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Indice mondial du terrorisme : le Maroc pâtit des meurtres d’Imlil

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Après avoir enregistré une amélioration substantielle l’an dernier, avec un gain de neuf places, le Maroc figure aujourd’hui parmi les pays de la région MENA dont le risque terroriste s’est massivement détérioré. C’est ce que souligne le rapport 2019 du Global Terrorism Index, établi par l’Institute for Economics and Peace. Le double meurtre d’Imlil en décembre 2018 impacte fortement le classement du royaume.

Pour la septième année consécutive, l’Institute for Economics and Peace (IEP) a mesuré l’impact du terrorisme dans le monde grâce à son Global Terrorism Index (GTI). Publié en début de semaine, le rapport 2019 de l’indice classe le Maroc 92e sur 163 pays. Notons que cette étude annuelle s’appuie sur quatre critères principaux : le nombre d’incidents terroristes sur une année, le nombre de victimes du terrorisme, le nombre de blessés suite à des attaques terroristes, et l’évaluation des dégâts matériels causés par des incidents terroristes, rappelleMédias24.

Pour l’année 2019, le Royaume s’est ainsi classé derrière le Guatemala et devant le Sénégal. Contrairement à l’année dernière, où il avait gagné neuf places, le pays a perdu 40 places cette année. Cette chute doit surtout être imputée à l’attentat terroriste qui a eu lieu en décembre 2018 dans la région d’Imlil. « Le Maroc a subi une attaque terroriste l’année dernière, la première depuis 2015. Deux touristes ont été tués par des extrémistes d’inspiration djihadiste qui ont prêté allégeance à l’État Islamique dans une vidéo. L’EIn’était pas présent auparavant au Maroc », indique le rapport.

Toutefois, ce classement reste à relativiser carle royaume reste l’undes pays les moins touchés par ce fléau. En outre, le vendredi 1er novembre, le département d’État américaina loué le Maroc, dans son rapport annuel de 2018,pour son efficacité quant à sa gestion des menaces terroristes et pour la multiplication de ses efforts dans ce sens. L’étude a également salué la coopération internationale du royaume et sa précieuse contribution dans la lutte contre l’extrémisme qui sévit dans le monde.

Le Maroc 4e de la région MENA

Le GTI place le Maroc dans la liste des pays dont la menace terroriste est « très faible » en 2019, alors qu’en 2018, il faisait partie de la catégorie « sans impact ». Selon les auteurs du rapport, « le Maroc et l’Iran ont été les deux seuls pays de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) à se détériorer » à ce niveau, tandis que l’ensemble de « la région a enregistré une amélioration substantielle avec 17 pays en amélioration ». Par ailleurs, l’indice souligne que « seulement trois pays de la région MENA ont enregistré une augmentation du nombre de décès liés au terrorisme, notamment l’Iran, le Maroc et la Jordanie ».

Sur le plan régional, le Maroc occupe la deuxième place dans la région du Maghreb, derrière la Mauritanie 138e et devant l’Algérie 57e, la Tunisie 51e et la Libye 12e. Il convient de mentionner que cet indice présente un « score composite afin de fournir un classement ordinal des pays sur l’impact du terrorisme ». Les pays sont ainsi classés du « pays le plus impacté » (score: 10) au « pays le moins impacté » (score : 0) par le terrorisme, explique Médias24.

Dans la région MENA,le royaumeest classé quatrième, derrière Oman 138e, le Qatar 133e et les Émirats Arabes Unis 130e. Les pays les plus touchés par le terrorisme dans la région sont l’Irak (2e), la Syrie (4e) et le Yémen (8e). Dans l’ensemble, l’Afghanistan, l’Irak et le Nigéria sont en tête de liste, tandis que plus de 26 pays sont classés au 138e rang des pays sûrs sans menace terroriste.

Le Global Terrorism Index

Le Global Terrorism Index est un rapport publié annuellement par l’Institute for Economics and Peace (IEP), et a été développé par Steve Killelea, entrepreneur en TI et fondateur de l’IEP. Il fournit un résumé complet des principales tendances mondiales en matière de terrorisme depuis 2000. Il s’agit d’un classement systématique des nations en fonction de leurs activités terroristes. L’indice combine un certain nombre de facteurs associés aux attentats terroristes pour dresser un tableau explicite de leurs impacts, illustrer les tendances et fournir une série de données aux chercheurs etdécideurs.

Le GTI est basé sur les données de la Global Terrorism Database (GTD) qui est recueillie et compilée par le National Consortium for the Study of Terrorism and Responses to Terrorism (START) de l’Université du Maryland à Washington. Le GTD a répertorié jusqu’à présent plus de 190 000 cas de terrorisme. Il couvre 163 pays, soit 99,7 % de la population mondiale.

L’objectif de ce rapport est d’examiner les tendances et de contribuer à alimenter un débat positif et pratique sur l’avenir du terrorisme et les interventions politiques nécessaires. Ila en plus été élaboré en consultation avec le groupe d’experts de l’Indice mondial de la paix.

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