Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
Rebondissement spectaculaire dans l’affaire Carlos Ghosn. L’ancien président de Renault-Nissan a fui le Japon pour se réfugier au Liban, rapporte la presse libanaise ce mardi 31 décembre.Tard ce lundi, le quotidien libanais Al Joumhouriya a confirméqueGhosn « avait atterri à l’aéroport de Beyrouth dans un avion privé, en provenance de Turquie ».Notons que l’ex-patron de Renault-Nissan était assigné à résidence à Tokyo, où ilest poursuivi pour quatre chefs d’accusation, notamment pour corruption et pourmalversations financières présumées, rappelle L’Orient le Jour. Ce mardi, par le biais de ses représentants, Ghosn a envoyé un communiqué à la presse pour expliquer les raisons de son départ soudain. « Je suis à présent au Liban. Je ne suis plus l’otage d’un système judiciaire japonais partial où prévaut la présomption de culpabilité, où la discrimination est généralisée et où les droits de l’homme sont bafoués, cela au mépris absolu des lois et traités internationaux que le Japon a ratifiés et qu’il est tenu de respecter », affirme-t-il. Et d’ajouter : « Je n’ai pas fui la justice – je me suis libéré de l’injustice et de la persécution politique. Je peux enfin communiquer librement avec les médias, ce que je ferai dès la semaine prochaine ».
Le Financial Times, indique qu’il n’est pas certain « si l’ancien patron du constructeur automobile a fui le Japon ou si les strictes conditions de son assignation à résidence, qui prévoyaient notamment qu’il ne puisse parler à son épouse sans l’autorisation de la cour, ont été sensiblement assouplies ». Toutefois, la télévision publique japonaise NHK « a affirmé que son gouvernement n’a pas levé l’interdiction pour Ghosn de voyager à l’étranger. Si son départ du Japon était confirmé, sa liberté conditionnelle serait annulée et sa caution de 14 millions de dollars, perdue ». La même source a également cité un fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères qui a préciséque « Ghosnn’était pas censé quitter le pays. Si (nous) l’avions su à l’avance, nous l’aurions signalé aux autorités policières compétentes ».
Selon le Nouvel Observateur, Junichiro Hironaka, le principal avocat japonais de Ghosn s’est dit « abasourdi » par l’annonce de la fuite de son client. « C’est une surprise totale, je suis abasourdi », a-t-il déclaré aux médias, affirmant avoir appris « par la télévision » que l’ex-patron de Renault-Nissan avait fui le Japon. France 24 indique que désormais « l’équipe de défense de Ghosn a complètement perdu la face. Ses avocatsavaientpromis qu’il resterait au Japon comme condition de sa libération sous caution ». Les législateurs du Parti libéral démocrate (LDP) du Japon déplorent quant à eux que « ce n’est pas un “départ du pays”, mais que c’estun départ illégal et une évasion, qui sont en soides crimes passibles de longues peines de prison ». Ils ajoutent que la démarche de Ghosn était très réfléchie vu que leJapon n’a pas de traité d’extradition avec le Liban.
De leurs côtés les médias libanais se réjouissent du retour « à la maison » de Ghosn. Ricardo Karam, un animateur de télévision et ami del’ex-patron de Renault-Nissan, a déclaré : « Il est chez lui !C’est une grande aventure qui commence ». Les Libanais sont particulièrement fiers de l’icône de l’industrie automobile, qui parle couramment l’arabe et qui leur rendait régulièrement visite. Né au Brésil, où son grand-père libanais avait cherché fortune, Ghosn a grandi à Beyrouth, où il a passé une partie de son enfance dans une école jésuite, rapporte Euronews. Ce dernier déteint des passeports français, libanais et brésilien, qui lui ont tous été confisqués au début de son procès.
Pour rappel, Ghosn a été arrêté en novembre 2018 et devait être jugé en avril 2020. Il a été accusé de sous-déclaration de son futur salaire et d’abus de confiance. Il a affirmé à plusieurs reprises son innocence, soutenant que les autorités japonaises avaient fomenté des accusations à son encontre pour empêcher une éventuelle fusion entre Nissan et son partenaire d’alliance Renault. Les charges portées contre lui sont passibles d’une peine maximale de 15 ans de prison.
Temps de lecture : 5 minutes
Remaniement en France : le choix de la jeunesse, aubaine ou menace pour le Royaume ?«Alors qu’il me faut présenter la démission de mon gouvernement, je voulais vous dire combien j’ai été passionnée par cette mission, guidée … |
Guerre à Gaza : les Palestiniens dans le «triangle de la mort»Alors que la guerre approche du cap des 100 jours, l’agence des Nations Unies affirme que les problèmes de santé augmentent à Gaza. Au total… |
Ces personnalités mêlées à l’affaire EpsteinMercredi soir, 40 documents judiciaires précédemment scellés issus d’un procès impliquant Jeffrey Epstein ont été publiés. Ceux-ci mentionne… |
Proche-Orient : le conflit durera-t-il même après la mort du numéro deux du Hamas ?Une frappe de drone attribuée à Israël dans la banlieue sud de Beyrouth a tué mardi un haut responsable du Hamas, Saleh al-Arouri. Le chef a… |
Le Conseil de sécurité de l’ONU, cette instance convoitée par les diplomatiesLundi 1er janvier 2024, cinq nouveaux membres non permanents ont rejoint le Conseil de sécurité de l’ONU, le premier organisme chargé du mai… |
Escalade de la guerre au Proche-Orient : le compte-rebours a-t-il commencé ?Nous sommes au 81ᵉ jour de la guerre. Les autorités palestiniennes ont signalé que 250 personnes avaient été tuées lors de vagues de bombard… |
France : la terre d’accueil n’est plusLe Parlement français a approuvé mardi 19 décembre la loi sur l'immigration, un texte soutenu par le Rassemblement national (RN), suscitant … |
Guerre à Gaza : 76ᵉ jour d’horreurLes bombardements se poursuivent jour et nuit dans la bande côtière de Gaza. Israël affirme avoir frappé plus de 200 cibles lors de son offe… |