Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Économie / Commerce en ligne : pourquoi ça ne décolle pas au Maroc

Commerce en ligne : pourquoi ça ne décolle pas au Maroc

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

Ce mardi à Genève, les Nations Unies ont publié un classement international sur l’évolution du commerce électronique dans le monde en 2019. Le Maroc est dans la seconde moitié du tableau et se classe 95e sur 152 pays. Le royaume perd ainsi 11 places par rapport à l’année 2018 et se classe 7e en Afrique derrière l’Île Maurice (58e), la Tunisie (70e), l’Afrique du Sud (76e), le Nigeria (79e), le Kenya (88e) et la Namibie (94e).

Temps de lecture : 3 minutes

Le Maroc occupe le95e rang sur les 152 pays recensés pour le classement mondial du commerce en ligne, rapporte le quotidien Le Matin dans son édition du mercredi 4 décembre 2019. Ce classement dominé pour la deuxième année consécutive par les Pays-Bas est élaboré par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED). Les pays sont classés en termes d’accès aux serveurs Internet sécurisés, de fiabilité des infrastructures et des services postaux. Ils sont également classés par la population qui utilise Internet et qui possède un compte bancaire.

95e mondial, le Maroc arrive 7e sur l’échelle africaine, derrière l’Île Maurice (58e), la Tunisie (70e), l’Afrique du Sud (76e), le Nigeria (79e), le Kenya (88e) et la Namibie (94e). Les auteurs de ce classement ont relevé qu’en 2018, les acheteurs en ligne au Maroc ne représentent que 22 % des utilisateurs d’Internet et 14 % de la population.

Les raisons de l’échec

Pour le site Ecoactu, ce classement ne devrait pas être considéré comme une référence puisque le secteur informel et l’absence d’une fiscalité dédiée au Maroccontribuent fortement danscette performance moyenne. « En l’absence d’une fiscalité spécifique au e-commerce, beaucoup profitent de ce vide juridique pour faire des bénéfices dans l’informel », affirme le site qui regrette que la question de la fiscalité du e-commerce n’ait pas été soulevée lors des Assisesde Skhirat, qui ontse sont dérouléle 3 et 4 mai 2019.

Pour sa part, Ghita Tazi Moudden, consultante Engagement Manager au sein de McKinsey affirme en marge du Digital Act By Inwi, organisé ce mardi à Casablanca, qu’« il faut un alignement entre les opérateurs de paiement en ligne, l’État et les sites marchands pour que le client finisse par adopter le m-paiement et contribuer à développer les e-commerces », rapporte Les Inspirations éco. Rachid Sarrakh, chef de division du commerce de proximité au sein du ministère de l’Industrie a souligné de son côté que « les Marocains sont toujours frileux du paiement en ligne, bien que la réglementation ait mis en place toutes les conditions pour sécuriser les transactions en ligne ».

Le choix limité des produits proposés par les sites serait également une des raisons de cette stagnation. Alors que le ministre de l’Industrie, Moulay Hafid El Alamy, annonce que plus de 13 millions de Marocains ont effectué des achats en ligne en 2018, les chiffres de la CNUCED viennent prouver que le secteur de l’e-commerce a encore un long chemin à parcourir.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

Le Maroc, futur leader de la production automobile en Afrique

Le secteur automobile marocain se profile comme un titan industriel en Afrique, selon les récentes projections de Fitch Solutions. En 2024, …

Bank Al-Maghrib : croissance économique et baisse de l’inflation

Dans un contexte de résilience sectorielle contrastée, Bank Al-Maghrib a annoncé une baisse mesurée de son taux directeur. La banque central…

Les recettes fiscales en hausse dans les collectivités territoriales

On a l’habitude dire que comparaison n’est pas raison. Sauf lorsqu'il s’agit d’argent. Et ça, les agents des collectivités territoriales le …

Figue de barbarie : de fruit du pauvre à fruit de luxe !

Le figuier de barbarie, jadis symbole d'abondance et de gratuité au Maroc, fait face à une crise sans précédent. La propagation du parasite …

Dans l’ombre de l’économie : l’impact des EEP sur le développement

Au Maroc, les Établissements et entreprises publics (EEP) incarnent un pilier central dans la configuration économique et sociale du pays, m…

Hydrogène : vers un Maroc vert ?

Devant la Chambre des conseillers, Leila Benali, ministre de la Transition énergétique, a fait le point sur les avancées remarquables de la …

Résilience et croissance : quelle situation économique en 2023 ?

La performance du Maroc à se relever est toujours perçue d’un bon œil sur la scène internationale. Pour preuve, dès l’annonce des premiers c…

Quelles tendances pour la fiscalité internationale? (Rapport OCDE)

La sixième édition du rapport Corporate Tax Statistics de l'OCDE offre un regard approfondi sur les tendances fiscales mondiales, avec un ac…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire