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Dans la nuit du mardi au mercredi (7 au 8 janvier), l’Iran a attaqué des bases américaines en Irak pour venger l’assassinat du généralQassem Soleimani. Selon Al Jazzera, la télévision d’État iranienne a déclaré que Téhéran avait tiré 15 missiles balistiques depuis son territoire sur des cibles américaines en Irak. Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei a affirmé queces attaques étaient une « gifle » pour les États-Unis. Le ministre des Affaires étrangères de Téhéran a indiqué que son pays avait pris « des mesures proportionnées » en matière de légitime défense et qu’il ne cherchait pas à provoquer une escalade. En effet, des sources gouvernementales américaines et européennes ont affirmé quel’Iran aurait délibérément cherché à éviter les pertes militaires américaines lors de ses attaques de missiles afin d’éviter tout risque de guerre, rapporte Reuters.
De son côté, le président américain Donald Trump, qui a ordonné le vendredi 3 janvierl’attaque du drone qui a tuéà Bagdad le général Soleimani, a écrit sur Twitter : « Tout va bien ! ». Il a souligné que les pertes et les dommages causés par les attaques de missiles étaient en cours d’évaluation.Le Pentagone a quant à lui confirmé que la base aérienne d’Al-Asad et une autre installation à Erbil ont été ciblées par l’offensive iranienne.
Par ailleurs, la télévision d’État iranienne a déclaré que 80 « terroristes américains » avaient été tués et que des hélicoptères et du matériel militaire américain avaient été endommagés. Le média n’a pas précisé comment il avait obtenu cette information.
Réaction internationale
L’Allemagne, le Danemark, la Norvège et la Pologne ont déclaré qu’aucune de leurs troupes en Irak n’avait été touchée. La Grande-Bretagne, dont les soldats sont également déployés en Irak, a condamné l’action iranienne et a déclaré que Téhéran « ne devrait pas répéter ces attaques imprudentes et dangereuses ». Le gouvernement irakien aconfirmé que ses forces n’avaient pas subi de pertes. La mission de l’ONUdans la région atoutefois appelé à la retenue, déplorant que « l’Irak ne devrait pas payer le prix des rivalités extérieures ».
Pour leur part, le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan ont publié une déclaration commune en marge de leur rencontre à Istanbul. « Nous pensons que l’échange d’attaques et le recours à la force ne contribuent pas à résoudreles problèmes complexes du Moyen-Orient.Nous exprimons notre engagement à désamorcer les tensions existantes dans la région et appelons toutes les parties à agir avec retenue et bon sens et à donner la priorité à la diplomatie ».
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a, quant à lui, menacé que son pays riposterait contre quiconque l’attaquerait, tout en réitérant son soutien à l’administration Trump après l’assassinat de Soleimani.« Israëlsoutient parfaitement la décision de Donald Trump, que nous félicitonspour sa réaction rapide, audacieuse et déterminée », a-t-il indiqué.
Que va-t-il se passer maintenant ?
Dans le cadre d’une coalition créée pour mettre fin à l’évolution de l’État Islamique au Moyen-Orient, plus de 5 000 soldats américains sont déployés en Irak ainsi qued’autres forces étrangères. « Alors que nous évaluons la situation et préparons notre réponse, nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour protéger et défendre le personnel américain, nos partenaires et nos alliés dans la région », a lancé le porte-parole du Pentagone, Jonathan Hoffman.
À Téhéran,Khamenei a insisté sur la nécessité de mettre fin « à la présence corrompue de l’Amérique dans la région », et a exhortéWashington à retirer son armée du Moyen-Orient. Le ministre iranien des Affaires étrangères,Mohammad Javad Zarif, asouligné sur Twitter : « Nous ne cherchons pas l’escalade ou la guerre, mais nous nous défendrons contre toute agression ». Il a ajoutéque cette dernière offensiveavait « conclu » la riposte de Téhéran au meurtre de Soleimani, quiétait responsable de la mise en place du réseau d’armées mandataires de l’Iran dans toute cette région. Ce dernier a été enterré le lundi 6 janvier dans sa ville natale de Kerman, après des jours de deuil national.
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