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Grosse alerte sur l’huile d’olive marocaine

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La Fédération Marocaine du Droit du Consommateur (FMDC) dénonce que l’huile d’olive du Maroc est frelatée. Afin d’augmenter leur gain, des commerçants informels et des marchands saisonniers recourent à des pratiques frauduleuses qui menacent la santé du consommateur. L’organisme déplore que malgré une production de 200 000 tonnes, au titre de la campagne 2018-2019, le secteur stratégique de l’oléiculture n’échappe pas à la fraude.

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L’huile d’olive, produit de grande consommation au Maroc, serait en grande partie frelatée. L’alerte a été lancée par la Fédération Marocaine du Droit du Consommateur (FMDC). Ce mardi 17 décembre, la presse marocaine donne les détails d’un communiqué de la FMDC sur cette pratique illégale et malsaine qui menace la santé des Marocains.

Ce produit agricole vedette dans le royaume, n’échappe pas à la fraude et peut être fatal pour les consommateurs nationaux, déplore Hespress FR. Les commerçants s’adonnent à cette pratique pour augmenter leur gain.LeSiteInfo, rapporte pour sa part « que ces marchands malhonnêtes et cupides emploient des méthodes illicites, avec des préparations mélangeant des huiles d’olive vierges avec des huiles alimentaires de table, d’origine végétale comestible. Pire, ils y ajoutent des produits chimiques dangereux pour la santé, ainsi que des colorants alimentaires douteux ».

Les raisons du scandale

Pour Hespress,le manque de contrôle de la fraude au niveau de la commercialisation de l’huile d’olive est à l’origine de cette pratique. Dans ce sens, le président de la FMDC, Bouazza Kherratisouligne qu’il est impératif que les acteurs de cesecteur lancent une campagne médiatique pour sensibiliser quant aux risques qui menacent le consommateur. Parmi les risques,«?la sclérose hépatique, qui se développe lorsque l’on consomme une huile d’olive dont le niveau d’acidité est très élevé?», prévient Kherrati.

L’Économistedans son édition du jour donne plus de détail. On apprend quecertains commerçants informels et marchands saisonniers utilisent des mélanges à base d’huile de table ou pire encore, recourent à des comprimés, des colorants ou d’autres matières chimiques permettant d’obtenir la même saveur que l’huile d’olive. « Ces comprimés, qui sont dangereux pour la santé, sont en vente libre chez certains marchands de produits phytosanitaires. Ils sont à base de produits chimiques, mais nous n’en connaissons pas les constituants », explique Mahdi Ouadi, secrétaire de la Fédération nationale des associations du consommateur (FNAC), au quotidien. Interrogé sur la qualité des produits vendus directement par des unités de production spécifique, il a répondu : « La saveur n’est pas un gage de qualité. Certains producteurs mélangent l’huile avec celle de l’année précédente. Et comme il n’y a pas d’étiquetage, le consommateur ne sait pas ce qu’il achète. La présence d’une étiquette ne doit pas tromper la vigilance du client, car elle peut toujours comporter des informations soit incomplètes soit falsifiées ».

Au moment de l’écriture de ces lignes, les autorités compétentes n’ont toujours pas réagi à l’alerte lancée par les fédérations de protection du droit des consommateurs. Selon les derniers chiffres, l’oléiculturefigure parmi les filières agricoles stratégiques et occupe la moitié de la superficie arboricole marocaine. Le secteur assure 100 000 emplois par an. Les besoins de la saison 2019-2020 sont satisfaitsgrâce à la production de l’année précédente, qui s’élève à 200 000 tonnes d’huile d’olive.

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