Accueil / Économie

Banques participatives : Jouahri dénonce des pratiques dangereuses

Temps de lecture

Les financements accordés par les banques et fenêtres participatives affichaient à fin octobre une croissance exceptionnelle de 128 % à 8,3 milliards de DH. L’activité en est encore à ces balbutiements, ce qui explique ces rythmes de croissance. Mais, ce n’est pas la seule raison. La production se ferait à des conditions dangereuses pour l’avenir, a sous-entendu le wali de Bank Al-Maghrib le mardi 17 décembre. La banque centrale a transmis un courrier au GPBM sous forme d’avertissement sur ces pratiques.

À fin octobre, les banques et fenêtres participatives avaient accordé 8,3 milliards de DH de financement. L’encours est en hausse de 128 % sur un an. Tous les produits (immobilier, consommation et équipement) affichent des progressions à trois chiffres.

Une croissance à tout prix?

Avec un encours de 7,3 milliards de DH, le financement participatif à l’immobilier est en hausse de 118 % alors que celui de la consommation a été multiplié par trois en l’espace d’une année pour un encours de 631 millions de DH. L’activité en est encore à ces balbutiements, ce qui explique ces rythmes de croissance. Mais, ce n’est pas la seule raison. La production se ferait à des conditions dangereuses pour l’avenir. C’est ce qu’a laissé entendre le wali de Bank Al-Maghrib en conférence de presse après le conseil de la banque centrale mardi dernier. « Certaines banques appliquent des conditions de financement très basses. Ce sont des pratiques qui peuvent affecter leur équilibre et porter préjudice au système », a-t-il indiqué. Pour gagner des parts de marché, certains établissements joueraient avec le feu. La tentation peut être forte surtout sur le financement participatif immobilier. C’est un produit fidélisant parce qu’il permet de nouer une relation sur plusieurs années, 10 ans, 15 ans voire 20 ans.

L’avertissement de Jouahri

La banque centrale a transmis un courrier au GPBM sous forme d’avertissement sur ces pratiques. Il y a un risque pour les banques et les fenêtres participatives, mais aussi pour les clients dans la mesure où les financements qui sont accordés aujourd’hui ne sont pas assortis d’une assurance. Le Takaful, l’assurance islamique, n’est pas encore prêt. Or, l’assurance est un maillon important dans la chaîne comme dans la finance conventionnelle. Plusieurs autres textes sont attendus pour compléter le dispositif et permettre aux banques et fenêtres participatives de développer leur activité. « L’écosystème n’est pas totalement prêt, mais nous savons où nous allons », a estimé le wali de Bank Al-Maghrib. Le processus de validation de certains textes et contrats sera accéléré. Par ailleurs, une réunion est prévue prochainement entre les dirigeants des banques et fenêtres participatives et Bank Al-Maghrib pour faire le point.

Dernier articles
Les articles les plus lu

LF 2025 : le gain aux jeux de hasard désormais imposé

Économie - À partir du mois de juillet 2025, tout gain réalisé grâce aux jeux de hasard deviendra imposable dans le champ de l'impôt sur le revenu (IR).

Mouna Aghlal - 24 décembre 2024

Digital Now 2024 : une édition marquante pour un avenir numérique inclusif et transformateur

Économie - Le Congrès international "Digital Now" 2024, tenu à Casablanca sous l’initiative du Club des Dirigeants (CDD), a rassemblé plus de 5.000 participants

Rédaction LeBrief - 24 décembre 2024

Réforme des litiges commerciaux : le ministère de la Justice renforce l’arbitrage

Économie - Le ministère de la Justice a annoncé plusieurs mesures juridiques pour moderniser la gestion des litiges commerciaux.

Rédaction LeBrief - 24 décembre 2024

Tourisme : une année record et des ambitions pour 2025

Économie - Le Maroc a enregistré en 2024 une progression exceptionnelle en matière de tourisme, consolidant sa position parmi les destinations les plus attractives.

Ilyasse Rhamir - 24 décembre 2024

Sportech : les startups STADIUM by MDJS brillent à Munich

Économie - Cinq startups marocaines, issues du programme STADIUM by MDJS d’Accelab, ont marqué l’édition 2024 du sommet international Sports Tech Nation.

Ilyasse Rhamir - 23 décembre 2024

Ports situés sur la Méditerranée : baisse de 17% des débarquements de pêche à fin novembre (ONP)

Économie - À fin novembre 2024, les débarquements de la pêche côtière et artisanale en Méditerranée ont atteint 13.461 tonnes, en baisse de 17% par rapport à 2023.

Rédaction LeBrief - 23 décembre 2024

L’Office national des Pêches tient son Conseil d’administration

Économie - Le Conseil d’administration de l’Office national des Pêches (ONP) s’est réuni vendredi à Rabat, sous la présidence de Zakia Driouich, secrétaire d’État auprès du ministre de la Pêche maritime

Rédaction LeBrief - 23 décembre 2024

Soumission aux marchés de BAM : le format électronique obligatoire en 2025

Économie - À partir du 1er janvier 2025, Bank Al Maghrib (BAM) impose la soumission électronique obligatoire pour tous les marchés publics.

Rédaction LeBrief - 23 décembre 2024
Voir plus

Hard-discount toujours plus bas, mais à quel prix ?

Dossier - Le hard-discount a-t-il trouvé LA recette miracle pour proposer LA bonne affaire ? Pas sûr… la lame peut être à double tranchant.

Sabrina El Faiz - 7 décembre 2024

ANCFCC : bon cru 2020

J.R.Y - 19 mars 2021

La Chambre des représentants adopte le PLF 2025 en deuxième lecture

Économie - La Chambre des représentants a approuvé, à la majorité, en deuxième lecture, le projet de loi de finances (PLF) n°60.24 pour l’année budgétaire 2025.

Mbaye Gueye - 6 décembre 2024

She Impulse : l’AFEM révolutionne l’entrepreneuriat féminin au Maroc

Économie - L’AFEM a dévoilé, mardi 3 décembre 2024, sa nouvelle feuille de route stratégique baptisée « She Impulse : Créateur de valeurs ».

Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024

Tourisme marocain : entre traditions et nouvelles ambitions

Économie - Entre la montée en puissance du tourisme interne et l’importance accrue du tourisme culturel, le Royaume repense son approche pour s’adapter à la demande croissante.

Ilyasse Rhamir - 3 décembre 2024

Pirater ou réguler : le défi BeIN Sport au Maroc

Économie, Entreprise - Face à la prolifération des serveurs IPTV illégaux, qui permettent aux utilisateurs d’accéder à ses contenus sans payer, BeIN Sport s’interroge sur les moyens de protéger ses droits.

Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire