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Irak : offensive américaine contre des milices soutenues par l’Iran

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Ce dimanche 29 décembre, les États-Unis ont mené une offensive militaire contre cinq bases en Irak et en Syrie exploitées par une milice soutenue par l’Iran. Cette opération était, selon le Pentagone, une réponse aux attaques répétées qui ont ciblé la coalition dirigée par les Américains opérant dans la région. Ces frappes menacent d’envenimer davantage les relations irano-américaines, déjà tendues depuis le retrait des États-Unis de l’accord nucléaire iranien.

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Deux jours après la mort d’un Américain dans une attaque à la roquette contre une base militaire irakienne à Kirkuk, l’armée américaine a annoncé, le dimanche 29 décembre, avoir frappé cinq bases en Irak et en Syrie. Ces bases appartenaient à un mouvement proche du Hezbollah pro-iranien, indique Le Parisien. Le jour même, le secrétaire d’État américain, Michael Pompeo, a déclaré :« Ce que nous avons fait, c’est adopter une réponse décisive qui montre clairement ce que le président Trump répète depuis des mois, à savoir que nous ne tolérerons pas que la République islamique de l’Iran prenne des mesures qui mettent en danger les hommes et les femmes américains », rapporte Bloomberg.Le porte-parole du Pentagone, Jonathan Hoffman, a de son côté précisé que ces frappes sont une« réponse aux attaques répétées du Kataëb Hezbollah (KH) contre des bases irakiennes qui accueillent les forces de l’opération Inherent Resolve ». Il a ajouté qu’elles visent à affaiblir « les capacités du KH à mener de futures attaques contre les forces de la coalition ».

Selonle secrétaire américainà la Défense, Mark Esper,les avions F-15 ont attaqué cinq cibles, trois dans l’ouest de l’Irak et deux dans l’est de la Syrie.Ces basesétaient soit des installations de contrôle du commandement, soit des dépôts réservés aux armes et aux munitions. « Ces attaques ont été couronnées de succès, les pilotes et les avions sont rentrés à la base en toute sécurité », s’est-il félicité. Il a prévenu que des actions supplémentaires ne seraient pas exclues dans la région. « Nous prendrons des mesures supplémentaires si nécessaire pour nousdéfendre et pour dissuader les milices de poursuivreleurs offensives ».

De son côté, leporte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Abbas Mousavi, a qualifié l’attaque américaine« d’uneagression contre lesol irakien etd’exemple clair du terrorisme des États-Unis». Pour sa part, le président du Parlement irakien, Mohammed Al-Habousi, a également dénoncé le raid comme une violation de la souveraineté de son pays, tout en exhortant toutes les parties à faire preuve de retenue. Il a soulignél’engagement de l’Irak à protéger « les forces multinationales qui sont sur le terrain à l’invitation » de songouvernement. Le Parisien a par ailleurs indiqué queJaafar al-Hussaini, porte-parole du Hezbollah irakien, a déploré que lors des frappes de ce dimanche,19 combattants ont été tués et 35 autres ont été grièvement blessés. Ce dernier a menacé les assaillants de graves représailles.

L’offensive américaine qui a pris pour cible Kataëb Hezbollah, milice soutenue par l’Iran, risque d’entrainer une nouvelle escalade de tensions entre Téhéran et Washington. En effet, les États-Unis et la République Ismalique de l’Iran sont en conflit depuis mai 2018, date à laquelle le président américain, Donald Trump, a décidé de retirer son pays de l’accord nucléaire de 2015. Selon le Nouvel Obsevateur, les attaques contre des intérêts américains ou des bases des pro-Iran en Irak mettent à mal les dirigeants irakiens. Ces derniers, précise The Guardien redoutent, depuisplusieurs mois, que leurs deux alliés américain et iranien utilisent leur sol comme un champ de bataille.

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