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Le roi Mohammed VI a adressé un message de soutien aux participants de la 4ᵉ édition du Forum pour l’Investissement en Afrique. Ce dernier se déroule à Marrakech du 8 au 10 novembre courant. C’est la première fois que ce forum continental se tient dans le Royaume. Le souverain a exprimé son appui à cet événement qui vise à favoriser les échanges et le partage des expériences pour renforcer l’investissement en Afrique.
Les défis économiques de l’Afrique
Dans son adresse, le Roi souligne que le continent fait face à des défis économiques complexes. Et que ceux-ci sont exacerbés par des tensions géopolitiques qui dépassent les frontières africaines. De plus, les enjeux liés au changement climatique impactent le développement du continent. Il a rappelé que l’Afrique ne contribue qu’à hauteur de 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Cependant, elle est la première à en subir les conséquences.
Le Souverain a également cité les facteurs qui mettent en péril la capacité des pays africains à équilibrer leur développement économique et social avec leurs contraintes budgétaires. Il a ainsi évoqué le recours à la dette pour financer les politiques nationales et contrer les chocs extérieurs. S’ajoutent à cela la hausse des taux d’intérêt et l’inflation.
Le rôle vital du secteur privé
Face à ces enjeux, le roi Mohammed VI note l’importance du secteur privé dans la réalisation des objectifs de développement en Afrique. L’investissement public seul ne peut pas répondre à l’ensemble des besoins. Dont, poursuit-il, les besoins des secteurs porteurs à fort potentiel et à haute intensité d’emploi.
Le Souverain plaide ainsi pour des initiatives audacieuses pour stimuler l’investissement privé et libérer le potentiel du continent. Il a assuré que le Forum pour l’Investissement en Afrique, dirigé par la Banque africaine de développement, fait partie de ces initiatives. Il s’agit d’une plateforme essentielle pour attirer les investissements privés dans les secteurs économiques les plus prometteurs.
Le développement des chaînes de valeur africaines
Par ailleurs, le Souverain salue le choix du thème de cette édition : « Libérer les chaînes de valeur de l’Afrique ». Il a expliqué que le développement de chaînes de valeur régionales peut intensifier l’investissement productif. Il peut même améliorer la compétitivité des entreprises grâce à une allocation plus efficace des ressources.
La mise en place de chaînes de valeur régionales est un moyen avéré de stimuler la croissance économique, affirme-t-il. Elle accélère en parallèle la transformation des économies en développement, comme l’ont démontré certaines expériences en Asie de l’Est. Pour lui, l’adoption d’une approche intégrée du développement favorise la réalisation d’un système de production commun basé sur le partage des plateformes.
L’importance de l’infrastructure pour les chaînes de valeur
Le roi Mohammed VI n’a pas omis de souligner que la création de chaînes de valeur régionales nécessite la mise en place de réseaux intégrés d’infrastructures. Cependant, il reconnait que ce point est un obstacle majeur pour la croissance économique et le développement de l’Afrique.
À titre d’exemple, le Souverain a évoqué l’impact de ce déficit sur le secteur de l’énergie. Malgré le potentiel du continent, le taux d’accès à l’électricité reste nettement inférieur à celui d’autres régions en développement. Il est donc essentiel de s’attaquer à ce problème. Les infrastructures de qualité sont la clé de la croissance économique et du bien-être humain.
Toujours sur même volet, le Roi a présenté les avancées majeures du Maroc dans le développement de ses infrastructures. Ces dernières concernent notamment les domaines de l’énergie, des autoroutes, du transport ferroviaire et des infrastructures portuaires. Le pays a réalisé d’importants investissements pour soutenir le développement économique et social.
L’engagement envers l’investissement privé
S’agissant de la dynamique des investissements au Maroc, elle est soutenue par un train de réformes structurelles. Elles visent à réduire la vulnérabilité budgétaire et extérieure. De plus, le Roi a salué la nouvelle Charte d’investissement, qui oriente les investissements vers les priorités stratégiques du pays tout en offrant un cadre incitatif attrayant. L’objectif ultime est de porter l’investissement privé à deux tiers de l’investissement total du pays d’ici 2035.
L’Afrique doit rattraper son retard en infrastructures
Enfin, le roi Mohammed VI a insisté sur l’urgence pour l’Afrique de combler son retard en matière d’infrastructures. Le Forum pour l’Investissement en Afrique est d’ailleurs une réponse concrète à ce défi, ajoute-t-il. Ce dernier rassemblant les investisseurs privés et favorisant l’engagement financier dans des initiatives transformantes.
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