Les manifestations de rue ont secoué plusieurs villes du monde en 2019. Certaines ont entrainé la chute de plusieurs dirigeants, tandis que d’autres ont souligné un mécontentement féroce vis-à-vis des gouvernements de leurs pays. Partout dans le monde les militants et activistes ont réclamé le départ des gouvernements corrompus, un meilleur niveau de vie, plus de libertés et plus de droits.
Voici le Top 10 des mouvements de protestations les plus violents qu’a connu le monde en 2019.
1. L’Algérie met fin aux 20 ans de règne du président Abedelaziz Bouteflika :
Le mouvement Hirak en Algérie a fait son apparition en février 2019,lorsqu’une coalition de dirigeants de partis d’opposition a appelé à la démission du président, Abdelaziz Bouteflika. Ce dernier, encore très malade, ne s’était pas pleinement remis de l’AVCdont il asouffert en 2013. Les jeunes Algériens, quin’avaient connu que ce seul dirigeant, ont envahi les rues du pays refusant le 5e mandat de Bouteflika et exigeant le départ de toute son administration. Face à ce large soulèvement, l’Armée Nationale Populaire algérienne a retiré son soutien au leader et l’a exhorté à abandonner son projet de reprendre pour la 5e fois les reines du pays. Ainsi, Bouteflika a fini par démissionner le 2 avril 2019.Aujourd’hui, après les dernières élections de décembre 2019, les Algériens ont à nouveau organisé des manifestations, cette fois pour réclamer de « vraies réformes sociales, économiques et politiques ».
2. Après 30 ans, le Soudan évince le président Omar Al-Bachir :
Les protestations qui ont été enclenchées pour dénoncer l’augmentation du prix du pain se sont rapidement transformées en appels au renversement du régime du président Omar Al-Bachir. Ce leader avait gouverné le Soudan pendant plus de trois décennies et était recherché pour crimes de guerre pour son rôle dans le génocide du Darfour. Dans ce pays, où près de 60 % de la population a moins de 30 ans, les étudiants — et surtout les jeunes femmes — ont été les principaux acteurs decette révolution. Bachir a finalement été évincé le 11 avril 2019, après des mois de manifestations, de marches et de protestations meurtrières. Le Soudan a maintenantentamé une phase de transition politique, qui durera trois ans, afind’offrir au pays un régime plusdémocratique.Pour sa part, le président déchu a été condamné à deux de prison pour corruption, et compte faire appel pour atténuer sa peine.
3. Hariri se retire au Liban :
Alors que l’année 2019 touche à sa fin, les rues de Beyrouth sont encore en ébullition. Les manifestants s’affrontant aux forces de l’État et aux partisans du Hezbollah. Fin octobre 2019, le projet de « taxe WhatsApp » a déclenché la colère des Libanais qui ont organisé par la suite des protestations antigouvernementales de plus grande envergure. Frustrés par l’incompétence de leur gouvernement, qu’ils accusent d’avoir ruiné l’économie du pays, les militants ontappelé à la fin de la corruption endémique et de l’élitisme politique. Afin d’apaiser les citoyens de son pays, le Premier ministre Saad Hariri a cédé à leur revendication et a présenté la démission de sa coalition le 29 octobre 2019. Suite à ces contestions massives et à la fermeture de plusieurs banques et entreprises libanaises,le pays est actuellement confronté à une profonde crise financière.
4. Le Premier ministre irakien Adel Abdul Mahdi démissionne :
L’Irak a connu des troubles similaires, menés par des jeunes et des personnes à faible revenu. Ces derniers exigent la fin de la corruption, du chômage et la reconstruction des infrastructures du pays. La Commission des droits de l’homme des Nations Unies a fustigé et condamné les autorités irakiennes qui ont utilisé des munitions réelles pour disperser les militants. Le bilan des victimes de ces interventions serait estimé à 354 décès, mais l’ONU affirme que le chiffre réel est probablement plus élevé. En réponse aux revendications de son peuple, le Premier ministre, Adel Abdul Mahdi, a démissionné fin novembre.
5. EnFrancela taxe sur l’essence n’est que la partie visible de l’iceberg :
En janvier 2019, les manifestants dumouvement des « Gilets Jaunes » ont protesté contre l’augmentation des impôts du gouvernement. Après 11 samedis consécutifs de rassemblement antigouvernementaux violents, le président français, Emmanuel Macron, a promis une série de débats pour calmer la dissidence. Mais en décembre 2019, l’économie de la France a de nouveau été paralysée. En effet, le projet de réforme des retraites de Macron a provoqué l’ire des fonctionnaires, qui observent depuis plus de 25 joursune grève générale.
6. Le peuple iranien n’a plus confiance en son gouvernement :
Les troubles ont commencé le 15 novembre en Iran lorsque le gouvernement a brusquement augmenté le prix du carburant de 300 %. Des protestations ont spontanément éclaté dans plus de 100 villes et villages, menées par des jeunes et des fonctionnaires qui exigeaient la démission de leurschefs religieux. Le gouvernement a par la suite bloqué internet dans tout le pays afin d’empêcher toutes couvertures médiatiques des rassemblementsde militants iraniens. Il a été révélé plus tard que ces manifestations ont été étouffées par une répression sécuritaire, et l’État a admis avoir tué des « rebelles semeurs de troubles qui menaçaient la stabilité du pays ».
7. L’état d’urgencedéclenché à Hong Kong :
En avril 2019, la chef de l’exécutif de Hong Kong, Carrie Lam, a proposé un projet de loi sur l’extradition permettant de transférer des prisonniers vers la Chine. En juin, des milliers de Hongkongais sont descendus dans la rue pour dénoncer l’ingérence dePékin dans la politique de leur territoire. Les protestations sont devenues brutales lorsque les étudiants ont occupé l’Université de la ville et que les forces de l’ordre ont commencé à s’en prendre aux manifestants. La violence s’intensifiait avec la multiplication et la poursuite des contestations pro-démocratiques. Les militants de Hong Kong affirment qu’ils ne comptent pas abandonner leur combat et qu’ilssont prêts à défendre à tout prix leur liberté.
8. « Coup d’État » au Venezuela :
En janvier 2019, le monde a tourné son attention vers le Venezuela, où le chef de l’opposition, Juan Guaidó, s’était déclaré président au lieu du président sortant Nicolas Maduro.Alors que les pays étrangers exprimaient leurs soutiens à Guaido ou à Maduro, la crise politique déchirait la nation en provoquant un vaste mouvement de protestation. L’instabilité du pays a forcé plusieurs milliers de Vénézuéliens à quitter leurs foyers et à chercher refuge dans les pays voisins. Entre-temps, les protestations prenaient davantage d’ampleur et se poursuivaient dans les principales villes du pays. Toutefois, aujourd’hui, Maduro est toujours au pouvoir, l’inflation continue de grimper en flèche et la qualité de vie s’effondre.
9. Morales quitte la présidence de la Bolivie :
Evo Morales soutient que c’était un coup d’État américain, d’autres y voient la volonté du peuple qui s’exprime après une élection sous hautes tensions. Quoi qu’il en soit, l’armée et la police bolivienne ont contraint le président à démissionner en novembre, à la suited’une vague de protestations contestant les résultats des dernières présidentielles. Morales s’était déclaré vainqueur du scrutin d’octobre 2019, mais l’opposition adénoncé une fraude électorale. L’élection a par la suite été annulée, car desexperts internationaux ont constaté diverses irrégularités. Le président renversé, qui a demandé l’asile politiqueà l’Argentine, rejette tout acte répréhensible et affirme qu’il sera de retour chez lui d’ici la fin de l’année prochaine.
10. Plus de retour en arrière possiblepour les Chiliens :
Depuis octobre 2019, le Chili est en proie à des vagues de troubles sociaux sans précédent. Pour cause, les tentativesentamées en 1990 pour assurerlatransition du pays versun gouvernementdémocratique. Pendant plusieurs années, le pays était considéré comme une oasis de stabilité en Amérique latine. Cependant, lorsque le gouvernement a augmenté en octobre les tarifs du métro, la descente en enfer a commencé. Les militants chiliens, qui ont manifesté pour la restauration de la dignité et de l’équité du pays, ont été confrontés à une répression brutale. L’État a ensuite décrété l’état d’urgence, qui a duré une semaine. De nouvelles réformes ont été introduites, mais les manifestations hebdomadaires se poursuivent avec de nouveaux espoirs d’amendements constitutionnels à l’horizon.
(Sources : NBC News, Reuters, France 24 et le New Yorker)
Libération de quatre Français : Macron remercie le roi Mohammed VI
Monde - Quatre agents français, arrêtés en décembre 2023 à Ouagadougou pour soupçons d’espionnage, ont été libérés après une année de détention.
Ilyasse Rhamir - 19 décembre 2024Affaire des écoutes : Nicolas Sarkozy condamné à trois ans de prison
Monde - La Cour de cassation française a confirmé, le 18 décembre 2024, la condamnation de Sarkozy à trois ans de prison, dont un an ferme.
Rédaction LeBrief - 18 décembre 2024ONU : l’AG adopte le moratoire sur la peine de mort
Monde - La dixième résolution pour un moratoire sur l’application de la peine de mort a été adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies.
Mbaye Gueye - 18 décembre 2024Les Nations unies déterminées à offrir l’aide nécessaire au peuple syrien
Monde - L’Organisation des Nations unies a l’intention de fournir toute l’assistance nécessaire au peuple syrien.
Rédaction LeBrief - 17 décembre 2024France : François Bayrou continue ses consultations tout en espérant éviter la censure
Monde - Bayrou devra à tout prix éviter de recourir à l’article 49.3 de la Constitution, une mesure controversée perçue comme autoritaire.
Mbaye Gueye - 17 décembre 2024Cyclone Chido : les agences humanitaires préoccupées par son impact à Mayotte et au Mozambique
Afrique, Monde, Société - Les partenaires humanitaires de l'ONU sont très préoccupés par l'impact du cyclone Chido, qui a frappé Mayotte et le nord du Mozambique ce week-end.
Rédaction LeBrief - 17 décembre 2024Vanuatu : fin de l’alerte au tsunami après un puissant tremblement de terre
Monde - L'alerte au tsunami lancée après un tremblement de terre de magnitude 7,3 au large des côtes de Vanuatu, a été levée mardi.
Rédaction LeBrief - 17 décembre 2024Bachar El Assad sort du silence après sa chute
Monde - Bachar El Assad, renversé huit jours plus tôt, a pris la parole pour la première fois depuis son départ précipité de Syrie.
Rédaction LeBrief - 16 décembre 2024Danemark : qu’est-ce que le coronapas ?
Nora Jaafar - 3 mai 2021UE : cap sur l’hydrogène renouvelable
Monde - L’Union européenne s’apprête à franchir une nouvelle étape dans sa politique en faveur de l’hydrogène renouvelable.
Ilyasse Rhamir - 5 novembre 2024Qui est John Zegrus, l’homme venu d’un univers parallèle ?
Rédaction LeBrief - 13 février 2024France : le gouvernement de Michel Barnier renversé par l’Assemblée nationale
Monde - Après plusieurs heures de débats très agités, 331 députés ont finalement décidé de faire chuter l'exécutif, alors que 288 voix étaient requises.
Mbaye Gueye - 5 décembre 2024Leon l’Africain
Monde - En 1518, un ambassadeur maghrébin, de retour d’un pèlerinage à La Mecque, est capturé par des pirates siciliens, et offert en cadeau à Léon X. Ce voyageur s’appelait Hassan al-Wazzan. Il devint le géographe Jean-Léon de Médicis, dit Léon l’Africain.
Rédaction LeBrief - 21 décembre 2023Mercosur-UE : un accord historique après 25 ans de négociations
Monde - Après un quart de siècle de discussions, le Mercosur et l’UE ont signé ce vendredi un accord historique de libre-échange.
Ilyasse Rhamir - 6 décembre 2024Le Mexique met en garde contre les tarifs douaniers américains
Monde - Selon Ebrard, ces tarifs douaniers risquent de coûter 400.000 emplois aux États-Unis et de freiner la croissance économique
Farah Nadifi - 28 novembre 2024L’Espagne dévoile sa stratégie pour l’Afrique 2025-2028
Monde - Le gouvernement espagnol a présenté son plan 2025-2028 pour l'Afrique, axé sur le renforcement des relations économiques et diplomatiques avec les pays africains.
Rédaction LeBrief - 6 décembre 2024