La Tunisie peine à former une nouvelle coalition gouvernementale. En ce début de semaine, Habib Jemli,chef du gouvernement tunisien, a annoncé la formation « d’un gouvernement de compétences nationales, indépendantes des partis ». Jemli, candidat du parti Ennahdha sorti victorieux après les élections législatives du 6 octobre 2019, a été désigné le 15 novembre par le chef d’État, Kais Saïed, pour former un nouveau gouvernement. Pour ce faire, il a bénéficié d’un délai d’unmois, renouvelable une seule fois, rapporte AfriquInfo. Incapable de proposer une formation le 15 décembre, il a entamé une nouvelle série de négociations avec les quatre principaux partis du pays pour sortir de cette impasse politique. Ces quatre formations, notamment Ennahdha, Attayar, Echaâb et Tahya Tounès, ont toutefois décidé ce week-end de se retirer. Le puissant quatuor a soutenu que pour accepter sa participation à l’Exécutif, le chef de gouvernementlui a imposé des « conditions extrêmes ».
Selon Hespress, Jemli a fait le choix de confier les ministères les plus importants, ceux ayant trait à l’économie et au développement du pays à des technocrates, laissant aux autres formations le choix entre 15 autres porte-feuilles ministériels. Il aurait en plusrefusé de discuter avec les membres des partis des profils qu’il comptait nommer. Face au niet catégorique des quatre formations et à l’approche de la fin du deuxième et ultime délai pour composer un nouveau cabinet (15 janvier), Jemli a décidé d’opter pour un gouvernement composé de compétences indépendantes n’appartenant à aucun parti politique.Il a souligné que l’intégrité, un casier judiciaire vierge ainsi que l’expérience seront les principaux critères des membres de sa coalition. « La Tunisie ne peut plus supporter davantage de conflits économiques et sociaux », a-t-il lancé.
Pour sa part, la presse tunisienne présente une autre théorie. Selon le quotidien tunisien La Presse, c’est Rached Ghannouchi, chef de file du parti Ennahdha et président du Parlement tunisien, qui aurait proposé à Jemli l’idée d’un gouvernement composé entièrement de technocrates. En effet, les partis anti-Ennahdha ont réagi négativement à l’option gouvernement de compétences indépendantes. La même source rapporte que la formation Echaâb affirme que le gouvernement Jemli « sera un gouvernement incolore, inodore et insipide ».Le parti destourien librejuge que lamanœuvre discrète de Ghannouchi et de Jemli digne« d’un feuilleton turc ou mexicain ». Le parti Afek Tounès considère quant à lui la décision du chef de gouvernement comme « une tentative de manipuler l’opinion publique au nom de l’indépendance, de camoufler des alliances non déclarées et de ne pas en assumer les conséquences ».
Le site d’information tunisienne Tunisie numérique parle, quant à lui, du « double coup d’État de Rached Channouchi ». Le média affirme que le président du parlement tunisien a multiplié les efforts pour repousser l’offre de médiation de Kais Saïed. Ce dernier cherchait à rapprocher les membres depuissant quatuor du pays, pour aider et faciliterla formation d’un nouveaugouvernement. La source souligne qu’Ennahdha, Ettayar, Echaab et Tahya Tounes manquent de confiance mutuelle entre ses composantes, ce qui constitue un lourd handicap congénital. Tunisie numérique reprend rejoind également le quotidien La Presse et confirme que ce sont bien Ghannouchi et son parti qui ont proposéla formation d’un gouvernement de compétences nationales indépendantes. Preuve à l’appui, le média rapporte une déclaration du chef du parti islamiste : « le gouvernement de compétences indépendantes bénéficiera d’un soutien plus large que les soutiens obtenus par les gouvernements précédents ». Ghannouchi ajoute : « Ce gouvernement est le mieux pour la Tunisie dans la situation actuelle et il sera ouvert à tous les partis, à toutes les tendances ou autres ».
Les membres de l’opposition vénézuélienne en siège à l’ambassade d’Argentine
Monde - Des membres de l'opposition, qui se réfugient depuis mars à l'ambassade d'Argentine, vivent dans des conditions difficiles.
Rédaction LeBrief - 23 décembre 2024France : le gouvernement Bayrou annoncé
Monde - Depuis le jardin d'hiver du palais de l'Élysée, Alexis Kohler a annoncé la composition du gouvernement de François Bayrou.
Rédaction LeBrief - 23 décembre 2024Syrie – États-Unis : un partenariat pour la paix et la justice
Monde - Alors que la Syrie traverse une période historique de transition, les États-Unis intensifient leurs efforts diplomatiques et humanitaires pour soutenir le peuple syrien.
Ilyasse Rhamir - 23 décembre 2024Allemagne : arrestation d’un homme menaçant un marché de Noël
Monde - L'individu se présente comme résident de Bremerhaven et affirme vouloir cibler des personnes d’apparence arabe ou du Sud.
Rédaction LeBrief - 23 décembre 2024Cyclone Chido à Mayotte : la France en deuil national
Monde - La France observe un deuil national ce lundi en solidarité avec Mayotte, durement frappée par le cyclone tropical Chido.
Rédaction LeBrief - 23 décembre 2024Japon : Honda et Nissan en discussions pour une fusion historique
Monde - Les constructeurs automobiles japonais, Honda et Nissan, envisagent une fusion pour créer le troisième plus grand groupe mondial
Rédaction LeBrief - 23 décembre 2024Record mondial : les astronautes chinois battent la marque de sortie extravéhiculaire
Monde - Deux astronautes chinois ont établi un nouveau record mondial de sortie extravéhiculaire en passant plus de neuf heures dans l’espace le 17 décembre, selon l’Agence spatiale habitée chinoise.
Farah Nadifi - 21 décembre 2024Briefing virtuel : Washington a fait le point sur la Syrie
Monde - Le vendredi 20 décembre, le Département d’État américain a organisé un briefing de presse virtuel consacré à la situation en Syrie.
Ilyasse Rhamir - 20 décembre 2024La CPI et immunités d’État : le cas Netanyahu et les ambiguïtés du droit international. Interview
Monde - La France, le 27 novembre, qui a souligné pour la première fois l’immunité de Benjamin Netanyahu, en raison du statut d’Israël, non partie au Statut de Rome
Farah Nadifi - 28 novembre 2024Le grand retour des BRICS
Monde - Le Sommet des BRICS est marquée par la guerre en Ukraine, et l’absence de Poutine, sous mandat d’arrêt international.
Rédaction LeBrief - 22 août 2023Soudan : la « reine nubienne »
Arnaud Blasquez - 11 avril 2019Donald Trump revient sur scène
Khansaa Bahra - 1 mars 2021Astronomie : le ciel de mai 2021
Khansaa Bahra - 6 mai 2021Joe Biden devant le Congrès
Khansaa Bahra - 29 avril 202150 journalistes tués en 2020
Notre métier peut se révéler dangereux. 50 de nos confrères ont été tués en 2020 à travers le monde dans le cadre de leur profession de journaliste.
J.R.Y - 29 décembre 2020