L’agence internationale de lutte contre la corruption, Transparency International, a publié cette semaine son rapport sur la corruption auMoyen-Orient et en Afrique du Nord(MENA). Parmi les pays recensés, figure le Maroc. L’étude présente des chiffres alarmants sur comment les Marocains perçoivent ce fléau dans le pays. Alors que le rapport indique que 53 % des citoyens du royaume estiment que la corruption institutionnelle est en augmentation, le Maroc arrive derrière la Tunisie, dont 67 % des habitants considèrent que ce fléau est en constante croissance. Le Soudan arrive en tête de ceclassement avec un pourcentage de 82 %. La Jordanie (55 %), la Palestine (62 %)et le Liban (68 %) devancent également le royaume sur cette liste.
Cependant, selon l’enquête, 74 % des Marocains jugent que les efforts dugouvernement ne sont pas suffisants pour lutter contre la corruption et que les politiciens acceptent très souvent des pots-de-vin et favorisent la fraude. Seuls le Liban et le Soudan se sont classés à ce niveau au-dessus du Maroc, avec respectivement 80 % et 87 %.
« Le traitement des affaires de corruption révèle un fossé entre les promesses des dirigeants et les actions concrètes. Selon les résultats du GCB, un Marocain sur quatre pense que la plupart ou la totalité des juges, magistrats et policiers sont corrompus », souligne le rapport de Transparency International.
L’étude souligne aussiqu’étant donné que « de nombreuses affaires judiciaires sont ignorées par les autorités publiques et que certains processus judiciaires sont prolongés par des procureurs non motivés, il n’est pas surprenant de voir qu’une majorité écrasante de citoyens (74 %) pensent que l’approche dugouvernementpourlutter contre la corruption est inefficace ».C’est pourquoi 47 % des Marocains affirment ne pas être satisfaits du niveau de la démocratie du pays.Dans la partie « Focus sur le Maroc », le rapport déplore qu’en compromettant « les piliers vitaux de la démocratie, dont le système judiciaire, la corruption peut créer un cercle vicieux ».Il explique que ce fléau « affaiblit les institutions démocratiques », qui deviennent incapables de le contrôler et d’y mettre fin.
Le rapport se penche également sur le fait de donner des pots-de-vin. Selon ses conclusions,31 % des citoyens marocains ont payé un pot-de-vin au cours des 12 derniers mois, contre 41 % au Liban et seulement 4 % en Jordanie. Les résultats ont montré que dans tous les pays recensés, les forces de police étaient les plus susceptibles d’accepter des pots-de-vin. Transparency International indique que « la police a le taux de corruption le plus élevé (22 %) et qu’elle est la fonction publique la plus susceptible d’exiger et de recevoir des pots-de-vin ».
Par ailleurs, toujours selon la même source, 49 % des Marocains pensent que « les citoyens peuvent contribuer à la lutte contre la corruption ».Toutefois, 58 % pensent que le signalement de la corruption au sein du gouvernement ou de la fonction publique risque d’entrainer des représailles.
Transparency International conclut son rapport en appelant les gouvernements de la région MENA à « agir et faire preuve d’une volonté politique sérieuse contre la corruption ».Et d’ajouter : « Les pays devraient d’abord s’acquitter de leurs engagements à l’égard de la Convention des Nations Unies contre la corruption (CNUCC).En outre, des systèmes judiciaires forts et indépendants, ainsi qu’une séparation adéquate des pouvoirs, sont nécessaires pour promouvoir les efforts de lutte contre ce fléau ».
Quel est le vrai taux de chômage au Maroc ?
Société - Un jeune Marocain sur deux, âgé de 15 à 24 ans, vivant en milieu urbain, est au chômage selon BAM. Le HCP révèle un taux de 13,6 % et 21,3 % d’après le RGPH.
Ilyasse Rhamir - 19 décembre 2024Latifa Akharbach défend le droit universel à l’éducation numérique
Société - Latifa Akharbach, présidente de la HACA, a souligné que l’éducation à l’information et au numérique doit être considérée comme un droit universel.
Ilyasse Rhamir - 19 décembre 2024Radars fixes : 270 millions gaspillés, une enquête en cours
Société - La BNPJ enquête sur les anomalies relevées par la Cour des comptes concernant le marché public de radars fixes.
Ilyasse Rhamir - 19 décembre 2024Migration : un nouvel axe Maroc-UE en construction
Société - Le Maroc et l’Union européenne (UE) s’apprêtent à franchir une nouvelle étape dans leur collaboration stratégique sur le dossier migratoire.
Ilyasse Rhamir - 19 décembre 2024Violence envers les femmes : bilan de la campagne nationale
Société - La 22e campagne nationale de lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles a été couronnée par la réalisation de 1.557 activités de sensibilisation à travers le Royaume, a annoncé mercredi à Agadir la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Naima Ben Yahia.
Farah Nadifi - 18 décembre 2024DGSN : numérisation des démarches administratives
Société - La DGSN introduit le portail interactif E-Police. Ce projet centralise une variété de services administratifs dans un espace numérique conçu pour tous les citoyens marocains.
Ilyasse Rhamir - 18 décembre 2024Nouvelle liaison directe entre Fès et Milan-Bergame
Société - Lancement de sa nouvelle liaison directe entre Fès, capitale spirituelle du Maroc et Milan-Bergame, en Italie.
Rédaction LeBrief - 18 décembre 2024Santé mentale au Maroc : briser les tabous, réformer le système
Société - Au Maroc, la santé mentale demeure un domaine préoccupant, longtemps négligé dans les politiques publiques.
Ilyasse Rhamir - 18 décembre 2024MRE, qui ne veut pas de vous ?
DOSSIER - C’est l’histoire d’un MRE qui a failli perdre la vie dans une altercation autour d'une terre. Une affaire sordide où advient aussi le « racisme anti-MRE ».
Sabrina El Faiz - 21 décembre 2024La Nouvelle-Orléans Inondée
Khansaa Bahra - 11 juillet 2019Ford lance la Fusion 2021
Khansaa Bahra - 6 mai 2021Solitude urbaine : l’invisible poids des villes
Dossier - La solitude urbaine au Maroc n’est pas qu’une anecdote, elle est le reflet d’une fracture sociale, d’une urgence humaine.
Sabrina El Faiz - 16 novembre 2024Le SIAM 2019 en chiffre
Khansaa Bahra - 22 avril 2019Immigration en Italie : les Marocains en 3e position
Société - Avec 342.469 ressortissants en 2023, les Marocains représentent 7,8% de la population étrangère en Italie.
Farah Nadifi - 3 décembre 2024Enseignement : des réformes urgentes face à un système en crise
Société - Le dernier rapport de la Cour des comptes dresse un état des lieux préoccupant du secteur de l’enseignement au Maroc.
Ilyasse Rhamir - 16 décembre 2024