En avril 2019, le journaliste et activiste des droits de l’homme, Omar Radi, s’est tourné vers le réseau social Twitter pour dénoncer le verdict du juge Lahcen Tolfi contre les militants du Hirak. Le verdictcondamnaitles militants du mouvement rifain, dont leur leader, Nasser Zefzafi, à des peines allant jusqu’à 20 ans de prison, rappelle TelQuel. Huit mois plus tard, le journaliste a été convoqué le 26 décembre par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), pour cette publication sur le réseau social. Dans la même journée, il a été déféré devantle tribunal de première instance de Casablanca.
J’ai reçu une convocation, orale puis écrite, de la part de la Brigade nationale de la police judiciaire(BNPJ). Je m’y présenterai demain. J’ignore les raisons de cette nouvelle convocation. Il y a 9 mois, j’avais été convoqué au même service de police pour une histoire de tweet. pic.twitter.com/Fe6l31VNiC
— Omar Radi (@OmarRADI) December 25, 2019
Contacté par le site d’information Yabiladi, Me Omar Benjelloun, avocat de Radi, a expliqué que son client est accusé « d’outrage àmagistrat » par le procureur du roi qui a programmé l’audience. Il a indiqué que l’accusation est fondée sur l’article 263 du Code pénal. Cet article condamne de un mois à un an d’emprisonementet d’une amende de 250 à 5?000 dirhams « quiconque, dans l’intention de porter atteinte à leur honneur, leur délicatesse ou au respect dû à leur autorité, outrage dans l’exercice de leurs fonctions ou à l’occasion de cet exercice, un magistrat, un fonctionnaire public, un commandant ou agent de la force publique, soit par paroles, gestes, menaces, envoi ou remise d’objet quelconque, soit par écrit ou dessin non rendus publics », rapporte TelQuel.
« Il est poursuivi par le procureur et a été immédiatement traduit en justice pour la première audience. Said Benhammani (le deuxième avocat de Radi) et moi-même allons demander le report de l’audience pour préparer notre défense et demander la mise en liberté provisoire », déclare Me Benjelloun. L’avocat a ajouté que l’affaire a été ajournée au 2janvier et que le tribunal a refusé d’accorder la liberté provisoire au journaliste. Ce dernier passera donc le nouvel an dans une cellule.
Selon le journal arabophone Akhbar Al Yaoum, la BNPJ a décidé de faire comparaître le journaliste devant le procureur de Casablanca après qu’il ait été convoqué au début de l’année pour le même motif. En effet, le 18 avril dernier, Radi a été interrogé par la police pour ses commentaires sur le juge Lahcen Tolfi. Il avait par la suite dénoncé son interrogationde plus de 4 heures par la police pour ses tweets.
A propos du portrait du juge de la cour d’appel de Casablanca, Lahcen Tolfi, publié sur le dernier numéro de Telquel, quelques remarques??
— Omar Radi (@OmarRADI) April 15, 2019
La presse internationale relaye l’affaire
Cette affaire fait non seulement polémique au Maroc, mais elle attireégalement l’attention de plusieurs médias étrangers et organisations internationales. Selon l’AFP, l’ONG Reporters sans frontières (RSF), qui a placé le Maroc à la 135e place sur les 180 pays recensés dans son rapport annuel sur la liberté de la presse, condamne la décision de placerOmar Radi « en détention pour des tweets datant d’avril dernier ».De son côté, France 24 souligne que cette affaire intervient après que l’Association marocaine des droits de l’homme avait déploré en juillet 2019 une « escalade des violations des droits de l’homme, des libertés publiques et individuelles » au Maroc. Le New York Times a, quant à lui, indiqué que les associations marocaines de défense des droits sont de plus en plus préoccupées par ce qu’elles considèrent comme des atteintes aux libertés individuelles dans le royaume, notamment par des arrestations arbitraires liées aux attaques politiques contre les autorités.
Par ailleurs, à la suite de l’arrestation de Omar Radi, plusieurs journalistes, militants et activistes marocains et étrangers ont exprimé leur indignation sur les réseaux sociaux. Ils ont lancé sur Facebook et Twitter le hashtag #FreeOmarRadi pour dénoncer la détentiondu journaliste, pour relayer les articles de son affaire ainsi que pour fédérer la communauté de la presse pour le soutenir.
Mendicité au Maroc : entre répression et réinsertion
Société - Le ministère de l’Intérieur a révélé des chiffres alarmants qui témoignent de l’ampleur du fléau qu'est la mendicité au Maroc.
Ilyasse Rhamir - 25 novembre 2024Intoxications alimentaires : un plan national déployé
Société - Le ministère de l’Intérieur a alloué un budget de 10,4 milliards de dirhams pour la création de 130 bureaux de santé publique.
Ilyasse Rhamir - 25 novembre 2024Bistouri : du glamour à la dérive
Dossier - Bienvenue dans un Maroc où le bistouri et les seringues sont devenus aussi communs que le brushing.
Sabrina El Faiz - 23 novembre 2024Alerte météo : chaleur intense et fortes rafales prévues ce week-end
Société - La Direction générale de la météorologie (DGM) a émis un bulletin d'alerte de niveau orange, prévoyant des températures élevées et des rafales de vent violentes
Farah Nadifi - 22 novembre 2024Enfants et numérique : entre rêves et dangers
Société - Le numérique, omniprésent dans nos vies, représente à la fois une promesse et une menace pour les enfants.
Ilyasse Rhamir - 22 novembre 2024Al Barid Bank et Guichet.com : une alliance au service des jeunes
Société - Al Barid Bank et Guichet.com ont conclu un partenariat stratégique pour proposer des avantages exclusifs aux jeunes Marocains.
Rédaction LeBrief - 22 novembre 2024Nouvelles nominations à la tête des services de sécurité nationale
Société - La DGSN a annoncé un ensemble de nouvelles nominations à des postes de responsabilité dans plusieurs villes du Maroc.
Ilyasse Rhamir - 22 novembre 2024Fès : le 9e Congrès international de toxicologie explore la simulation
Société - Le 9ème Congrès international de toxicologie a débuté ce jeudi à Fès
Farah Nadifi - 22 novembre 2024La princesse Lalla Meryem souffle sa 58e bougie
Khansaa Bahra - 25 août 2020Réhabilitation des forêts à Kénitra : l’ANEF présente les avancées de la stratégie « du Maroc 2020-2030»
Société - L'Agence nationale des eaux et forêts (ANEF) a organisé une visite de terrain dans la forêt de Maâmoura, située dans la province de Kénitra
Farah Nadifi - 29 novembre 2024Voyageurs, vous passerez moins de temps à l’aéroport
Société - Le développement des infrastructures permettra de réduire le temps à l'aéroport à moins de 25 minutes.
Rédaction LeBrief - 24 décembre 2024Handicap : qui a réellement accès à la scolarité ?
Société - Au Maroc, le droit à l’éducation pour tous est inscrit dans la Constitution et soutenu par divers traités internationaux. Pourtant, pour les enfants en situation de handicap (ESH), ce droit demeure dans bien des cas, théorique.
Ilyasse Rhamir - 28 novembre 2024“Omar bientôt innocenter” ?
Atika Ratim - 1 juin 2022Alerte météo (vigilance orange) : 40 cm de neige attendus à Midelt, Azilal, Beni Mellal
Société - La DGM annonce des chutes de neige importantes, de samedi à lundi, dans plusieurs provinces du Royaume.
Ilyasse Rhamir - 26 décembre 2024Alerte météo : fortes averses et chutes de neige prévues de dimanche à lundi
Société - La Direction générale de la météorologie (DGM) a émis un bulletin d'alerte de niveau « orange », annonçant de fortes averses orageuses et des chutes de neige.
Mbaye Gueye - 4 janvier 2025