres disponibles (novembre 2019), le Maroc a vendu 258 milliards de DH de marchandises à l’étranger. Il faut dire merci à l’OCP avec les ventes de phosphate et dérivés et les secteurs automobile et aéronautique qui sont les locomotives des exportations marocaines. Cependant, le Maroc a beaucoup à faire pour développer les autres industries afin de réduire le déficit de la balance commerciale. Celle-ci est structurellement déficitaire.

L’importance du tourisme et des MRE

L’impact sur les réserves de changes est significatif puisque le déficit à fin novembre atteignait 192 milliards de DH. Heureusement, il existe d’autres sources pour compenser, notamment les recettes de voyages et les transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE). Ces deux rubriques représentaient 114 milliards de DH au dernier pointage, dont 60 milliards de DH au titre des transferts des MRE. Les investissements directs étrangers (IDE) sont aussi des sources importantes de rentrées de devises. Le flux net des IDE totalisait 18 milliards de DH à fin novembre. Il est en recul après une année exceptionnelle enregistrée en 2018. Les recettes d’IDE ont atteint 31 milliards de DH contre 13 milliards de dépenses.

Les remontées de dividendes aux actionnaires étrangers se traduisent aussi par des sorties de devises. En Bourse par exemple, l’actionnariat étranger est significatif. Par ailleurs, les emprunts à l’international des entreprises publiques et des groupes financiers viennent renforcer les avoirs en devises, même si ce n’est pas l’objectif premier de ces opérations. C’est le cas par exemple de l’emprunt de 1 milliard d’euros du Trésor sur le marché financier international en 2019.

Le gouvernement a introduit quelques assouplissements au niveau de la réglementation des changes. Depuis peu, les transferts d’argent vers l’étranger sont ouverts à tous sans autorisation préalable dans la limite de 10 000 DH. La dotation pour les achats en ligne par exemple a été relevée à 15 000 DH. Malgré ces évolutions, la réglementation des changes demeure relativement rigide. Ce qui pousse certains à recourir à des voies frauduleuses. Lors de la session parlementaire du 21 janvier, le PAM, en s’appuyant sur les chiffres de l’association marocaine de protection des biens publics, a rappelé au chef du gouvernement que 12 milliards de dirhams en devises sortent illégalement du royaume chaque année.

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