Accueil / Politique

Corruption : El Otmani pris à partie par le PAM

Temps de lecture

Lors de la séance des questions de politique générale à la deuxième Chambre, le groupe du Parti Authenticité et Modernité (PAM) a fustigé l’administration de Saad Dine El Otmani. Les PAMistes ont dénoncé l’incapacité du chef de l’Exécutif à mettre un terme à la corruption qui coute au Maroc près de 50 milliards de dirhams et lui fais perdre plus de 12 milliards de dirhams en devises.

Le chef du gouvernement a été mis sur la sellette par les conseillers du Parti Authenticité et Modernité (PAM). Lors de la séance des questions de politique généraleà la deuxième Chambre du mardi 21 janvier, les PAMistes ont présenté des chiffres alarmants révélant l’important impact de la corruption sur l’économie du Maroc. Selon l’édition du 23 janvier du quotidien Assabah, ces derniers ont dénoncé que 12 milliards de dirhams en devises sortent illégalement du royaume, soit une perte annuelle de près d’un milliard de dollars. Le groupe parlementairedénonce que le gouvernement de Saad Dine El Otmani se contente de se focaliser sur les affaires mineures de corruption «qui portent sur 40, 50 ou 60 000 dirhams et qui sont devenues chose courante», rapporte ce jeudi le journal Al Akhbar. Il précise que la réalité de ce fléau est autre et qu’elle coute au pays des centaines de millions, voire des milliards de dirhams. Ainsi le parti du tracteur a souligné que pour pallier ce phénomène endémique, le gouvernement devrait résoudre la problématique de l’informel qui fait perdre à l’État 42 milliards de dirhams chaque année, indique Al Massae.

Par ailleurs, Al Akhbar cite les députés du PAM qui reprochent à El Otmani d’avoir accordé, conformément aux articles 8 et 9 de la loi de finances en vigueur,une amnistie fiscale aux détenteurs de cash non déclaré.La même source ajoute que legroupe parlementaire de la CGEM a pour sa part noté que le Maroca étéclassé en bas de l’échelle, en termes de lutte contre la corruption, dans le rapport 2019 de la banque mondiale. Il a soutenu que ce fléau représente un manque à gagner pour l’État de près de 50 milliards de dirhams, soit environ 2 points de croissance. Une somme très importante qui pourrait, selon ce groupe,êtredéboursée aux profits desservices sociaux de base (santé et enseignement) ou même aider à optimiserle revenu minimum des familles en situation de précarité. L’Économiste déplore pour sa part que le Maroc a enregistré une régression au niveau de l’indice de perception de la corruption de Transparency International. Selon le rapport de l’organisme,publié ce jeudi 23 janvier, désormais le royaume occupe la 80e position sur les 180 paysrecensés, avec un score de 41/100. Il est classé en milieu de tableau dans la région Moyen-Orient/Afrique du Nord (MENA), où la moyenne est de 39/100.

De son côté, nous apprend Al Massae, le Chef du gouvernement a affirmé que la corruption reste l’un des principaux obstacles au développement et à la stabilité du Maroc. Il a rappelé que les mesures prises par le pays pour mettre fin à ce phénomène contribuent au développement du pays. «Le succès des efforts de lutte contre la corruption contribue à la réussite du développement escompté et à l’amélioration du climat des investissements et des affaires, ainsi que du niveau de vie des citoyens», a-t-il expliqué ce mardi. Tout en réitérant l’engagement du gouvernement à abolir ce fléau, il a précisé que cette lutte doit se faire sans «aucune exagération ni généralisation». Enfin, El Otmani a assuré que le processus de lutte contre la corruption est toujours en cours, et qu’il représente un projet national collectif dont le succès repose principalement surune implication sérieuse de tous les acteurs de la société.

Dernier articles
Les articles les plus lu

L’intégration et la coopération au sein de l’atlantique élargi : un nouveau paradigme de paix et de développement

Politique - L’atlantique élargi, concept mettant en lumière la coopération entre les pays de l’atlantique nord et sud, s’affirme comme un modèle de partenariats régionaux.

Mbaye Gueye - 13 décembre 2024

Réforme de l’éducation : entre avancées concrètes et nouveaux projets ambitieux

Politique - Alors que le Maroc s’engage résolument dans la réforme de son système éducatif, les projets se multiplient dans diverses régions.

Farah Nadifi - 13 décembre 2024

Le premier vice-président de la Chambre des conseillers rencontre le secrétaire général du CCG

Politique - Abdelkader Salama, premier vice-président de la Chambre des conseillers, a reçu, jeudi à Rabat, Jassim Mohammed Al Budaiwi, secrétaire général du Conseil de Coopération des États arabes du Golfe (CCG)

Farah Nadifi - 13 décembre 2024

Bourita reçoit le ministre zambien des AE, porteur d’un message au Roi

Afrique, Diplomatie, Politique - Nasser Bourita a accueilli Mulambo Haimbe, son homologue zambien, porteur d'un message au Roi.

Rédaction LeBrief - 13 décembre 2024

Centrale électrique « Sa Majesté le Roi Mohammed VI » : le président nigérien reçoit la délégation marocaine

Afrique, Politique, Politique - Le président du Conseil National de la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) du Niger, Abdourahamane Tiani, a reçu la délégation marocaine présente à l'inauguration de la centrale électrique "Sa Majesté le Roi Mohammed VI".

Mbaye Gueye - 13 décembre 2024

Maroc-Kazakhstan : renforcement de la coopération judiciaire

Politique - Le Maroc et le Kazakhstan ont franchi une étape importante dans le renforcement de leur coopération judiciaire en concluant trois accords axés sur le domaine pénal.

Ilyasse Rhamir - 13 décembre 2024

Renforcement des relations entre le Maroc et le CCG

Politique - Aziz Akhannouch a reçu jeudi le secrétaire général du CCG, Jasem Mohamed Al-Budaiwi, en visite officielle au Maroc.

Ilyasse Rhamir - 13 décembre 2024

Aziz Akhannouch reçoit le rapport 2023 de l’AMMC

Politique - Le Chef du Gouvernement, Aziz Akhannouch, a accueilli, Nezha Hayat, Présidente de l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC).

Ilyasse Rhamir - 12 décembre 2024
Voir plus

Éducation : un budget record, des résultats en berne

Politique - Malgré des budgets records atteignant 73,91 milliards de dirhams, le système éducatif marocain reste embourbé dans des problématiques structurelles.

Ilyasse Rhamir - 2 décembre 2024

Le Maroc milite pour un financement urbain agile

Politique - Lors de la deuxième session de 2024 du Conseil exécutif d’ONU-Habitat, le Maroc a appelé à une amélioration significative du financement de base de l’organisation.

Ilyasse Rhamir - 6 décembre 2024

Entretien entre Aziz Akhannouch et le président de la BAD

Politique - Aziz Akhannouch a rencontré le 5 décembre 2024 à Rabat le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD).

Rédaction LeBrief - 5 décembre 2024

Lancement du Conseil stratégique de l’Agence de développement du Haut Atlas

Politique - Aziz Akhannouch, a présidé la première réunion du Conseil d’orientation stratégique de l’Agence de développement du Haut Atlas.

Ilyasse Rhamir - 2 décembre 2024

Le Maroc et l’UE veulent relancer leurs relations parlementaires

Politique - Rachid Talbi Alami et son homologue, Roberta Metsola, ont convenu à Bruxelles d’une feuille de route pour la relance des relations entre les parlements.

Mbaye Gueye - 3 décembre 2024

Maroc-Mauritanie : quelles conclusions tirer de la visite du président ?

Afrique, Diplomatie, Politique - Relations, gazoduc… Quelles cartes se jouent derrière cette rencontre Maroc-Mauritanie ? Analyse.

Sabrina El Faiz - 23 décembre 2024

Parc automobile : la Cour des comptes alerte sur une gestion inefficace et coûteuse

Politique - Dans son rapport annuel 2023-2024, la Cour des comptes pointe des dysfonctionnements majeurs dans la gestion du parc automobile marocain. Coûts élevés, mauvaise organisation et impact environnemental préoccupant nécessitent des réformes urgentes pour optimiser ce secteur vital.

Farah Nadifi - 20 décembre 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire