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CGEM : La course à la présidence se transforme en jogging

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Après les désistements de Hakim Abdelmoumen et Youssef Mouhyi, le binôme composé de Chakib El Alj et de Mehdi Tazi reste le seul en course à l’élection à la présidence de la CGEM, le 22 janvier prochain. Cela risque de rester en l’état. Quel que soit le futur président, il aura la lourde tâche de rassembler tous les patrons autour des défis qui se présentent aux entreprises, surtout aux PME. La contribution de la CGEM à l’élaboration du nouveau modèle de développement est très attendue.

Il y aura tout sauf du suspens à l’élection à la présidentielle de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). On s’achemine vers une candidature unique, relèvent plusieurs journaux, où le seul enjeu de l’élection pourrait être le score.

Ces derniers jours, Hakim Abdelmoumen, président de la Fédération de l’automobile s’est retiré de la course à la succession de Salaheddine Mezouar. Officiellement, ce désistement est motivé par des raisons personnelles. Youssef Mouhyi, président de la CGEM Marrakech-Safi, a aussi jeté l’éponge à quelques jours de la date limite des dépôts de dossiers. Aujourd’hui, le binôme composé de Chakib El Alj, PDG des Moulins du Maghreb et président de la Fédération des minotiers et Mehdi Tazi, PDG de Beassur est le seul à briguer la présidence de l’organisation patronale. Après les tensions qui ont jalonné le mandat écourté de Salaheddine Mezouar, la perspective d’une candidature unique à l’élection du 22 janvier prochain n’est, à priori, pas une bonne nouvelle même si, la réussite d’une élection ne se mesure pas au nombre de candidatures. En même temps, avoir le meilleur programme ne fait pas forcément gagner une élection. C’est aussi une histoire de réseaux.

Des défis importants à relever

Quel que soit le futur président de la CGEM, il aura la lourde tâche de rassembler tous les patrons autour des défis qui se présentent aux entreprises, surtout aux PME. La dégradation du climat des affaires, surtout l’allongement des délais de paiement, demeure un sujet qui plombe le moral des dirigeants des PME. Le secteur privé est appelé à plus de discipline en matière de délai de paiement.

Au-delà de ces sujets, l’implication du patronat sur des thématiques plus profondes comme le modèle de développement est très attendue. La CGEM a un rôle important à jouer dans l’élaboration d’un nouveau modèle de développement.

Le patronat lutte pour la réduction de la pression fiscale sur les entreprises entre autres. Un peu moins pour pousser les grandes entreprises à régler leurs fournisseurs dans les délais… Dans tous les cas, sa voix dans les débats sur les changements économiques, l’innovation, la lutte contre les rentes… doit résonner plus fort.

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