Face à l’escalade de tensions en Libye entre les forces de Fayez al-Sarraj, chef du gouvernement d’union (GNA), et celles du maréchal Khalifa Haftar, commandant de l’armée nationale libyenne (ANL), les Nations Unies ont décidé d’intervenir. Ainsi,leConseil de sécurité de l’ONUa organisé, ce dimanche 19 janvier à Berlin, une conférence d’urgence sur la Libye, tout en invitant plusieurs pays étrangers à y participer. Après une demi-journée de négociations, pendant laquelle les deux protagonistes libyens ne se sont pas rencontrés, aucun «dialogue sérieux» n’a été entamé, a souligné le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, à l’issue de la rencontre. «La conférence a été très utile (…) mais il est clair qu’on n’a pas réussi pour l’instant à lancer un dialogue sérieux et stable entre Fayez al-Sarraj et Khalifa Haftar», a-t-il déploré à France 24.
Voici ce qui a été convenu
Lors du sommet de ce dimanche, les pays participants, notamment les États-Unis, la Russie, la Chine, la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne, la Turquie, l’Italie, l’Égypte, les Émirats arabes unis et l’Algérie, ont appelé à la création d’une «Commission militaire» inter-libyennes entre représentants militaires des deux camps. Cette instance, qui sera composée de dix officiers (cinq de chaque côté), aura pour mission de consolider l’accord de cessez-le-feu en vigueur depuis le 12 janvier 2020, rapporte CNN. Puis, pendant la conférence de presse commune avec le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, lachancelière allemande, Angela Merkel, a annoncé qu’il a été convenu que les deux protagonistes respectent l’embargo sur les armes. Elle a expliqué que «cet embargo serait plus strictement contrôlé qu’auparavant», nous apprend Euronews. Enfin, Guterres a soutenu que «tous les participants se sont également engagés à renoncer à des interférences dans le conflit armé ou les affaires intérieures de la Libye». Notons que le pays, qui est confronté à un chaos politique depuis la chute en 2011 de son ex-dirigeant Muammar Gaddafi, a fait face depuis avril 2019à de violents combats entre les forces de l’ANL et du GNA. De plus, ce conflit a été attisé par l’ingérence de la Turquie qui soutient militairement le gouvernement d’Al-Sarraj, ainsi que celle de la Russie, qui malgré ses dénégations, appuie visiblement plusle maréchal Haftar.
Le Marocécarté du sommet deBerlin
Ce lundi 20 janvier, la presse marocaine s’interroge sur l’exclusion du Maroc de cette conférence d’urgence sur la Libye. Le ministère marocain des Affaires étrangères a même publié un communiqué de presse déplorant la non-invitation du royaume qui «a toujours été à l’avant-garde des efforts internationaux pour la résolution de la crise libyenne», indique Médias24. Le département de Nasser Bourita a également souligné «le rôle décisif de Rabat dans la conclusion des accords de Skhirat, qui sont, à ce jour, le seul cadre politique – appuyé par le Conseil de Sécurité et accepté par tous les protagonistes libyens – en vue de la résolution de la crise dans ce pays maghrébin frère». La même source ajoute que «Le Royaume du Maroc ne comprend ni les critères ni les motivations qui ont présidé au choix des pays participant à cette réunion». Et d’ajouterque «le pays hôte de cette conférence, qui est loin de la région et des complexités de la crise libyenne, ne saurait la transformer en instrument de promotion de ses intérêts nationaux».
De son côté le quotidien arabophone Al Akhbar a indiqué que la veille du sommet de Berlin, le président français, Emmanuel Macron, a contacté par téléphone le roi Mohammed VI pour le consulter surle dossier libyen et pour lui exprimer son incompréhension quant à la non-présence du Maroc. Selon une source d’Al Massae, le pays hôte de la conférence sur la Libye a écarté le Maroc parce que la rencontre ne vise que de faire de la crise libyenne un fonds de commerce. Et Al Ahdath Al Maghribia, qui cite Ghassan Salamé, représentant spécial et chef de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye, rapporte que ce dernier a appelé au respect de l’accord de Skhirat. Il a également insisté sur la formation d’un gouvernement d’union nationale qui mettrait fin à la juxtaposition de deux gouvernements en guerre, l’un à Tripoli et l’autre à Benghazi. Salamé a en outre soutenu que l’ingérence internationale dans les affaires libyennes ne traduit que l’intérêt que portent certaines puissances occidentales aux réserves de pétrole du pays.
Pour rappel, grâce aux efforts du Maroc et de la supervision de l’ONU plusieurs traités ont été signés le 17 septembre 2015 pour aider la Libye à sortir de son impasse politique. C’est ainsi qu’après plusieurs mois de négociations et de concertation entre les différentes factions libyennes que l’accord de Skhirat a vu le jour.
Italie : inauguration du consulat honoraire du Maroc en Calabre
Politique - La ville italienne de Gioia Tauro a accueilli l’inauguration des nouveaux locaux du consulat honoraire du Maroc pour la région de Calabre.
Rédaction LeBrief - 1 décembre 2024Maroc-France : renforcement de la coopération migratoire par une réunion inédite
Politique - En marge du séminaire biannuel des consuls généraux organisé par l’Ambassade du Maroc en France, une réunion inédite a eu lieu le 29 novembre 2024 à la Chancellerie, réunissant de hauts responsables des ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères des deux pays.
Rédaction LeBrief - 30 novembre 2024Renforcement des relations entre le Maroc et Sao Tomé-et-Principe
Politique - Le 28 novembre 2024, à Casablanca, le Chef du Gouvernement, Aziz Akhannouch, a accueilli Patrice Emery Trovoada, Premier Ministre de la République Démocratique de Sao Tomé-et-Principe.
Ilyasse Rhamir - 29 novembre 2024Gérer les tensions entre l’Algérie et le Maroc
Afrique, Diplomatie, Politique - Depuis 2021, l’Algérie et le Maroc traversent une crise diplomatique marquée par une rupture des relations entre les deux pays.
Mbaye Gueye - 29 novembre 2024Sahara : Sainte Lucie, la Dominique et Grenade réaffirment leur soutien au Maroc
Politique - Sainte Lucie, la Dominique et Grenade ont réaffirmé leur soutien indéfectible à la souveraineté du Maroc sur le Sahara.
Rédaction LeBrief - 28 novembre 2024Le Maroc participe à la 40e session du Conseil des ministres arabes de la Justice
Politique - La 40e session du Conseil des ministres arabes de la Justice a été lancée ce jeudi au siège du Secrétariat général de la Ligue arabe
Farah Nadifi - 28 novembre 2024Réformes clés adoptées en Conseil de gouvernement
Politique - Le Conseil du gouvernement s’est réuni ce jeudi 28 novembre 2024 sous la présidence du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, pour examiner et adopter plusieurs textes législatifs.
Ilyasse Rhamir - 28 novembre 2024Aziz Akhannouch reçoit le premier ministre de la Guinée
Afrique, Diplomatie, Politique - Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, s’est entretenu avec le premier ministre de la Guinée
Mbaye Gueye - 28 novembre 20242e Assises nationales de la régionalisation avancée : le discours intégral du Roi
Politique - Voici le texte intégral du Message Royal, dont lecture a été donnée par le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit.
Ilyasse Rhamir - 20 décembre 2024Feu le roi Mohammed V : 65e commémoration de la disparition du père de l’indépendance
Politique - C'est le 65e anniversaire de la disparition de Feu le roi Mohammed V, père de la Nation et symbole de l'indépendance.
Rédaction LeBrief - 21 mars 2024Transformation digitale au Maroc : défis et perspectives pour les régions
Politique - La transformation digitale s'impose comme une priorité stratégique pour le développement des régions marocaines, un enjeu mis en lumière lors des Assises de la régionalisation avancée.
Rédaction LeBrief - 21 décembre 2024Emmanuel Macron en Algérie : quelles sont les implications géostratégiques de cette visite ?
Afrique, Diplomatie, Politique - Le président français est arrivé ce jeudi en Algérie, où il va rester pendant trois jours. Pour que chaque partie réponde aux attentes de l’autre, un seul point est en jeu : la question du Sahara.
Nora Jaafar - 25 août 2022SRM : une réforme qui divise
Politique - La Chambre des représentants a adopté en début de semaine le projet sur la création des sociétés régionales multi-services (SRM)
Rédaction LeBrief - 16 juin 2023Réforme de l’éducation : un nouvel organigramme pour plus d’efficacité
Politique - Le ministère de l’Éducation dévoile une nouvelle structure organisationnelle pour moderniser et optimiser son efficacité.
Chaima Aberni - 5 juillet 2024