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Le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed Ben Salman (MBS) aurait été impliqué dans le piratage du téléphone du fondateur et patron d’Amazon, Jeff Bezos, qui est également propriétaire du Washington Post. C’est ce qu’ont affirmé, ce mercredi 22 janvier,les rapporteurs des Nations unies (ONU). Et d’ajouter que «le piratage présumé du téléphone de Bezos, et de ceux d’autres personnes, exige une enquête immédiate de la part des autorités américaines et des autres autorités compétentes».
Victime d’une cyberattaque présumée en mai 2018 Bezos a embauché des experts en cybersécurité pour identifier les responsables. Selon les conclusions de l’enquête, le téléphone aurait été piraté après que Bezos ait reçu un message WhatsApp de la part du prince héritier saoudien. La vidéo envoyée par MBS contenait des logiciels espions de la cyber-société israélienne NSO Group Technologies. Ainsi, une grande quantité de données aurait été extraite de l’appareil.
Ce piratage présumé «renforce les soupçons faisant état d’un programme de surveillance ciblée des personnes perçues comme étant des opposants et de celles qui revêtent une importance stratégique» aux yeux de Riyad, souligne Le Monde. Six mois après cette attaque, Jamal Khashoggi, un journaliste saoudien du Washington Post, quicritiquait régulièrement le gouvernement de l’Arabie Saoudite, a été assassiné au consulat saoudien à Istanbul. Les rapporteurs de l’ONU ont d’ailleurs estimé que les circonstances de ce piratage présumé confirment la nécessité du lancement d’une enquête approfondie sur cette affaire. Les conclusions de l’investigationdes experts de l’ONU doivent être rendues publiques en juin.
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