Un scrutin controversé et un boycott à l’horizon. La presse mondiale est unanime quand il est question de traiter les élections présidentielles en Algérie. Compte tenu des enjeux de voisinage, ces élections sont suivies de près par la presse marocaine. Dans son éditorial de ce 11 décembre, le quotidien marocain L’Économiste plante d’emblée le décor : « le mouvement de manifestation Hirak a réussi à pousser le peuple à repenser le social et le politique du pays ».Pour l’éditorialiste Nadia Salah, le « voisinage maroco-algérien est « indiscutablement nuisible » dans l’espace eurafricain ».Elle souligne « la méconnaissance de nos voisins vis-à-vis du budget militaire de Rabat (3,3 milliards de dollars contre 11 milliards de dollars pour l’Algérie) ». Mieux encore, à en croire l’éditorialiste, « certains intellectuels algériens pensent que le Maroc va les attaquer, sauf si l’Algérie attaque en premier ». Cet éditorial de L’Économiste est une mine d’informations. On apprend que rares sont les personnes qui savent que Gaid Salah, chef d’état-major de l’armée populaire algérienne depuis 2004 et vice-ministre de la Défense depuis 2013, a laissé en 1977 ses prisonniers aux mains des Forces Armées Royales.Commentant la situation en Algérie, le site d’information marocain Hespress FR, relève de son côté qu’« en Europe comme en Algérie, les électeurs sont venus manifester contre la tenue de ce scrutin qui ne représente pas à leurs yeux une sortie de crise crédible ».
À J-1 de l’élection présidentielle, les étudiants ont de nouveau déferlé dans la ville d’Alger en scandant : « Nous ne voterons pas » et « Nous voulons la liberté ». Au cœur de la capitale, des milliers de personnes ont brandi, ce mercredi, des cartons rouges en signe de refus de la tenue de la présidentielle du 12 décembre, lit-on sur les colonnes du quotidien Le Monde. Dans un effort apparent pour apaiser les manifestants, deux anciens premiers ministres et d’autres politiciens ont été condamnés à de lourdes peines pour corruption. Bien qu’il soit peu probable que ce scrutin apporte un grand changement politique, il pourrait devenir un moment décisif dans la lutte entre les manifestants et l’armée.
Pour plusieurs médias, les cinq candidats en lice (Abdelmadjid Tebboune et Ali Benflis, anciens premiers ministres, Azzedddine Mihoubi, ex-ministre de la Culture, Abdelkader Bengrine, ancien ministre du Tourisme, et Abdelaziz Belaid, dirigeant du FLN) ont à un moment de leur carrière politique travaillé ou fait partie de la « Vieille Garde » (membres du régime Bouteflika), qui détient le pouvoir depuis que l’Algérie a obtenu son indépendance en 1962.
Pour rappel, en avril 2019, le mouvement de manifestation « Hirak » a poussé le régime algérien à exiger la démission du Président Abdelaziz Bouteflika. Le mouvement considèreque son soulèvement reste inachevé. Les militants réclament que la « Vieille Garde » quitte le pouvoir et que les militaires arrêtent d’intervenir dans la politique du pays. En réponse, l’armée a souligné que la tenue d’une élection est le seul moyen de rétablir l’ordre en Algérie. Le système politique algérien est actuellement paralysé et nécessite une action urgente pour relancer l’économie du pays, qui souffre d’une chute des revenus vitaux du pétrole. Notons que l’Algérie tire 95 % de ses recettes extérieures des ventes de pétrole et de gaz qui, depuis la baisse des prix de l’énergie en 2014, ont diminué de moitié pour atteindre 30 milliards de dollars par an, indique le Washington Post.
Une chose est sûre : entre les appels du Hirak au boycott de l’élection présidentielle, les arrestations des militants et la campagne d’assainissement, la persistance du régime à tenir ce scrutin, ce rendez-vous électoral ne tiendra pas toutes ses promesses, celles de calmer la rue et d’ouvrir une nouvelle page dans l’histoire de l’Algérie.
Espagne : le roi Felipe auprès des victimes des inondations dans le sud-est
Monde - Le roi Felipe d'Espagne et la reine Letizia se sont rendus dimanche 3 novembre à Paiporta, près de Valence.
Rédaction LeBrief - 3 novembre 2024Royaume-Uni : Kemi Badenoch prend les rênes du parti conservateur
Monde - Badenoch, ancienne ministre des Entreprises et du Commerce, a été élue leader du parti conservateur, succédant ainsi à Rishi Sunak.
Rédaction LeBrief - 2 novembre 2024Espagne – Dana : Sánchez envoie 5.000 soldats supplémentaires
Monde - Ces renforts viennent s’ajouter aux 3.000 militaires déjà sur le terrain pour faire face au désastre provoqués par la tempête Dana.
Rédaction LeBrief - 2 novembre 2024Inondations en Espagne : le bilan s’alourdit à 205 morts
Monde - Les services de secours espagnols font état d'au moins 205 morts, dont 202 dans la seule région de Valence.
Rédaction LeBrief - 1 novembre 2024UNESCO : 251 millions d’enfants et de jeunes non scolarisés dans le monde
Monde - Un rapport de l’UNESCO révèle que 251 millions d'enfants et de jeunes à travers le monde ne sont toujours pas scolarisés.
Farah Nadifi - 1 novembre 2024Inondations en Espagne : un bilan humain très lourd, l’inquiétude continue
Monde - Au moins 140 personnes ont péri dans des inondations qui ont dévasté, dans la nuit du mardi 29, le sud-est de l’Espagne.
Rédaction LeBrief - 31 octobre 2024En Espagne, les inondations font 62 morts
Monde - Au moins 62 personnes ont perdu la vie à cause des inondations dévastatrices ayant frappé mardi soir le sud-est de l’Espagne.
Ilyasse Rhamir - 30 octobre 2024Cyclone Chido : les agences humanitaires préoccupées par son impact à Mayotte et au Mozambique
Afrique, Monde, Société - Les partenaires humanitaires de l'ONU sont très préoccupés par l'impact du cyclone Chido, qui a frappé Mayotte et le nord du Mozambique ce week-end.
Rédaction LeBrief - 17 décembre 2024La NASA a découvert une nouvelle planète habitable
Khansaa Bahra - 7 janvier 2020Quel pays comptera le plus de supporters au Qatar ?
Monde, Sport - Les supporters français sont attendus à Doha pour encourager les Bleus lors des trois premiers matchs de l'équipe de France.
Atika Ratim - 17 novembre 2022Les gouvernements sénégalais et français se réunissent
Khadija Shaqi - 8 décembre 2022Syrie : Bachar al-Assad, un tyran de nouveau fréquentable ?
Monde - Le président syrien, Bachar al-Assad, a participé à son premier sommet de la Ligue arabe depuis plus d'une décennie
Rédaction LeBrief - 14 février 2024Irak : la résistance kurde contre les mollahs iraniens (ARTE)
Rédaction LeBrief - 24 novembre 20237 octobre 2023 : les ombres d’un conflit
Dossier - Aux premières lumières du 7 octobre 2023, un fracas, des cris, puis la stupéfaction. À Gaza, des ombres ont pris forme.
Sabrina El Faiz - 12 octobre 2024