Accueil / Économie

Croissance mondiale : Léger rebond mais, beaucoup d’incertitudes

Temps de lecture

L’économie mondiale progressera de 2,5 % en 2020, selon les prévisions soulignées ce janvier par les économistes de la Banque mondiale. Cette croissance est entourée de nombreuses incertitudes. L’évolution des relations commerciales sino-américaine et la situation au Moyen-Orient constituent des facteurs de risques. Par ailleurs, la Banque mondiale s’inquiète du niveau de la dette des économies émergentes et en développement. L’institution prévoit une hausse modeste de 2,4 % de la croissance dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord en 2020. Le Maroc est crédité d’un taux de 3,5 %.

Les économistes de la Banque mondiale n’ont certainement pas eu le temps d’analyser la récente escalade des tensions entre les États-Unis et l’Iran et ses répercussions sur l’économie régionale et mondiale. Pour l’heure, l’institution prévoit une hausse modeste de 2,4 % en 2020 de la croissance dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord. La hausse du PIB régional serait stimulée par l’augmentation des investissements et la vigueur du climat des affaires. La croissance s’établirait autour de 2 % dans les pays exportateurs de pétrole. Le Maroc devrait faire mieux que la moyenne régionale avec une prévision de 3,5 %. « L’activité touristique favorable continue de soutenir la croissance des importateurs de pétrole, dont le Maroc. Cependant, la production agricole est devenue moins favorable et a pesé sur l’activité dans ce pays ». L’évolution du PIB marocain reste encore fortement liée aux conditions climatiques. En neutralisant la volatilité du PIB agricole, la croissance des activités non agricole peine à décoller, malgré les politiques déployées ces dernières années. En Afrique du Nord, l’Égypte signerait la meilleure performance avec une hausse de 5,9 % du PIB. Ce dernier progresserait de 1,9 % en Algérie et de 2,2 % en Tunisie.

À l’échelle mondiale, la situation n’est pas très reluisante. La banque mondiale anticipe une hausse de 2,5 % de l’économie. La croissante s’établirait en moyenne à 1,4 % dans les économies avancées, en raison surtout de la faiblesse persistante des activités manufacturières. Dans les marchés émergents, l’activité progresserait de 4,1 %. La reprise n’y est toutefois pas généralisée, nuance la banque mondiale. Environ un tiers des économies émergentes et en développement devraient ralentir cette année sous l’effet d’exportations et d’investissements plus faibles que prévu. «Alors que les économies émergentes et en développement vont probablement continuer à croître lentement, les responsables politiques sont appelés à engager des réformes structurelles qui stimulent une croissance généralisée, laquelle est indispensable à la réduction de la pauvreté, affirmeCeyla Pazarbasioglu, vice-présidente du Groupe de la Banque mondiale pour la Croissance équitable, la finance et les institutions.Les mesures visant à améliorer le climat des affaires, l’État de droit, la gestion de la dette et la productivité peuvent contribuer à une croissance soutenue».

Par ailleurs, la Banque mondiale s’inquiète du niveau de la dette des économies émergentes et en développement. Ces économistes relèvent quatre vagues d’accumulation de la dette au cours des cinquante dernières années dont la dernière a débuté en 2010. Cette dernière est celle au cours de laquelle la dette a augmenté le plus fortement, le plus rapidement et le plus largement, relèvent-ils. « Bien que le faible niveau actuel des taux d’intérêt atténue certains des risques associés à une dette élevée, les précédents épisodes de hausse de l’endettement à grande échelle se sont soldés par des crises financières généralisées », préviennent les experts. Chacun tirera les leçons qui s’imposent. Pour réduire la probabilité des crises et en atténuer l’impact si elles se concrétisent, « les États peuvent notamment mettre en place des cadres monétaires et budgétaires résilients, instaurer des régimes de surveillance et de réglementation solides et adopter des pratiques transparentes en matière de gestion de la dette », conseille la Banque mondiale.

Dernier articles
Les articles les plus lu

Forum Morocco Estonia e-Connect : rencontre au service de la transformation numérique

Économie - Le cabinet CPR, en collaboration avec l’Estonian ICT Cluster, organise le forum Morocco Estonia e-Connect.

Farah Nadifi - 18 octobre 2024

Marché : la viande toujours en hausse

Économie - Les prix des viandes met en évidence une tendance à la baisse de la consommation de ces produits chez les ménages marocains.

Sabrina El Faiz - 18 octobre 2024

Les Marocains, top acheteurs immobiliers en Espagne

Économie - Ls Marocains se classent parmi les trois principaux acheteurs étrangers de biens immobiliers en Espagne.

Ilyasse Rhamir - 18 octobre 2024

Maroc – Islande : nouveau vol direct !

Économie - L’ONMT annonce le lancement d’un vol direct reliant pour la première fois le Maroc à l’Islande.

Ilyasse Rhamir - 17 octobre 2024

Choiseul 100 Africa 2024 : les leaders de demain

Afrique, Économie, Économie - Le classement Choiseul 100 Africa 2024 célèbre une décennie de mise en lumière des jeunes leaders africains.

Ilyasse Rhamir - 17 octobre 2024

USD/MAD : AGR maintient ses prévisions sur des horizons de 1, 2 et 3 mois

Économie - les niveaux cibles pour la parité USD/MAD sont fixés à 9,82, 9,82 et 9,87 pour les horizons de 1, 2 et 3 mois.

Mbaye Gueye - 17 octobre 2024

Hausse des OPCVM : l’actif net atteint 636,56 MMDH à fin septembre

Économie - L'actif net sous gestion des organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) a connu une augmentation significative de 1,25%, atteignant ainsi 636,56 milliards de dirhams (MMDH) à la fin du mois de septembre 2024.

Farah Nadifi - 17 octobre 2024

780 millions de m3 d’eau pour les barrages marocains

Économie - Les barrages marocains ont bénéficié d’une arrivée d’eau de 780 millions de m³ revitalisant ainsi les réserves en eau.

Ilyasse Rhamir - 17 octobre 2024
Voir plus

Sekkouri : le programme Awrach compte près de 80.000 bénéficiaires

Économie - Le programme Awrach compte près de 80.000 bénéficiaires à ce jour, dont 25% de femmes, selon Younes Sekkouri.

Khadija Shaqi - 7 octobre 2022

En 2022, les ultra-riches africains ont enregistré la plus faible baisse de fortune au monde

Afrique, Économie, Économie -Les Africains ultra-riches ont vu leur fortune reculer de 5% en 2022, soit la plus faible baisse des ultra-riches du monde.

Nora Jaafar - 8 mars 2023

Perspectives économiques en Afrique du Nord : la BAD livre ses prévisions

Afrique, Économie, Économie - La croissance économique des pays d’Afrique du Nord devrait connaître une légère hausse à 4,6% en 2023 et 4,4% en 2024

Manal Ben El Hantati - 28 juillet 2023

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire