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Les élections de ce jeudi 12 décembre visent à mettre fin à la crise politique du Royaume-Uni. Depuis plusieurs semaines le Parti conservateur du Premier ministre, Boris Johnson, et le Parti travailliste de Jeremy Corbyn ont présenté des stratégies radicalement différentes pour sortir de l’impasse et reconstruire le pays après une décennie d’austérité. Alors queJohnson cherche à réaliser une sortie rapide de l’UE, Corbyn s’engage à organiser un second référendum sur le Brexit. Selon The Guardian, plus de 45 millions d’électeurs sont inscrits sur les listes électorales. Toutefois, souligne le journal, les conditions météorologiques difficiles et la redondance lassante des élections risquent d’impacter significativement ce scrutin.
Scepticisme et méfiance des électeurs britanniques
En tant que dirigeants des deux plus grands partis du Royaume-Uni, Johnson, 55 ans, et Corbyn, 70 ans, sont clairement les favoris de cette élection. Mais, indique Reuters,tous deux sont des personnages peu prisés par le peuple du Royaume-Uni.LesBritanniques sonttrès sceptiques quantaux mérites de ces deux politiciens, leurs promesses et leurs stratégiesBrexit. Johnson et Corbyn, souligne The New York Times, se battent contre un « concours d’impopularité ». En effet, le public ne fait plus confiance aux politiciens, et ce à cause des multiples campagnes de désinformation, de « Fake News » et de « pseudo-fuites d’informations », rapporte The Guardian. S’ajoutent à cela, la stagnation du secteur de la santé, des services sociaux et des efforts pour résoudre la crise climatique, qui figurent parmi les autres grandes préoccupations des électeurs.
Les scénarios possibles
Johnson a promis à plusieurs reprises de retirer le Royaume-Uni de l’UE d’ici la fin du mois prochain, mais seulement si les électeurs soutiennent son parti conservateur pourremporter une majorité parlementaire. Cependant, même si le Parlementapprouve son accord de retrait avant le 31 janvier 2020, une négociation potentiellement épuisante portant sur les relations futures du paysavec l’UE commencera dès l’entrée en vigueur de la période dite « de transition », rapporte The New York Times.
De son côté,Corbyn s’engage à ce que son parti travailliste négocie un nouvel accord de retrait, plus flexible que celui de Johnson. Une fois cet accord révisé par le gouvernement, il serait soumis à un référendum, assorti d’une option de maintien, dans un délai de six mois, indique Le Figaro. Une grande partie du programme électoral des travaillistes porte sur l’importance des services publics ainsi que la réanimation et le développement de l’économie du pays.
Par ailleurs, si aucun parti n’obtient une majorité, il y aura un « parlement sans majorité ». Dans ce scénario, le parti ayant le plus grand nombre de voix pourra former un gouvernement minoritaire. Il devraensuite solliciter le soutien des autrespartis pour un accord de « confiance et d’approvisionnement », ou essayer de former une coalition officielle.
Relations Maroc–Royaume-Uni
Suite à l’appel de l’organisation onusienne du commerce et de développement Cnuced, le Maroc a sollicité le royaume uni pour négocier les termes de leurs relations commerciales bilatérales. En effet, en octobre dernier (2019), Rabat et Londres ont signé un nouveau contrat qui entrera en vigueur une fois que les accords UE-Maroc cesseront de s’appliquer sur le Royaume-Uni. Cette entente « comprend un accord d’association, une déclaration politique et deux accords techniques portant, d’une part, sur le mécanisme de règlement des différends et, d’autre part, sur un accord mutuel sur l’accès au marché britannique de l’ensemble des produits issus, notamment de la région du Sahara marocain », souligne le quotidien leseco. Le ministre des Affaires étrangères, des Marocains résidant à l’étranger et de la Coopération internationale, Nasser Bourita, a affirmé que cette démarche donnera aux exportateurs et aux consommateurs la certitude dont ils ont besoin pour continuer à commercer librement et en toute confiance.
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