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L’éventuelle alliance entre le PAM et le PJD est au point mort après une déclaration controversée de Mohamed Cheikh Biadillah, membre du bureau politique du PAM, à l’émission « Niqach fi assisassa ». Un passage médiatique qui a soulevé de vives tensions entre les deux partis politiques.
Interrogé sur les différentes rumeurs qui circulent dans la presse autour d’une coalition PAM/PJD avant les élections de 2021, Biadallah a répondu : « les PAMistes aspiraient à se prémunir contre l’influence des frères musulmans au plan national, soit une protection contre un courant mondial, doté de moyens importants et ayant des opinions différentes des nôtres. Le PAM veut éviter au Maroc le mal des Frères musulmans », rapporte ce mercredi Al Ahdath Al Maghribia. Il a souligné qu’« un rapprochement entre le PAM et le PJD n’est pas d’actualité ».
Face à cette pique lancée par le Pamiste, la réaction de Slimane El Amrani, secrétaire général adjoint du parti de la lampe, ne s’est pas fait attendre. Ce dernier a conseillé à Biadillah « d’adopter un discours sincère dans les critiques qu’il adresse au PJD, de ne pas ressasser des expressions désuètes et dépassées, mais également de ne pas parler à tort et à travers ». El Amrani a appelé par la même occasion Biadillah à s’inspirer d’une réplique d’Albert Einstein qui dit: « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent ».
Dans un entretien accordé à Yabiladi, le politologue Omar Cherkaoui estime que les propos de l’ancien secrétaire général du PAM, qui veut succéder à Hakim Benchamach, ne correspondent pas à la réalité de la situation. Pour lui, « le discours de l’acteur politique ne peut être la base des scénarios futurs. Une partie de ces scénarios se base sur l’élément de la surprise et le contexte. Il est donc difficile qu’un parti politique prédise d’ores et déjà ses alliances, car nous ne sommes pas dans un pays comme la France ou la Grande-Bretagne où les pactes sont décidés bien en amont ».
Biadillah est-il donc en train de bluffer? Assisterons-nous à un retournement de situation d’ici 2021 ? Les prochains mois seront cruciaux pour livrer des réponses à ces interrogations.
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