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Le président turc veut mettre fin à la guerre civile en Libye

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Après sa visite surprise en Tunisie du mercredi 25 décembre, le président turc Recep Tayyip Erdogan a officiellement annoncé son soutien militaire au Gouvernement d’union (GNA) de la Libye. Le GNA, qui est reconnu par plusieurs pays ainsi que les Nations Unies, est confronté depuis avril 2019 aux forces du Général Khalifa Haftar. Ce dernier, soutenu par la France, la Russie, l’Égypte, l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis, cherche par tous les moyens à prendre le contrôle de la capitale libyenne, Tipoli.

Le mercredi 25 décembre, le président turc Recep Tayyip Erdogan a rencontré pour la première foisson homologue tunisien, Kaïs Saïed, lors d’une visite surprise dans la capitale tunisienne. Cette rencontre avait pour objectif d’aborder l’évolution de la situation en Libye. Le pays est déchiré entre deux administrations rivales : le Gouvernement d’union (GNA) de Fayez al-Sarraj, soutenu pas les Nations Unies, le Qatarainsi que plusieurs autres pays ; et les forces armées du Général Khalifa Haftar, soutenues par la France, la Russie, l’Égypte, l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis. Erdogan, dont le pays soutien le GNA libyen, a déclaré : « Avec le président Saïed, nous avons discuté des moyens de coopérer pour parvenir à un cessez-le-feu en Libye dans le cadre de la relance du processus politique…L’impact des développements négatifs en Libye ne se limite pas à ce pays, mais touche aussi les pays voisins, en tête desquels la Tunisie », rapporte Le Monde.

De son côté, Saïed a appelé « tous les Libyens à s’asseoir à la table des négociations pour parvenir à une formule de sortie de crise ». Il a également souligné « la complexité accrue » de la crise libyenne, et a évoqué « le soutien du président Erdogan à une initiative tunisienne sur la Libye », indique la même source. Selon le National Post, la Tunisie partage une longue frontière avec la Libye, l’exposant directement à la guerre civile qui sévit dans le pays depuis lachute en 2011 de Mouammar Kadhafi.

Face à l’intensification de la crise politique de la Libye, qui affecte en plusses pays voisins qui n’ont d’autres choix que d’accueillir les réfugiés libyens qui fuient les conflits de leur patrie, Erdogan a décidé d’agir, précise Reuters. Après avoir annoncé le dimanche 22 décembre que « son pays augmenterait son soutien militaire à Tripoli si nécessaire, et sous toutes ses formes, y compris au sol », il a affirmé aujourd’hui : « Si la Turquie est invitée [à envoyer des troupes en Libye], nous accepterons l’invitation, car nous au moins nous avons un accord » avec le GNA. Il a en plus ajouté qu’il compte présenter à son parlement dès le 7 janvier 2020un projet sur le déploiement militaire turc dans la région. « Si Dieu le veut, nous l’adopterons au Parlement les 8 et 9 janvier et répondrons ainsi à l’invitation du Gouvernement d’union de Tripoli », a-t-il lancé. Erdogan a également appelé la Tunisie, mais aussi le Qatar et l’Algérie à participer à la conférence internationale sur la Libye que doivent organiser à Berlin les Nations unies début 2020.

Selon Al Jazeera, suite à l’annonce du dirigeant turc, le ministre libyen de l’Intérieur, Fathi Bashagha, a indiqué que le GNA demandera officiellement le soutien militaire de la Turquie si les tentions dans la capitale escaladent. Notons que le mois dernier, des responsables turcs et des représentants libyens du Gouvernement d’union de Fayez al-Sarraj, ont signé un protocole d’accord sur la sécurité et la coopération militaire. Depuis, cet accord a été ratifié, mais une motion distincte est nécessaire pour permettreaux troupes d’Ankara d’intervenir. La même source souligne que « ce traité, approuvé par la Turquie et la Libye, n’implique pas l’envoi de l’armée. C’est pourquoi Erdogan a réclamé une demande officielle de la GNA avant de pouvoir présenter cette motion pour validation à son Parlement ».

Pour rappel, la Libyeest actuellement divisée entre deux administrations rivales : le GNA, basé àl’ouest de Tripoli, et l’armée de Khalifa Haftar qui contrôle l’est de la ville. Ce dernier, qu’Erdogan qualifie de « Seigneur de Guerre », détient d’une main fermela région la plus riche en pétrole du pays et mène une campagne militaire contre le GNA, qu’il accuse d’abriter des « éléments terroristes ».

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