L’article 9 du projet de loi de finances 2020 n’a pas fini de faire parler de lui. Cette fois-ci, c’est au sein même de la majorité que ce texte de loi fait polémique. Ce vendredi 6 décembre 2019, à quelques heures du vote du PLF2020 à la chambre des conseillers, le RNI a rendu public un communiqué dans lequel il demande au PJD de clarifier sa position par rapport à l’article 9.
Le RNI juge que la position du parti de la justice et de développementest«ambiguë et relève de l’opportunisme politique», rapportele360. Le parti de la colombe affirme que le PJD n’a pas respecté les normes qui régissent la majorité parlementaire. «Ce comportement nuit à l’action de la majorité parlementaire et partialise la responsabilité gouvernementale», souligne le communiqué. «Quand on est dans la majorité, il faut agir en cohésion avec les orientations prises dans le cadre d’une concertation entre l’ensemble de ses membres. Toute déviance par rapport à ce principe doit être sanctionnée, car c’est l’intérêt de la nation qui doit être au-dessus de toute autre considération », indique la missive relayée par la Vie Économique.
Appel à une « réunion d’urgence » de la majorité
Un avis partagé parMohamed Alami, président du parti de l’USFP. Hespress rapporte ce vendredi que ce dernier a appelé le Chef du gouvernement, Saad Dine El Othmani, à tenir une réunion d’urgence avec les secrétaires généraux de la majorité. Cette rencontre aura pour objectif «de remédier à la grande fluctuation entre ses composantes » concernant cet article controversé du projet de la loi de finance.
De son côté, le quotidien arabophone Al Akhbar rapporte, dans son édition du 6 décembre 2019, que cette législation risque d’engendrer «l’explosion de la coalition gouvernementale». Le journal explique que le choix de voter pour l’application de cette loi à la Chambre des représentants et s’abstenir de l’approuver à la Chambre des conseillers démontre que des problèmes existent au sein même du parti de la lampe.
Hormis le gouvernement et les parlementaires, les juristes et les avocats sont également concernés par cet article. Ces derniers organisent plusieurs sit-in dans lesquels ils dénoncent l’anti constitutionnalité de cet article. Rappelons que le gouvernement avaità plusieurs reprises essayéde faire passer cette mesure, avant de faire marche arrière. D’abord dans le PLF2015, puis dans le PLF2017. Cette année sera-t-elle la bonne?
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