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Ce dimanche 19 janvier, une conférence internationale sur la Libye aura lieu à Berlin, sous l’égide des Nations Unies. Cette rencontre a pour objectif de relancer le processus de paix dans ce pays, qui est confronté à une guerre civile depuis la chute et la mort en 2011 du dirigeant Mouammar Kadhafi, rapporte Reuters. En début de semaine, la Turquie et la Russie ont convié à Moscou les deuxrivaux du pays nord-africain, notamment le maréchal Khalifa Haftar, commandant de l’Armée nationale libyenne (LNA), et Fayez el-Sarraj, chef du gouvernement libyen d’union nationale (GNA). Lors de cette réunion, qui avait pour objectif l’approbation d’uncessez-le-feu, les deux protagonistesne se sont pas vus et seul el-Sarraj a signé le traité.
Ce vendredi, selon Asharq Al Awsat, le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, a confirmé la présence du chef du GNA à Berlin. Il a ajouté sur Twitter, après son entretien à Benghazi avec Haftar, que ce dernier«a promis de respecter le cessez-le-feu», et qu’il a «clairement indiqué vouloir contribuer au succès de la conférence de Berlin et être prêt sur le principe à y participer», souligne lamême source.
Ainsi, selon les autorités allemandes, en plus des dirigeants de la LNA et du GNA, plusieurs autres leaders étrangers vont assister ce dimanche à la conférence de Berlin, dontle président russe, Vladimir Poutine, le président turc, Tayyip Erdogan, le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, le président français, Emmanuel Macron, et le Premier ministre britannique, Boris Johnson, précise TV5 Monde. Pour sa part, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a appelé mercredi à un soutien ferme des pourparlers de paix et a demandé l’arrêt des combats. Dans ce sens, le Conseil de sécurité a exhorté toutes les parties à «s’engager de manière constructive à mettre fin au conflit en Libye». Il a également mis en garde contre les «ingérences étrangères» qui, selon lui, «aggraveraient ce conflit et compliqueraient les efforts visant à obtenir un engagement international clair en faveur d’une résolution pacifique de la crise sous-jacente», rapporte la même source.
De son côté, le Maroc, qui ne participera pas à la rencontre de Berlin,exprime les mêmes préoccupations que le Conseil de Sécurité. En effet, plutôt ce mois, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a déploré que «les interventions étrangères n’aient fait que compliquer la situation en Libye, éloigner les perspectives d’une solution politique dans le pays, ancrer les conflits internes et menacer la paix et la sécurité dans la région du Maghreb dans sa globalité». Et d’ajouter : «Il n’existe pas de solution militaire au conflit en Libye. La résolution de ce conflit ne peut être que politique et consiste en un consensus entre les différentes factions libyennes dans le cadre de l’intérêt suprême de la Libye et du peuple libyen», indique Médias24.
Pour rappel, les forces pro-Haftar ont lancé une offensive en avril 2019 pour s’emparer de Tripoli, et ce malgré le fait que cette ville soit contrôlée par le gouvernement libyen d’union nationale, qui est reconnu par les Nations Unies et la majorité des puissances mondiales. Depuis, plus de 280 civils ont été tués, de même que plus de 2 000 combattants, et près de 146 000 Libyens ont dû quitter leurs foyers pour fuir les violentes attaques de la LNA.
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