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ALE Maroc/Turquie : les dessous de la réunion MHE-Pekcan

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Moulay Hafid El Alamy, ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Économie numérique, a accueilli, mercredi à Rabat, la ministre turque du Commerce, Ruhsar Pekcan. Cette rencontre s’est principalement articulée autour de l’accord de libre-échange convenu entre le Maroc et la Turquie, qui profiterait plus à Ankara qu’au royaume.

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L’heure est à la négociation entre le Maroc et la Turquie. Une délégation turque menée par la ministre du Commerce, Ruhsar Pekcan, était en visite ce mercredià Rabat pour prendre part à la 5e session du comité mixte de l’accord de libre-échange Maroc-Turquie. Cette session intervient dans un contexte très particulier, puisqu’à travers son ministre du commerce, Moulay Hafid El Alamy (MHE), le Maroc a clairement exigé la révision de ce traité.

Ce lundi, MHE a ainsi souligné au parlement que l’économie marocaine perd chaque année deux milliards de dollars à cause de l’accord de libre-échange conclu avec la Turquie. Il a déclarerque le royaume ne peut pas se permettre d’avoir un déficit annuel aussi flagrant et qu’une solution doit être trouvée d’urgence, sinon il sera contraint à «déchirer le contrat de coopération Maroco-Turque».

Dans ce contexte, les Turcs sont arrivés au Maroc avec une démarche soft et diplomatique, rapporte l’Économiste ce jeudi 16 janvier 2020. Les représentants d’Ankaracherchent à renégocier les termes de l’accord plutôt que d’y mettre fin, et pour cause, l’explosion des exportations turques au Maroc. En effet, ces exportations ont atteint les 16% en 2019, permettant ainsi au pays ottoman d’empocher 2,3 milliards de dollars. L’import a de son côté baissé de 3,5%, pour s’établir à 690 millions de dollars.

En marge de cet entretien «sous haute tension», les deux responsables gouvernementaux ont convenu de réviser quelques dispositions de cet accord, tout en se donnant rendez-vous dans quinze jours pour en discuter plus en détail. Pour l’Économiste, le Maroc souffre face à la redoutable concurrence turque de prêt-à-porter (LC Waikiki, DeFacto, Koton…etc) et les enjeux de cette révision sont multiples pour le royaume. Parmi eux, la protection du textile «Made in Morocco», les difficultés pour les franchises à écouler leurs produits, la compétitivité du produit local, la sauvegarde des unités de production marocaines, la préservation de l’emploi… etc.

Dans son plan directeur d’exportations élaboré en septembre 2019, la Turquie a placé le Maroc parmi les 17 pays où il faut augmenter les exportations, surtout dans ces cinq secteurs principaux : machines, automobiles, électricité et électronique, chimie et alimentation.Pour minimiser l’impact de cette concurrence accrue, le royaume cherche aujourd’hui des solutions afin de limiter le déficit commercial du pays vis-à-vis de la Turquie. Un déficit qui ne cesse de s’accroître, atteignant en 2018 la somme de 16 milliards de dirhams.

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