Accueil / Économie

Armement : le Maroc va créer sa propre industrie militaire

Temps de lecture

Le Maroc réfléchit sérieusement à lancer sa propre industrie d’armement afin de réduire ses lourdes dépenses d’achat d’armes. Le budget militaire de l’année 2020 est estimé à 39,3 milliards de dirhams, soit une hausse de 10 % par rapport à l’année 2019 (35,9 milliards de dirhams en 2019). Cette démarche envisagée par le royaume a reçu le soutien de plusieurs pays, dont l’Espagne, la Grande-Bretagne et le Brésil.

Le Maroc va exiger de tous ses fournisseurs d’armement de s’engager à transférer aux forces armées royales (FAR) la technologie de fabrication de matériel militaire et d’équipements, rapporte le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia, ce mercredi 20 novembre 2019. Le journal cite les propos du ministre délégué chargé de l’administration de la défense nationale, Abdellatif Loudiyi. « Les fournisseurs devront créer des sociétés d’armement au Maroc et transférer leurs expériences et compétences aux forces armées royales », déclare Loudiyi dans un rapport de la commission des affaires étrangères et de la défense nationale.

Al Ahdath rappelle les orientations recommandées par le roi Mohammed VI lors du 63e anniversaire de la création des forces armées royales. Le souverain avait appelé à adopter une nouvelle dynamique militaire à travers l’auto développement des industries militaires. Il a également exhortéles forces armées royales à se pencher sur les programmes de recherche scientifique et technique pour les développer dans les domaines militaires et sécuritaires. Des programmes qui devront se faire aux niveaux africain et mondial, afin d’échanger les expériences et les compétences afin de s’adapteravec l’évolution rapidedes domaines de la sécurité et de la défense.

Par ailleurs, le journal indique que le Maroc a signé plusieurs accords d’achat de brevets de création d’armes de défense auprès de compagnies industrielles européennes, russes, chinoises et indiennes. La même source souligne que le royaume reçoit le soutien de l’Espagne, la Grande-Bretagne et le Brésil pour la création de sa propre industrie militaire. Notons que le ministre brésilien des Affaires étrangères, Ernesto Araujo, a indiqué, en juin dernier, que Rabat et Brasilia avaient signé un accord relatif au transfert de la technologie militaire au Maroc.

L’accompagnement après carrière

Les dépenses au profit des ex-militaires blessés ou morts lors de l’exercice de leurs fonctions militaires ont atteint les 720 millions de dirhams en 2019. Ce montant a été versé au profit des 250 000 personnes sous la charge de la Fondation Hassan II pour les œuvres sociales des anciens militaires et anciens combattants, rapporte le quotidien Al Massae, ce 20 novembre 2019. D’un autre côté, 767 millions de dirhams ont été déboursés entre l’année 2015 et 2019 pour les militaires retraités, rappelle la même source. Au total, 33 069 retraités militaires ont profité de la prime de retraite durant cette période.

Dernier articles
Les articles les plus lu

Quand la croissance des recettes ne freine pas le déficit

Économie - L'exécution budgétaire du Maroc a montré des signes de tensions financières, avec un déficit qui s’est creusé de 11,6 MMDH par rapport à la même période en 2023.

Mbaye Gueye - 20 décembre 2024

Le besoin de financement du Trésor en légère baisse à fin novembre

Économie - À fin novembre 2024, le besoin de financement du Trésor s’est établi à 55,9 MMDH, contre 59,2 MMDH à la même période en 2023.

Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024

Légère hausse de l’inflation en novembre 2024

Économie - En novembre 2024, l’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,8% par rapport à novembre 2023, selon le HCP.

Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024

Tanger-Tétouan-Al Hoceima : plus de 9.700 entreprises créées au T3-2024 (OMPIC)

Économie - Selon l’OMPIC, 9.761 entreprises ont été créées dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima durant les neuf premiers mois de 2024.

Mbaye Gueye - 20 décembre 2024

12-18 décembre : le déficit de liquidité bancaire se creuse de 2,4%

Économie - Le déficit de liquidité bancaire au Maroc s'est creusé de 2,4%, atteignant 138,9 milliards de dirhams.

Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024

Délais de paiement : l’amende réajustée au nouveau taux directeur

Économie - La Direction générale des Impôts (DGI) a annoncé que les factures dont le délai de retard du paiement commence à partir du 1er décembre 2024, sont passibles d’une amende pécuniaire fixée au nouveau taux directeur (TD) de Bank Al-Maghrib (BAM).

Mbaye Gueye - 20 décembre 2024

Casablanca-Pékin : RAM relance sa liaison directe

Économie - La RAM relancera sa ligne directe Casablanca-Pékin dès le 20 janvier 2025, ce qui renforce des liens entre le Maroc et la Chine.

Ilyasse Rhamir - 20 décembre 2024

Essaouira : Akhannouch préside le développement de la station Mogador

Économie - Akhannouch a présidé à Essaouira une cérémonie de signature d’une convention pour le développement de Mogador.

Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024
Voir plus

Hard-discount toujours plus bas, mais à quel prix ?

Dossier - Le hard-discount a-t-il trouvé LA recette miracle pour proposer LA bonne affaire ? Pas sûr… la lame peut être à double tranchant.

Sabrina El Faiz - 7 décembre 2024

ANCFCC : bon cru 2020

J.R.Y - 19 mars 2021

La Chambre des représentants adopte le PLF 2025 en deuxième lecture

Économie - La Chambre des représentants a approuvé, à la majorité, en deuxième lecture, le projet de loi de finances (PLF) n°60.24 pour l’année budgétaire 2025.

Mbaye Gueye - 6 décembre 2024

She Impulse : l’AFEM révolutionne l’entrepreneuriat féminin au Maroc

Économie - L’AFEM a dévoilé, mardi 3 décembre 2024, sa nouvelle feuille de route stratégique baptisée « She Impulse : Créateur de valeurs ».

Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024

Tourisme marocain : entre traditions et nouvelles ambitions

Économie - Entre la montée en puissance du tourisme interne et l’importance accrue du tourisme culturel, le Royaume repense son approche pour s’adapter à la demande croissante.

Ilyasse Rhamir - 3 décembre 2024

Pirater ou réguler : le défi BeIN Sport au Maroc

Économie, Entreprise - Face à la prolifération des serveurs IPTV illégaux, qui permettent aux utilisateurs d’accéder à ses contenus sans payer, BeIN Sport s’interroge sur les moyens de protéger ses droits.

Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire