L’Iran tourne le dos à l’accordnucléairede 2015 :
Dans un contexte particulièrement instable au Moyen-Orient, l’Iranrefusedésormais de limiter «ses centrifugeuses » au nombre convenu lors de l’accord nucléaire de 2015, a annoncé le pays, ce dimanche 5 janvier. Dans un communiqué relayé par Euronews, le gouvernement de la République islamique a affirmé cependant que « la coopération de l’Iran avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) se poursuivra comme avant ». Présentant la « cinquième et dernière phase » de son plan de réduction de ses engagements, Téhéran a ajouté que « le programme nucléaire du pays continuera désormais uniquement sur la base de ces besoins techniques ».
La communauté internationale redoute une escalade :
Cette annonce survient dans un climat de tensions accrues entre les États-Unis et l’Iran. En effet Washington a provoqué l’ire de Téhéranaprès avoir assassiné, le vendredi 3 janvier,le général iranien Qassem Soleimani, lors d’une frappequi a ciblé une base militaire à l’aéroport de Bagdad. La communauté internationale, redoutant une éventuelle escalade des hostilités, a exhorté l’Iran à se conformer à l’accordnucléaire, afin de rétablir la « stabilité » dans la région. S’exprimant dans un communiqué commun, l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne ont appelé la République Islamiqe «à retirer toutes les mesures qui ne sont pas conformes à l’accord nucléaire ».
De plus, ce lundi 6 janvier, les ambassadeurs des pays de l’OTAN se réuniront d’urgence à Bruxelles pour discuter de la crise entre les USA et l’Iran, a indiqué un porte-parole de l’Organisation. Le Conseil de l’Atlantique nord (CAN), qui compte 29 pays membres, affirme n’avoir pas été prévenu du raid américainordonné parTrump, contre le général Soleimani.
Une guerre de mots entre les États-Unis et l’Iran :
Outre l’accord de Vienne, l’Iran menaceles États-Unis d’une « riposte militaire ». Le chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, a averti dimanche que l’armée américaine allait « payer le prix » pour avoir tué Soleimani et un haut commandant irakien, rapporte France24.
Ce dimanche 5 janvier, Trump assurant ne pas « chercher la guerre », a menacé les Iraniens en cas de représailles. Il a tweeté que « ces messages en ligne serviront de notification au Congrès américain pour établir que si l’Iran frappe toute personne ou cible américaine, les États-Unis frapperont rapidement et totalement en retour, et peut-être de manière disproportionnée. Et d’ajouter : « un tel avis légal n’est pas exigé, mais est donné de toutes façons » !
Notons que Trump aaffirmé le 4 janvierêtre prêt à frapper 52 sites iraniens « rapidement et brutalement », si la République islamique attaque du personnel ou des bases appartenant aux États-Unis, a rapporté Le Monde. Selon lui, 52 correspond au nombre d’Américains qui ont été retenus en otages pendant plus d’un an à l’ambassade des USA à Téhéran. À la suite de cet avertissement, un haut responsable iranien a menacé de s’en prendre à Israël et de réduire « en poussière » Tel-Aviv et Haïfa.
L’Irak, victime collatérale de l’escalade des tensions :
Par ailleurs, l’Irak, qui est la principale victime de l’escalade entre les États-Unis et l’Iran, a annoncé avoir porté plainte auprès du Conseil de sécurité de l’ONU après « les attaques américaines contre des bases irakiennes » et « l’assassinat de commandants militaires irakiens et ses amis ». Considérant la frappe du vendredi comme une « violation de sa souveraineté », le Parlement irakien a demandé au gouvernement de « mettre fin à la présence des troupes étrangères » dans le pays. Il a indiqué qu’il fallait commencer par « retirer la demande d’aide » adressée à la communauté internationale pour combattre les extrémistes de l’État islamique (EI). En quelques lignes sur Twitter, Trump a menacé d’imposer de « très fortes » sanctions si les troupes américaines étaient contraintes de quitter le pays.
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