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Les Marocains ne seront plus obligés de payer avant d’être pris en charge par les services d’urgence du Maroc.Les Inspirations Éco nous apprend que dans une correspondance, envoyée à tous les responsables centraux et provinciaux ainsi qu’aux directeurs des hôpitaux, le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb,insiste sur la nécessité se conformer à l’article 42 du règlement interne deshôpitaux. Cet article stipule que « tout patient, blessé ou parturiente (en cours d’accouchement) qui se présente en situation d’urgence doit être reçu, examiné et admis en hospitalisation.Ildoit être pris en charge dans les hôpitaux en cas de besoin et, si son état de santé le nécessite, même en cas de non-disponibilité de lits.La procédure de facturation n’est entamée qu’après engagement de la prise en charge médicale ». Selon le journal, Aït Taleb déplore dans sa missive, que « bien que le processus de prise en charge des cas urgents ait déjà été clarifié en 2010, (nous) observons des pratiques erronées existant dans plusieurs services des urgences dans les hôpitaux publics ». Pour sa part, le quotidien arabophone Al Massae souligne que le ministre a également appelé à ne pas laisser les cas urgents errer dans les services et les salles de soins.
Le ministre exige par ailleurs des établissements hospitaliersd’honorer leur responsabilité de réception et d’orientation des patients conformément à la deuxième partie de l’article 42: « si l’état du patient n’est pas jugé médicalement urgent, il est référé vers la structure de soins appropriée ou pris directement en charge en cas de possibilité, sous réserve de s’acquitter préalablement des frais inhérents à cette prise en charge », rapporte Médias24. Aït Taleb, qui insiste surle respect et l’application de ces deux résolutions, explique que l’objectif de cette législationest d’éviter la surcharge et l’engorgement des urgences.
Le secteur de la santé confronté à plusieurs défis
La circulaire d’Aït Taleb, intervient quelques semaines seulement après sa présentationd’un rapport alarmant sur la crisedont souffreson secteur. En effet, le ministre avait expliquéau début de ce mois que malgré l’augmentation du budget alloué au secteur de la santé, 14,5 % par rapport à 2019, il ne sera pas à même de venir au bout de tous les défis qu’il doit relever. Ainsi les 18,68 milliards de dirhams dédiésàla santé seront distribués comme suit : 3,35 milliards de dirhams seront consacrés aux investissements, tandis que les 15,33 milliards de dirhams iront au fonctionnement, dont 10,9 milliards aux salaires. Le ministre avait également révélé que seules 4000 personnes seraient recrutées en 2020, dont des médecins, des infirmiers et des techniciens, bien que le manque de personnel médical au Maroc s’élève à 97 161 personnes (32 387 médecins et 64 774 infirmières et autres praticiens), rappelle Médias24 dans un papier paru en début de semaine.
Aït Taleb a reconnu que ce chiffre est loin d’être à la hauteur des efforts nécessaires pour s’attaquer aux problèmes persistants de son secteur. Cependant,il a suggéré que des mesures supplémentaires seront adoptées pour répondre progressivement auxattentes du pays en matière de santé publique. L’objectif à court et moyen terme, a-t-il affirmé, est de trouver les moyens d’« atténuer » — plutôt que d’éliminer définitivement — les déficits en personnel et en équipements du secteur de la santé au Maroc. Comme l’augmentation de ses propres effectifs ne sera pas suffisante pour faire face aux pénuries de personnel médical dans le royaume, le ministère vise à encourager la contractualisation avec les médecins du secteur libéral ainsi que l’ouverture sur les compétences et les expertises étrangères.
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