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Modèle de développement, Bouachrine, protestations… la présidente du CNDH dit tout

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Amina Bouayach, présidente du Conseil National des Droits de l’Homme a été invité à prendre part à une conférence débat organisé par la fondation Fkih Tétouani, le samedi dernier à Salé. Lors de son intervention, elle a déclaré que 80 % des modes de protestation étaient illégales puisqu’elles « ne respectent pas les procédures en vigueur ». Bouayach a également évoqué le cas de Taoufik Bouachrine, précisant qu’elle est en train de préparer un rapport le concernant.

La présidente du Conseil National des Droits de l’Homme, Amina Bouayach, s’est rendue samedi dernier à Salépour participer à une conférence-débat organisée par la fondation Fkih Tetouani. D’emblée,elle a déclaré que la plupart des manifestations sociales sont illégales. « Au Maroc, 80 % des modes de protestation ne respectent pas les procédures légales, les débats naissent d’abord sur les réseaux sociaux avant de s’exprimer, sous forme de manifestions, dans la rue et loin des traditionnelles institutions d’intermédiation », affirme-t-elle, rapportele quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia ce lundi 6 janvier 2020.

D’après Bouayach, le CNDH consacre un intérêt particulier à ces nouvelles expressions sociales et que son conseil « les suits de très près ». Elle affirme qu’elle essaie d’approcher ce phénomène à travers des outils extralégaux, notamment idéologiques, sociologies, culturels ou encore historiques. Elle a également indiqué que ces nouveaux modes de protestation doivent être pris en considération par les différents acteurs institutionnels exerçant dans les domaines législatifs et politiques.

« L’opinion publique internationale est aujourd’hui préoccupée par les problématiques liées au terrorisme, à l’extrémisme et à la haine sociale, mais aussi par les questions de l’asile, de l’émigration et de la mondialisation, ainsi que par les expressions à caractère social qui prennent de plus en plus d’ampleur », déclare Bouayach. Elleprécise que ces « nouveaux modes de protestation » n’ont pas encore été minutieusement étudiés et décortiqués.

Concernant le cas du journaliste Taoufik Bouachrine, condamné en octobre 2019 à 15 ans de prison pour « viols et traite d’êtres humains », la présidente a déclaré que le CNDH n’est pas resté dans une position d’observateur. « Nous parlons ici du principe de l’application d’une règle de droit, abstraction faite du rang social, de la qualité ou du pouvoir de l’auteur du crime ou des crimes ». Elle a indiqué que son conseil visite régulièrement le détenu et publiera bientôt un rapport le concernant, rapporte le quotidien arabophone Akhbar Alyaoum dans son numéro du 6 janvier 2020.

Concernant sa vision sur le nouveau modèle de développement, Bouayach a affirmé qu’elle prépare un agenda qui sera présenté officiellement à la commission spéciale du nouveau modèle de développement au mois de mars prochain.

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